"It was reported that Shepard was
beaten so brutally
that his face was completely covered in blood,
except where
it had been partially washed clean by his tears."
WYOMING WIND
Seven Curses (2010)
Seven Curses (2010)
Washed the blood from your cheeks
And the stars faded into the blue
When you heard the wind blowin’
Did you feel more alone
Or did it sound like God whispering to you
And try my best to be glad
One more smile does the maker make
Because he knows I'm sad
Rufus
Wrainwright
Brokeback Mountain
Brokeback Mountain
THE STORY OF MATTHEW SHEPARD
Le revenu moyen
d'un ménage
de la ville de Laramie
est de $27 319.
Les hommes ont un revenu moyen
de $30 888
contre 22 009 $ pour les femmes.
Près de 11,1 % des familles
et 22,6 % vivent
en dessous du seuil de pauvreté,
dont 15,7 % de
personnes âgées de moins de 18 ans
et 8,3 % âgées de 65 ans et plus.
(wikipedia)
Le feu roulant de
leurs confidences ne fit pourtant pas brûler les étapes de cette histoire
émouvante interprétée avec brio par les dix
comédiens hors-pairs qui les représentaient. Ils étaient environ soixante-dix
pour nous rappeler le sort absurde d’un des leurs. Nous avons vécu l’avant, le
pendant et l’après de cet épisode dramatique qui s’est passé à Laramie. C’était
en 1998…
Matthew Shepard, un jeune homme qui prenait la vie à bras le
corps, qui la tenait pour sa grande amie mais qui malheureusement a dû s’en
faire une autre encore plus proche. Une qui vous ouvre sa porte par un de ces
soirs de ténèbres, qui vous invite à faire quelques pas néfastes en son
impitoyable compagnie, qui vous assomme de coups de crosse de magnum .357, qui
vous laisse pour mort, ligoté à une clôture, dans un champ glacé du Wyoming…
Toute cette rage incrustée dans le beau visage de Matthew,
nous l’avons bel et bien ressentie dans l’Octave-Crémazie du GTQ le 15 novembre dernier. L’émotion était à
son comble dans nos têtes pleines, elle en a fait pleurer quelques-unes dont celle d’A., mon inséparable et
essentiel ami des grands événements
théâtraux comme des petites sorties. Encore une fois nous avons
été commotionnés, étranglés, bashés par l’Insupportable. Mais c’est toujours comme
une grâce que d’être ainsi bousculés par des êtres et des mots qui vous
transpercent le « personnel ». Parce qu’il y aura toujours quelqu’un quelque
part qui souffrira de ce mal qu’est l’Intolérance, celle de nos frères, voisins, sœurs, grands-mères, cousins, pères, copains, mères et autres aïeux. Parce qu'ils sont COMME ÇA. Parce qu’il reste encore tant à faire et à dire pour eux dans
ce monde d’opacité, parce que la lumière se fait encore dans le compartiment
obscur de leurs idées noires.
Toutes ces choses qui font de l’homosexualité qu’elle est
encore montrée du doigt, de l’œil et de
la langue, mais aussi toutes ces choses qui défont les tabous, qui donnent à
croire que la paternité et la maternité ne sont, et ne seront plus, réservées qu’aux hétéros. L’homme ne marchera
probablement jamais sur la face cachée de la lune mais il saura quand, pourquoi et pour qui il
déploiera ses grandes ailes blanches quand le temps sera venu de le faire.
Manifestation de Civitas, le 18 novembre 2012 à Paris.
(VINCENT DANIEL / FRANCETV INFO)
(VINCENT DANIEL / FRANCETV INFO)
Entre le 6 et le 12 octobre 1998, est-ce que le vent aurait pu tourner autrement à Laramie ? Aurait-il pu
neiger sur la clôture ? De Gone with
the wind à Brokeback Mountain en passant par le Vent du Wyoming, rien ne se perd, tout se recrée. Et ce soir, encore une fois, fût un autre de ces moments inoubliables de théâtre. Merci à vous, messieurs les comédiens: Fabien Cloutier, Jean-Sébastien Ouellette, Lucien Ratio, Jocelyn Pelletier et Kevin McCoy, de nous avoir accueillis dans vos loges après cette prestation hallucinante, ce fût un réel plaisir de vous communiquer à chaud nos
commentaires parce que :
« Tout commentaire d'une oeuvre est mauvais ou inutile, car tout ce qui n'est pas direct est nul. »
Emil Michel Cioran
***
Plus tard, sur la rue St-Jean, au coin de je ne me souviens plus du nom de l'autre rue, un jeune assassin prénommé Lucien; il revenait lui aussi du théâtre. Il s'était dévêtu de sa combinaison de prisonnier. Il allait rentrer chez lui je crois bien, quand nous l'avons intercepté pour parler du rôle qu'il venait de jouer. On se demandait s'il s'était fait violé en dedans. Il nous a appris qu'il donnait des conférence. Nous n'avions plus peur. Nous étions en sécurité. Mais pour combien de temps encore ? Dans l'autobus, A. ne regardait personne dans les yeux. Parce qu'on sait jamais...
Three suspects in the beating death of gay University of Wyoming student Matthew Shepard wait to be arraigned in this, Oct. 9, 1998 file photo, from Laramie, Wyo. From left are Russell Henderson, 21, Aaron McKinney, 22, and Chastity Pasley, 20.
(Murderpedia)
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'Western skies' don't make it right
'Home of the brave' don't make no sense
I've seen a scarecrow wrapped in wire
Left to die on a high ridge fence
It's a cold, cold wind
It's a cold, cold wind
It's a cold wind blowing, Wyoming
'Home of the brave' don't make no sense
I've seen a scarecrow wrapped in wire
Left to die on a high ridge fence
It's a cold, cold wind
It's a cold, cold wind
It's a cold wind blowing, Wyoming
I never
done good things I never
done bad things
I never did anything out of the blue,
Want an axe to break the ice
Wanna come down right now
I never did anything out of the blue,
Want an axe to break the ice
Wanna come down right now
LE PROJET LARAMIE
DISTRIBUTION
Guylaine Jacob, Linda Laplante, Danielle
LeSaux-Farmer, Andrée Samson et Marjorie Vaillancourt Fabien Cloutier, Kevin McCoy, Jean-Sébastien Ouellette, Jocelyn Pelletier, Lucien Ratio.
CONCEPTION
TEXTE: Moisés Kaufman et le Techtonic Theater ProjectTRADUCTION: Emmanuel Schwartz
CO-PRODUCTION: Théâtre Blanc
SCÉNOGRAPHIE: Jean Hazel
COSTUMES: Dominique Giguère
ÉCLAIRAGES: Laurent Routhier
MUSIQUE: Marc Vallée
Et parce que la pièce se termine sur une note plutôt positive, il nous reste encore de ceci :
e-s-p-o-i-r
«Tu vois, toute l'affaire se noue
autour de l'espoir. E-S-P-O-I-R.»
http://www.paris-confidential.com/2010/04/4568-a-french-boy-in-the-united-states-the-laramie-project
MATTHEW
SHEPARD…BRUNO WIEL…BERNARD NOUCHET…VINCENT RIVER…JACK TWIST…ils ont tous une histoire à raconter...
http://www.dailymotion.com/video/x99vla_vincent-river_shortfilms
Le 19 juillet
2006, après avoir écumé plusieurs bars gays du Marais, à Paris, Bruno Wiel est
accosté par quatre jeunes aux abords de place du Châtelet. Pensant que cette
rencontre pourrait aboutir sur une nouvelle aventure, le trentenaire accepte de
monter dans leur véhicule. Les suspects quittent la capitale pour gagner un
parc de Vitry-sur-Seine. Et commencent à le ruer de coups, avec une extrême
violence, le frappant tel «un ballon de foot», dira l’un des accusés lors de
son audition. Ils iront jusqu’à le brûler avec des cigarettes et le violer avec
un bâton. L’un de ses tortionnaires songera même à filmer la scène avant de
renoncer. Laissé pour mort, Bruno Wiel sera retrouvé le lendemain derrière un
buisson, nu et souffrant d’un traumatisme crânien et thoracique. Retrouvé par
hasard, un exhibitionniste étant recherché par la police dans ce même parc. Il
restera trois semaines dans le coma, et sept mois à l’hôpital. Les individus
seront confondus par leur voiture de location le mois suivant l’agression. L’un
d’entre eux avouera avoir manigancé ce guet-apens pour «lui voler sa carte
bleue».
ParisMatch.comhttp://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Les-4-agresseurs-de-Bruno-Wiel-homosexuel-tabasse-ont-ete-condamnes-de-16-a-20-ans-de-prison-246515/
TIME TO DANCE
Le mot de la fin au Président américain BARAK OBAMA