lundi 20 septembre 2010

À l'ombre de la chute

Le mur, au coin de Charest et de la Couronne,
que j'ai tant admiré et aujourd'hui disparu.
20 septembre 2004


Parce qu'il n' y a pas toujours eu que des souvenirs tristes les 20 septembre.

***

L’extrait, que vous avez mis de ce livre, qui nous invite à se le procurer, est d’une telle beauté ! La fin m’a particulièrement inspiré ces mots. Je vous les offre.


…Cela me ramène à pas plus tard qu’hier après-midi…Je me promenais dans les rues de Québec pour visiter les Ateliers Ouverts, repaires des peintres et des sculpteurs dans le quartier des arts, tout en y fouinant dans quelques librairies d’occasions situées sur Saint-Vallier et Saint-Joseph. L’accueil convivial des artistes, tellement chaleureux chez certains d’entre eux, chez l’Algérien entre autres, fit que l’on aurait eu le goût d’habiter ces lieux emplis de l’âme de l’artiste pour l’éternité…Plus loin, entrer humer l’arôme du pain et de la passion, y boire un café accompagné d’un baiser mélancolique, pâtisserie remplie de petits bonheurs sucrés. Je savourais pleinement ces instants de plaisir en ce dimanche inoubliable. Puis, dans le Jardin Saint-Roch, au cœur de la ville, les chutes artificielles, qui enterraient le bruit des moteurs. Et deux chiens qui batifolaient dans le bassin, qui s’amusaient comme deux vrais enfants, leurs maîtres les surveillant de près ...comme des enfants. L’étendue du vert champêtre au cœur du béton gris, il y avait encore tout plein de belles fleurs: delphinium bleus, héliotropes violets, lantanas orangés…et des bancs de parc pour la plupart inoccupés…Ça m'a fait réfléchir: mais où sont donc passés les gens ? Où sont-ils en ce grisant dimanche après-midi ? Que font-ils chez eux ? Sont-ils en train de dormir ou de se regarder le nombril (ou bien la télé) au lieu d’être assis ici, avec un ami, un amour, un père, un frère, un enfant, leur chien? Il fait plus frais, c'est vrai, les gens rentrent se réchauffer, pensais-je…Puis un mur de briques dans le quel on pouvait y apercevoir comme la coupe d’un escalier qui semblait nous indiquer la direction des cieux. Je pris alors une photo afin d’immortaliser ce moment de réflexion et de solitude. Je réalisai que le début d'une histoire pour un livre à venir prenait probablement ici tout son envol, là, en cet instant-même…


La chute du Jardin Saint-Roch, là où des rats
domestiques y ont élu domicile dernièrement.

Voilà, c’est pour vous que je l’ai écrit en ce lendemain de grâce, un peu à cause de cet extrait de Carlos Ruiz Zafon. Pour ma part, le livre que je choisirais dans le Cimetière des livres oubliés n’a probablement pas encore été publié…

Bonne journée,
Louise xxx

L. Langlois à A. Phaneuf *
20 Septembre 2004

Photos: L.L.



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