Dans le hall d'entrée du Périscope
Photos: L.L.
Des poissons
rouges aux étoiles filantes
en passant par une terre sang dessus de sous,
un
charmant petit détour à Québec
dans le paysage lunaire d’un autre janvier
glacial…
Mardi soir dernier, 13 janvier, c’était soir de première au Théâtre Périscope, nous avions très hâte d’entreprendre notre deuxième moitié de saison avec ce voyage éclair chez Méliès en compagnie des théâtres MOTUS et PUPULUS MORDICUS. Encore une fois émerveillée devant autant d’intelligence, d'habileté et de joie, les comédiens manipulateurs ont accompli un autre exercice remarquable qui ne manquait pas de doigté. Ils ont encore fait des pieds et des mains pour que tout soit parfaitement accordé à cette fascinante histoire de l’alchimiste de la lumière, comme l’avait appelé le non moins génial Charlie Chaplin…
Charlie…
Charlie…
Charlie…
LA JAVA DU DIABLE
de Charles Trenet,
chantée ici par Cabu et son fils Mano Solo,
tous deux logeant maintenant à la même adresse...
En ce soir polaire
de janvier, quelques jours après avoir été submergés par la lumière noire qui a
inondé le tout Paris d’une France menacée, ça faisait du bien de se retrouver en
bonne compagnie, tassés les uns contre les autres, à se réchauffer l’esprit
avec le beau Méphisto…
Méphisto
Mark Antokolski
Méphisto, ce
personnage immortel, qui resurgissait à tout bout d’champ sur les pellicules
en feu de Georges Méliès, être malicieux qui se
faisait gracieusement manipulé ce soir par les mains habiles de Patrick
Ouellet, Louis Tremblay et Mathilde Addy-Laird, nous aura une fois de plus
enguirlandé avec ses aguichantes facéties, si touchant à la fin qu’on l'aurait pris dans nos bras...
Photo: Motus et Pupulus Mordicus
Pierre Robitaille et Hélène Ducharme
en compagnie de Méphisto et Nikolaï Kobelkoff
Photo: Caroline Grégoire
Photo: Caroline Grégoire
Les envoûtants éclairages de Thomas Godefroid, mettant en valeur la brillante mise en scène de Pierre Robitaille et Hélène
Ducharme, jumelés à l'enchanteresse scénographie, puisait à même le puits sans fond de l’inventivité de Méliès. On était en plein Paris
du début du vingtième siècle, dans les foires, dans les stands, y sentant l’odeur de la poudre des
fusils, de la barbe à papa, des lilas fleuris de mai et du parfum
bon marché, y croisant des siamoises, un cul-de-jatte et un cinéaste...
PASSAGE DES ORGUES
29 boulevard Saint-Martin
3ème arrondissement
là où Méliès est né
Georges Méliès
Jeannne D'Alcy
L'Épouse, la Muse
Photo: Léopold-Émile Reutlinger
Paris de fête, Paris de joie, Paris d’amour, qui vient de connaître à nouveau des heures sombres et néfastes dues à
la folie d’hommes soumis aux affres de la terrorisante religion. Méliès,
pionnier des effets spéciaux, aurait été ensorcelé lui aussi à la vue de cette
puissante chevauchée dans le noir de la nuit, par les mouvements gracieux et le monde sous-marin du silence
dans lequel se déplacent les bêtes réelles et imaginaires de l’océan. Méliès,
immortel lui aussi et je l’espère un peu plus que Méphisto…
LE DIABLE AU COUVENT
L'un des quelques 600 films que Méliès a réalisé
L'un des quelques 600 films que Méliès a réalisé
ARCHITECTURE
SCULPTURE
ARTS VISUELS (PEINTURE ET DESSIN)
MUSIQUE
LITTÉRATURE (POÉSIE)
ARTS
DE LA SCÈNE (THÉÂTRE, DANSE, MIME, CIRQUE)
CINÉMA
PHOTOGRAPHIE
BANDE DESSINÉE
Les Arts, qui
contribuent à remodeler notre monde de
plus en plus diversifié et trop souvent mal accommodant, qui s’élèvent au-dessus des statues
de bronze, qui dépeignent les couleurs de la libre expression ou encore filment
les visages dans toute la folie de leur grandeur, sont également méprisés par
ceux qui n’y voient plus clair. Espérons qu’ils fassent un jour d’immense deuil
que cette humanité, quelque peu déséquilibrée, soit enfin devenue quelque chose
de moins abruti que sa bêtise.
Méliès, le grand illusionniste
Le Cinéma, sempiternel septième art, qui n’en finit jamais de nous déménager vers d’autres scènes et
décors que ceux auxquels notre petit diable personnel nous a habitués, n’équivaudra jamais à la magie vivante du juste devant soi. Parce que l'instant présent, celui qui
ne se vit qu’une seule et unique fois, LÀ, aux côtés des autres spectateurs, ne se démentira jamais. Parce qu'il t’emportera encore plus loin que toutes ces images 3D, même de celles de Scorcese. Merci à vous, Artistes et Artisans, qui nous faites passer des moments
incroyables et réels en votre toujours et aussi nécessaire présence.
Au clair de
la lune,
dans la magie des silencieux,
nous sommes revenus au monde...
La valse de Méphisto
Franz Liszt
Inspiré du VOYAGE DANS LA LUNE
Time is never time at all
You can never ever leave without leaving a piece of youth
And our lives are forever changed
We will never be the same
The more you change the less you feel
Believe, believe in me, believe
That life can change, that you're not stuck in vain
We're not the same, we're different tonight
Tonight, so bright
Tonight
And you know you're never sure
But you're sure you could be right
If you held yourself up to the light
And the embers never fade in your city by the lake
The place where you were born
Believe, believe in me, believe
In the resolute urgency of now
And if you believe there's not a chance tonight
Tonight, so bright
Tonight
We'll crucify the insincere tonight
We'll make things right, we'll feel it all tonight
We'll find a way to offer up the night tonight
The indescribable moments of your life tonight
The impossible is possible tonight
Believe in me as I believe in you, tonight
Et parce qu'avec Méliès
c'est tous les jours Noël...
HUGO CABRET, de Martin Scorcese
inspiré en partie de la vie du cinéaste
HUGO CABRET, de Martin Scorcese
inspiré en partie de la vie du cinéaste
ET COMME CERTAINS VONT SAUVAGES
DANS DES SPECTACLES ÉTRANGES...
La couleur la plus courante de barbe à papa est le rose,
mais on en trouve également en blanc, bleu, vert ou jaune
selon le colorant utilisé. (wikipedia)
(mais jamais de barbe à papa noire)
http://www.theatremotus.com/mephisto-melies/
LES OMBRE DE PHILIPPE BEAU
Impossible strange world
via facebook le 17 janvier 2015:
RépondreSupprimerUne belle envolée!
Pierre Robitaille
Comme à l'accoutumée ! ;-)
Louise Langlois
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
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