Ce fut par une triste matinée qu’ils
se mirent en route ; le vent soufflait avec violence, et la pluie tombait
à torrents ; des nuages sombres et épais voilaient le ciel ; la nuit
avait été très pluvieuse, car de larges flaques d’eau couvraient çà et là les
rues, et les ruisseaux débordaient. Une faible lueur annonçait l’approche du
jour, mais elle ajoutait à la tristesse de la scène plus qu’elle ne la
dissipait ; cette pâle lumière ne faisait qu’affaiblir l’éclat des réverbères,
sans éclairer davantage les toits humides et les rues solitaires ; il ne
semblait pas que personne fût encore debout dans ce quartier ; toutes les
fenêtres étaient soigneusement fermées, et les rues qu’ils traversaient étaient
désertes et silencieuses.
Charles Dickens
OLIVER TWIST
Chapitre XXI
L’expédition
Un temps absolument
radieux pour ce 20 septembre 2017, date souvenir du trentième anniversaire de
la mort de mon cher Papa. Pour célébrer ce jour quoi de mieux que la vie, celle
qui va et vient autant par les chemins de terre de Notre-Dame-de-la-Merci que
par les ruelles de la Basse-Ville de Québec…
« D'ailleurs souvent,
les adaptations amènent l'œuvre beaucoup plus loin, à des endroits où
l'écrivain ne serait pas allé lui-même.»
Paul Rousseau
Paul Rousseau
AILLEURS, de Samuel
Matteau, qui réalisait son premier long-métrage dans SA ville, a défriché un autre de ses sentiers lumineux pour une histoire qui existait déjà sur papier. Basée en
partie sur le roman HAINE-MOI de Paul Rousseau, le jeune créateur et les scénaristes Guillaume Fournier et Jacques Laberge ont fait la preuve de cette rencontre mémorable
avec TV et Samu, les deux principaux et attachants personnages du roman, que
quatre ans de travail acharné en valait plus que la chandelle…disons un lampadaire. Quatre ans, c'est pas mal
moins que la durée de l’attente de l’auteur (18 ans) pour voir le résultat
de son œuvre enfin adaptée pour le cinéma. Celui-ci disait :
«Ma grande frustration en
tant qu'auteur, c'est d'avoir vendu quatre fois les droits de mon roman
Haine-moi (qui portait sur les jeunes de la rue) pour en faire un film, et ça
ne s'est jamais concrétisé...»
http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/arts/week-end/201512/18/01-4932660-le-cinema-sourit-a-paul-rousseau.php
http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/arts/week-end/201512/18/01-4932660-le-cinema-sourit-a-paul-rousseau.php
Les superbes
comédiens que sont Théodore Pellerin (Samu) et Noah Parker (TV/Thierry) nous
transportent la plupart du temps ENSEMBLE sur leurs fragiles épaules dans la
caverne enchanteresse de leurs amis de passage. La magie opère à 100% dans cet
antre rempli d’un ramassis organisé. Ça prenait
une faute assez grave merci pour qu’ils se réfugient dans ce gîte sans étoiles gouverné par un parlement somme toute assez sévère sur les règles
de la cohabitation.
Et pour que leur solidarité progresse en beauté et se solidifie au pied du Cap, leur transparente cavale à travers les rues et ruelles de la Capitale doit les mener vers un couronnement, celui de leur Amitié indéfectible. Encerclés l’UN comme L’AUTRE dans le noir et la lumière favorable à leur Bienveillance, ils ont dû faire tourner tous les moulins de leurs cœurs sur ce plateau aux mille images, pour conjuguer avec le froid et l’humidité de novembre dans les maudites rues de Limoilou, cet ailleurs-là...
Et pour que leur solidarité progresse en beauté et se solidifie au pied du Cap, leur transparente cavale à travers les rues et ruelles de la Capitale doit les mener vers un couronnement, celui de leur Amitié indéfectible. Encerclés l’UN comme L’AUTRE dans le noir et la lumière favorable à leur Bienveillance, ils ont dû faire tourner tous les moulins de leurs cœurs sur ce plateau aux mille images, pour conjuguer avec le froid et l’humidité de novembre dans les maudites rues de Limoilou, cet ailleurs-là...
Les
majestueux complices de cet achèvement pictural, dont les toujours aussi
intenses Christian Michaud, marin d’eaux troubles, et Emmanuel Schwartz, Le Duc
de Sault-au-Matelot, secondés par Mathieu Drouin, qui joue un Charles « enfant-roi » pas
tout à fait comme les autres, bâtissent à même les murs vieillots de La Cité
une inébranlable cathédrale de sentiments forteresse.
Pour les nourrir et éclairer leur lampadaire parfois au trois-quarts éteint, un proche aidant, le père Bouchard, inestimable Claude Robinson, qui stationne sa roulotte chaude et accueillante à côté de leurs chemins de croix…et de fer. Gabriel Cloutier Tremblay, La Belette, dans son premier rôle au cinéma, lui qui nous éblouit tant au théâtre, Antoine Desrochers, le Wolfe, Clémence Dufresne-Deslières, Élie, et Nahéma Ricci, l’Artiste, complètent ce tableau contemporain d’une jeunesse errante qui ne crèche pas toujours aux premières loges des grands théâtres et autres salles de spectacles subventionnées.
Tourné en partie dans un ancien bunker, vestige de la précédente guerre froide, on n'a jamais été aussi près de ceux et celles que nous côtoyons dans la rue parfois sans les voir. Cette fresque a su mettre en lumière une partie de notre société souterraine, celle qui se cache derrière les murs imaginaires des présidents de secondes zones de futurs sinistres…sans étoiles dessinées sur leur bannière de réfugiés. C'est pour ces raisons que je retournerai les voir en décembre prochain lors de leur sortie en salles...
Merci au réalisateur Samuel Matteau d'être venu à notre rencontre après la projection de ce mercredi 20 septembre 2017, ce fût un réel plaisir de lui faire quelques commentaires en live. Tout comme moi, mes deux compagnons ont vivement apprécié son film et sa présence. On attend déjà le prochain....
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/508593/montreal-ailleurs-land-bon-courage
http://www.journaldemontreal.com/2015/11/26/au-cur-des-vestiges-de-la-guerre-froide
Pour les nourrir et éclairer leur lampadaire parfois au trois-quarts éteint, un proche aidant, le père Bouchard, inestimable Claude Robinson, qui stationne sa roulotte chaude et accueillante à côté de leurs chemins de croix…et de fer. Gabriel Cloutier Tremblay, La Belette, dans son premier rôle au cinéma, lui qui nous éblouit tant au théâtre, Antoine Desrochers, le Wolfe, Clémence Dufresne-Deslières, Élie, et Nahéma Ricci, l’Artiste, complètent ce tableau contemporain d’une jeunesse errante qui ne crèche pas toujours aux premières loges des grands théâtres et autres salles de spectacles subventionnées.
Photo: FCVQ
Photo: L.Langlois
Photo: L.langlois
Merci au réalisateur Samuel Matteau d'être venu à notre rencontre après la projection de ce mercredi 20 septembre 2017, ce fût un réel plaisir de lui faire quelques commentaires en live. Tout comme moi, mes deux compagnons ont vivement apprécié son film et sa présence. On attend déjà le prochain....
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/508593/montreal-ailleurs-land-bon-courage
http://www.journaldemontreal.com/2015/11/26/au-cur-des-vestiges-de-la-guerre-froide
Ce s’rait pas facile
d’être ailleurs…
Réalisé par Samuel Matteau
RÉALISATION : Samuel Matteau
COSTUMES : Jean-Nicolas Demers, Sébastien Dionne
MONTAGE : René Caron
SON : Norman Lapierre
CONCEPTION SONORE : Jérôme Boiteau
MAQUILLAGE : Catherine Carré
PHOTOGRAPHIE : François Gamache
ILLUSTRATIONS : Jeik Dion
MUSIQUE ORIGINALE : Mathieu Robineau
Coaching et chorégraphie des acteurs : Félixe Ross et Allan
Lake
DIRECTION ARTISTIQUE : Grégoire Steunou-Duthell
assisté de Simon Elmaleh
SCÉNARIO : Guillaume Fourmier, Jacques Laberge
PRODUCTEUR : Valérie Bissonnette
DISTRIBUTEUR : Louis Dussault
DISTRIBUTION : K-Films Amérique
CHANSON du générique de fin : Roses de Ghostly Kisses
CHANSON également dans le film : Little Birds de We are
Wolves
INTERPRÉTATION
Théodore
Pellerin
Noah Parker
Noah Parker
Clémence Dufresne-Deslières
Antoine DesRochers,
Christian Michaud
Emmanuel Schwartz
Nahéma Ricci
Gabriel Cloutier Tremblay
Mathieu Drouin
Antoine DesRochers,
Christian Michaud
Emmanuel Schwartz
Nahéma Ricci
Gabriel Cloutier Tremblay
Mathieu Drouin
PARTICIPATION
Robert
Lepage
Claude Robinson
Claude Robinson
AUTEUR : Paul Rousseau
ANNÉE : 2017
DURÉE : 100 MIN