lundi 31 décembre 2012

Le théâtre et ses failles



ILLUSTRATION: L.L.



Le Théâtre, un voyage chez l'étranger, une cure de rajeunissement, un coup de main, un coup de pied, un coup de vent, un coup de poing. Le Théâtre, un attentat, un meurtre, une naissance, une révolution. Le Théâtre, des romans que l'on voit, des essais que l'on vit, des nouvelles que l'on prend. Le Théâtre, notre monde sans lequel je n'en serais plus. Merci à vous artisans pour cette autre confortante année passée entre vos grands bras de chair, Vous êtes, et serez toujours, au rendez-vous de nos petites, moyennes et grandes tragico-comédies. Espérant en être le plus souvent possible avec vous pour d'autres encore plus beaux et plus fous.




 REPOUSSER LES LIMITES PHYSIQUES DE CE LIEU-LÀ




JANVIER SEPSIS : Voyage au pays des six morts FIN DE PARTIE : La poésie des signifiés ANNETTE : Stars on ice ou le cœur à la bonne place LOIN : Transbordement dans un théâtre près de chez vous FÉVRIER THÉRÈSE ET PIERRETTE À L’ÉCOLE DES SAINTS-ANGES : Le prix orange EN ATTENDANT GAUDREAULT SUIVI DE TA YEULE KATHLEEN : They will survive LA LISTE : L’égratignure MARS JOCASTE REINE : Mère avant tout MADAME DE SADE : Spanish flies story LE PROJET EAU: Emportée par la houle AVRIL LA DATE : Loft story ou la révélation au-dedans du réel LE MISANTHROPE : En vers et contre tous L’ENFANT MATIÈRE : Allez les enfants, tuez vos parents ! KURT WEILL-CABARET BRISE-JOUR ET AUTRES MANIVELLES : La machine à découdre le temps L'ODYSSÉE: Des hommes et des dieux MAI AMOURS ÉCUREUILS : La première étoile JUIN SEULS : Solo pour une étoile filante TRACES, les 7 doigts de la main : Touchée ! DES FEMMES : La trilogie humaine AOÛTLES VISITEURS : Fou rire d’été SEPTEMBRE BASH : Le rentre-dedans selon LaBute FÉLICITÉ : La voix des bons dieux OCTOBRE TOUT CE QUI TOMBE : Ailleurs deux fois plutôt qu’une ANGOISSE COSMIQUE OU LE JOUR OÙ LE JOUR OÙ BRAD PITT FÛT ATTEINT DE PARANOÏA : Pause ! NOVEMBRE LES CHAISES : Ding Dong, entrez donc, prenez place VIANDE : Une tranche de sans filet LE PROJET LARAMIE : Traces de larmes blanches dans le rectangle rouge DÉCEMBRE L’HIVER DEDANS : Les secoueurs de visions BIGGER THAN JESUS : It’s a miracle


BIGGER THAN JESUS: It's a miracle



CE QU'IL Y A DE MEILLEUR DANS LES RELIGIONS, CE SONT LEURS HÉRÉTIQUES.
Nietzsche
  
Jesus is alive and well !

Quelle performance inouïe que cette messe célébrée par Rick Miller, l'homme aux mille voix et à tout faire, artiste multidisciplinaire, prophète interplanétaire. Quelques 300 disciples étaient venus assister à sa brillante performance. Une oraison, une communion, une hostie de belle communication.  Une rencontre post-mortem avec un fils de la parole. L’œil de Dieu réincarné dans la caméra du Prophète. Des figurines, du sable, une scène, du fun...sérieux. Et l’impression d’avoir rencontré le vrai Jésus, l'Homme, pas la puppet qu’en ont fait tous ces marchands de temples. Malgré toute la dérision avec laquelle l’histoire de Jésus nous est racontée, y flottait tout de même cette aura de mystère entourant celui qui même après 2000 ans trouve encore le moyen de faire parler de lui. Merci à Rick Miller pour sa géniale réflexion ainsi que pour la brève mais chaleureuse conversation au bar du Périscope, avant sa performance. Et non, il n’attendait pas après sa coupe de vin !  
 Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. 







Photos: L.L.

Et pour poursuivre la réflexion: Mathieu Cyr





 Photo: Mike Patten
Photo: Mike Patten


BERNADETTE IAMX



We're headed for a disaster of biblical proportions
JOHN LENNON





THE GAME






nigga I ain't pastor mason yo, nigga patting rhyme, pete sirock acing y'all
and since I got good taste and all, this for all the bad bitches couldn't wait to get they braces off
I know we in church, and the way that I'm thinking, wrong
but inside the bible is the perfect way to sleep my phone
but I don't wanna do that, I came to take the service in
and stare at all the women who brought they Louie purses in
bad bitches in here, forgive me for my sins
I ain't meant to walk inside the church cursing again
I wanna live righteous and you know I love Jesus
but you can't catch the holy ghost in the prius





Goo goo g'joob g'goo goo g'joob g'goo... (etc.)











samedi 8 décembre 2012

L'HIVER DEDANS: les secoueurs de visions




 L'anti-chambre de l'hiver
Jean Coulombe

This circle is vicious
Spoken behind the hand
It is the storm
That brought me in
Read more at




 TRICOTEUSE
Geneviève Lapierre
impression aux jets d’encre et acrylique sur toile, 60,96 cm x 91,44 cm, 2004

http://genevievelapierreart.blogspot.ca/

Murs de ma maison
Pour seul horizon
Un vide énorme
Tombe sur moi

La pluie, le vent, la neige... et puis après...
Dehors, dans les rues tranquilles de Québec, dans l'antichambre de l'hiver, nos pas qui calent, feutrés sur les presque tout premiers flocons de la longue saison...Ta toux fumeuse...nos souffles courts...nos larmes heureuses...pis malheureuses...


Maryse Lapierre
Photo: Émilie Lapierre-Pintal


Revenir de chez PREMIER ACTE nous fait toujours nous sentir un peu plus humains que la dernière fois. Mercredi,le 28 novembre, on le devait cette fois à la brillante Maryse Lapierre. Son HIVER DEDANS nous a fait faire une escale sur une banquise encore inconnue du grand public. Une toute première réalisation remplie de sensibilité, d'humour, d'ombres et de lumières, une pièce avant coureuse en cette saison froide faite de brrr, de snif et d'atchoum, enluminée de tricots, de foulards, de soie, de ceintures de fleshées, de peaux sèches, décorée de lavabos frets et blancs, de bains trop chauds, de gueules de bois flottant. Oui, Maryse Lapierre nous a rapprochés des lui, toi, eux, moi, vous, nous...

Avec des gestes tendres, osés et brusques, entre-pris entre deux cadres de portes closes. Des cœurs écorchés qui ont soif, des bouches sèches, des pieds qui gèlent, des doigts qui claquent, des mains qui gercent, des lèvres qui craquent, des bras qui braquent, des têtes qui dansent, des émotions qui se vrillent en vrac dans le creux du vrai…

Des interprètes tous aussi lumineux que les mots de l'Auteure, investis de toute la chaleur qui les caractérisent tous autant les uns que les autres. Éclatante et impressionnante Catherine Hugues, magnifique and so hot superman Frédérick Bouffard, fascinante et toujours aussi attachante Marie-Ginette Guay, attendrissant et saisissant Jonathan Gagnon.
Et de la solitude, de celle qui caractérisent les grandes tempêtes de l’absence, de  l’abstinence et du silence...Une crèche de wal-mart sans petit Jésus dedans, un sapin maboule monté tout croche planté dans le salon des secoueurs d'âmes, un pâté à la viande dans le ventre des oubliés, une odeur de brûlé dans l'écran plat des grands solitaire des dimanches avides de télé fade, L'HIVER DEDANS, l'automne dehors...Mais on sait jamais, y'aura peut-être un printemps et un été prochains pour Marie et son gentil voisin...


LE COEUR
Geneviève Lapierre
 impression aux jets d’encre et acrylique sur toile,
60,96 cm x 91,44 cm, 2004

  

Balade inutile
À travers la ville
Des rues qui bougent
Et font du bruit
Le cœur fatigué
De vivre à moitié
Et les yeux rouges
Quand vient la nuit

(Eddy Marnay/Jean-Alain Roussel)


L'HIVER DEDANS

PRODUCTION: THÉÂTRE DU PASSAGE
TEXTE ET MISE EN SCÈNE: Maryse Lapierre
ASSISTANCE MISE EN SCÈNE: Mary-Lee Picknell
SCÉNOGRAPHIE: Karine Mecteau Bouchard
COSTUMES: Geneviève Lapierre
MUSIQUE: UBERKO
CONCEPTION MULTIMÉDIA: Jean-Philippe Côté

DISTRIBUTION

Jonathan Gagnon
Marie-Ginette Guay
Catherine Hughes
Frédérick Bouffard


Photos de la pièce (Premier Acte)

http://www.flickr.com/photos/50973761@N08/8205352897



There's always someone haunting someone - haunting someone
Like an echo in the wind leaves, unreconciled -
Waiting to be picked up and bounced down again on
Listeners ears
Carly Simon