18 août 2008
à la manière de sa Mauricette, mon éparpillement...
Sous le
soleil déclinant de cette soirée d’août
Un lapin
dépiauté
Le chant d’un
merle
Le futur
comme conjugaison
Tit-Boule, mon adoré
MAURICETTE
BEAUSSART
petite
fille de longue date
inconsolée de la poésie
CHRISTOPHE
MOREEL
ALFONSINA
VANDENBEULQUE
Dans les
vastes oubliettes électroniques d’Internet
Un VEAU de quatre lettres et de quatre pattes
D’Armentières à Deûlémont
Le sang qui
se fatigue
Le sang qui
avance et recule
Éclaircies
dans la bruine
Béchet Zappa
Racine Tzara
Artaud Nelligan
Nouveau
Solomon
Lafontaine Dickinson
Primitifs flamands
Groupe COBRA
L'Onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours
pour marcher dans les chaussures de Rimbaud
Jean de La Fontaine
Château-Thierry
Septembre 2002
Photo: L.L.
Héron, héron, petit patapon !
Lutter
contre l’éparpillement
PSYCHÉRIE
La syntaxe
brisée des mots tordus
Un chapelet de poésie
La
communauté des patients
Les pommes de terre ce sont les morts
Photo: L.L.
Une mâchoire inférieure de lapin propre et sèche
La maison des Bons-Fils
Ma danse en
chambre d’ange
De l’eau et
du ciel sous ma peau de vieille femme
Le grain de vérité coincé dans ma gorge
Je suis ma petite fille
Je me donne la main
Ej enruoter sel stom emmoc sed settessuahc
Deux livres dans un sachet de congélation
L'étude de la lumière jaune
ÉTINCELANTE !
Dans la
vallée de l’ombre de la mort
Les mots
couchés qui se lèvent devant mes yeux en tournant la page
Une langue
comme une souris morte mais sans la queue
« OUBLIE PERSONNE AUX COCHONS »
Violettes
impériales
Il y a aussi
quelquefois quelques fois parfois des petits bonheurs très doux.
On nous
appelle les patients même si on est patiente et alors c’est normal.
Marc Nerbonne
Ultralliance
Le noyau de
souffrance
Un
chuchotement dans l’oreille des ensommeillées
La plage de
Scheveningen
Jacob van Ruisdael
Huile sur toile, 3ème quart du 17ème, 84x110cm
Toutes les heures où l'on attend ce qui ne doit pas venir, les chemins sans issue, les voyages sans but, les routes désertes, les jours de pluie, les petites rues de province où personne ne passe, les heures de panne, les journées de maladie, en un mot toutes les circonstances où il n'y a rien à faire, où il faut nécessairement s'arrêter et se croiser les bras, toutes les journées de notre vie que le sort a marquées de grands disques rouges, ces journées-là peuvent être pour nous les plus fécondes ; et je ne craindrai pas de dire que le monde appartient à qui sait se tenir immobile.
Je ne suis plus une patiente mais je demeure.
Why is it so quiet, what are they hiding ?
I have two legs, and I move smilingly…
(BLANCHE ÉTINCELLE
m'attend patiemment
chez Le Libraire...)
http://crdp.ac-amiens.fr/chantilly/PDF/fiche-vanruisdael.pdf
Musée Condé, Chantilly, salle Isabelle.
extrait d’un discours de Paul Gadenne
Je ne suis plus une patiente mais je demeure.
Ma santé est
mentale et ma folie est humaine.
Je
m’obstine. C’est comme vider les poulets,
dépiauter les lapins. Éplucher les
pommes de terre.
Boulogne-sur-Mer
Étaples-Le
Touquet
Merlimont
Plage
La villa Opaline
Berck
Lasse de
l’angoisse
J’ose écrire
pour voir sans trembler
Nous irons
devant l’océan comme une soupe primordiale
Why is it so quiet, what are they hiding ?
I have two legs, and I move smilingly…
Sylvia Plath
Il me reste des atouts dans ma main.
Photo: L.L.
18 août 2012
(BLANCHE ÉTINCELLE
m'attend patiemment
chez Le Libraire...)
http://crdp.ac-amiens.fr/chantilly/PDF/fiche-vanruisdael.pdf
Lucien Suel, le 1er octobre 2012
RépondreSupprimervia son blogue http://academie23.blogspot.ca/
Louise Langlois, du Québec, dresse sur son blog Envapements, un véritable monument multimédia à Mauricette, avec des extraits, des photos, des vidéos, des chansons. La patience de Mauricette : un gros tas de vie dans le jardin d'un géant.