MEET THE NEW BOSS
SAME AS THE OLD BOSS
Une mise
en scène à toute épreuve, des passes parfaites sur la palette des sentiments
pas toujours équipés pour faire face aux lendemains saignants du temps des rois
d’ailleurs et de par chez nous. Une armée de paroles plus belliqueuses les unes
que les autres contre des silences qui réveilleraient les morts ensevelis sous les siècles des siècles. Le
moins qu’on puisse écrire sur ce super spectacle shakespearien c’est que ça nous a mis in the mood pour le
TITUS des Écornifleuses en novembre prochain au Laboratoire des Nouvelles Technologies
de l’Image, du Son et de la Scène (LANTISS pour les intimes).
La brillante et intense performance des
comédiens pendant quelques 3 heures 20 aura fait de nous de véritables esclaves
liés à l’intelligence des artisans qui ont créé cette œuvre exceptionnelle
tirée de l’imaginaire d’un certain Orson Welles. On écoute les créateurs nous en parler avec toute la passion qui les caractérise si bien.
De la lumière
toute-puissante sur les complets royaux, des changements d’accent pour les
langues bien pendues, du caractère, du vlan dans les dents et surtout de la réflexion
sur ces décades prodigieuses qui ont mis au monde des jours sujets au déclin
des empires de tout acabit. Des scènes tout à fait mémorables dont celle de
cette finale sanglante entre mère et fils...
Mother, should I run for president ?
Mother, should I trust the government ?
Mother, will they put me in the firing line ?
Ooh, aah, is it just a waste of time ?
Photo: Stéphane Bourgeois
Je me souviens
de la toute première fois où j’ai entendu parler de ce projet fabuleux, c’était
en juin 2013, dans la tour Martello de la rue Lavigueur, lors de la discussion
d’après-match avec Frédéric Dubois, qui avait mis en scène LES REINES de
Normand Chaurette. L’attente en valait vraiment la peine. Pour s’en rappeler :
Photo: Ivanoh Demers
Ravie de
voir quelques-uns de mes favoris : Hugues Frenette, Jean-Michel Déry,
Jonathan Gagnon, Jack Robitaille, Étienne Pilon sans oublier Alex Desmarais, qui
s’est facilement ajouté l’an dernier avec ses superbes performances comme finissant du Conservatoire d’art
dramatique de Québec. La relève de Québec en est une de rare qualité, c’est
peut-être pour cette raison qu’elle s’exile parfois dans la grande ville. Dans
ce programme, le mix des deux terroirs fait se fondre le talent et c’est tout à
l’honneur des concepteurs.
https://voir.ca/scene/2015/10/14/olivier-kemeid-patrice-dubois-et-martin-labrecque-five-kings-rois-dun-monde-en-declin/
Pour envelopper
les mots des FIVE KINGS aux ENVAPEMENTS, la musique, britannique en
particulier, y sera reine. Je la dédie à ceux et celles
qui ont contribué ardemment à enflammer cette scène du Trident le 20 septembre
dernier, jour du trentième anniversaire de la mort de mon père. La saison 2017-2018
est maintenant lancée ! C'est Rufus Wainwright qui entame ça avec un sonnet du grand Will...
As an
unperfect actor on the stage,
Who with his fear is put besides his part,
Or some fierce thing replete with too much rage,
Whose strength's abundance weakens his own heart;
So I, for fear of trust, forget to say
The perfect ceremony of love's rite,
And in mine own love's strength seem to decay,
O'ercharg'd with burden of mine own love's might.
O let my books be then the eloquence
And dumb presagers of my speaking breast,
Who plead for love and look for recompense
More than that tongue that more hath more express'd.
O, learn to read what silent love hath writ:
To hear with eyes belongs to love's fine wit.
« On dit toujours que le
théâtre ne va pas vaincre le XXIe siècle. Moi je crois au contraire que le
théâtre sera l’art le plus important du XXIe siècle. Parce que c’est ‘’live’’.
Il y a toujours un acteur, un spectateur, et ça se joue sur le moment. C’est
une expérience qu’on ne peut pas avoir à la maison, quand on regarde quelque
chose sur son ordinateur par exemple. Pour moi, c’est l’aspect live du théâtre
qui en fera l’art le plus important de notre siècle. »
WAR OF KINGS
Ivo Van Hove
http://theatre-chaillot.fr/theatre/kings-of-war
Je me
souviens également des TRAGÉDIES ROMAINES du TONEELGROEP AMSTERDAM vues en juin
2010. Frédéric Dubois y assistait lui aussi. Il attendait derrière moi pour
faire déchirer son billet. Un événement comme on en voit pas souvent, comme les
FIVE KINGS des FONDS DE TIROIRS, du PÀP et des TROIS TRISTES TIGRES. L’envers
du décor de KINGS OF WAR, un de leur dernier show :
THE KING MUST DIE
And sooner or later
Everybody's kingdom must end
And I'm so afraid your courtiers
Cannot be called best friends
QUEEN IN EXILE
All I see turns to brown
As the sun burns the ground
And my eyes fill with sand
As I scan this wasted land
Try to find, try to find the way I feel
EXIT MUSIC
Pack
And get dressed
Before your father hears us
Before
All hell
Breaks loose
Breathe
Keep breathing
Don't loose
Your nerve
Breathe
Keep breathing
I can't do this
Alone
WON'T GET FOOLED
AGAIN
The change, it had to come
We knew it all along
We were liberated from the fold, that's all
And the world looks just the same
And history ain't changed
'Cause the banners, they are flown in the next war
IRON MAN
(Richard 3)
Nobody wants him
He just stares at the world
Planning his vengeance
That he will soon unfurl
SING THIS ALL
TOGETHER
Why don't we sing this song all together
Open our heads let the pictures come
And if we close all our eyes together
Then we will see where we all come from
THE END
Je
voulais finir le medley avec un couplet significatif,
alors j’ai suivi William Shakespeare et j’ai écrit cette phrase:
Paul McCartney
Oh yeah, all right
Are you going to be in my dreams
Tonight
And in the end
The love you take
Is equal to the love
You make
1020, rue des Parlementaires
Édifice Jean-Antoine Panet
Photo: L.Langlois
20 septembre 2017
http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique/edifice-jean-antoine-panet.html
1020, rue des Parlementaires
Édifice Jean-Antoine Panet
Photo: L.Langlois
20 septembre 2017
http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique/edifice-jean-antoine-panet.html
Limousines ministérielles
Photo: L.Langlois
20 septembre 2017
FIVE KINGS
COMÉDIENS
Alex Bergeron
Olivier Coyette
Jean-Michel
Déry
Alex
Desmarais
Patrice
Dubois
Hugues
Frenette
Jonathan
Gagnon
Louise
Laprade
Marie-Laurence
Moreau
Étienne
Pilon
Jack
Robitaille
Isabelle Roy
Alexandrine
Warren