L’Éclair, le Tonnerre, le Vent.
Le Froid, la Neige, le Temps.
L’Ombre, la Lumière, le Désert.
Le Trou, La Fuite, l’Intense.
L’Homme sur la Montagne.
Le petit Soulier de l’Enfant.
La Mère, le Père, le Néant.
Rien ne se fera sans Nous.
Tout s’arrêtera sous l’Eau.
elquidam
Résumé de la pièce
Alice Springs, ville australienne, an 2039. Un poisson tombe du ciel aux pieds de Gabriel York. Il pleut continuellement et l’homme sait que quelque chose ne va pas. Quatre-vingts ans plus tôt, en 1959, son grand-père prédisait qu’un jour les poissons tomberaient du ciel annonçant une terrible inondation qui mettrait fin à la vie sur terre. Entre ces deux événements, il y a la quête de réponses d’un jeune homme parti sur les traces de son père disparu. Et, au fil de plusieurs tableaux fascinants qui se déroulent entre un modeste appartement londonien et le désert d’Australie, une question cruciale transparaît : face aux grands enjeux environnementaux, pouvons-nous modifier notre façon de vivre pour le bien des générations futures ?
Durée du spectacle : 1 h 50 sans entracte
ULURU, région d'Alice Spring
Photo: Corey Leopold
Uluru-Kata Tjuta National Park is closed due to heavy rain.
Source: James Holding/TwitterSource:Twitter
Toute la pluie du monde qui tombe sur les vieilles épaules de cette émouvante histoire de famille aura eu le don d’illuminer le texte savoureux de l'Australien Andrew Bovell. Ses mots, repêchés d’un déluge plus que prévisible, admirablement bien traduits par Frédéric Blanchette, également le metteur en scène de cette œuvre exaltante, ont entraîné, sur quatre générations, les Spectateurs éblouis du Trident dans une Australie débordante de passion, de secrets et d’humanité.
Andrew Bovell
Baptisés tour à tour de cette eau bénite venue d’un ciel
parsemé d’éclairs et de tonnerres, les comédiens, autant ceux de Québec que de
Montréal, se sont prodigieusement donnés en spectacle pour cette scène qui en
menait large avec la pesanteur d’un monde en train de crouler sous le pic des démolisseurs.
Ce poisson volumineux, tombé du ciel comme un miracle, aura convaincu, j’en suis
certaine, la majorité silencieuse de l’assistance qu’il ne faut jamais cesser
de croire en la Providence, comme le disait si bien ma défunte grand-mère
Marguerite. À travers le prisme des âmes flottantes de nos aïeux en allés, j’ai senti le parfum de ces soirées de retrouvailles où la paix chassait le chaos…pour un instant…
Normand D'Amour
Les formidables et talentueux comédiens que sont Normand D'Amour, Christian Michaud, Véronique Côté, Maxime Robin, Alice Pascual, Linda Sorgini, Paule Savard, David Laurin et Marco Poulin , ont embrasé les
planches avec leurs répliques sans faille. Ils auront ainsi mis le feu à notre
imaginaire en y laissant la marque d’une bienfaitrice brûlure. Au nom de tous
les Gabriel(le) oubliés de ce monde puis retrouvés dans l’autre, une pensée
pour eux et elles qui, en ce soir du 24 janvier 2018, étaient peut-être en train de se noyer dans un
quelconque liquide de sucre ou de sel, d’orge ou de raisin, d’ondes ou d'essence...
Christian Michaud et Véronique Côté
Maxime Robin
Alice Pascual et Linda Sorgini
QUAND LA PLUIE S’ARRÊTERA
Texte: Andrew Bovell
Traduction et mise en scène: Frédéric Blanchette
Assistance à la mise en scène: Andrée-Anne Garneau
Scénographie: Marie-Renée Bourget Harvey
Éclairages: André
Rioux
Musique: Pascal
Robitaille
Costumes: Elen
Ewing
Photos: Stéphane Bourgeois
Coproducteurs: Duceppe et LAB87
DON'T DREAM IT'S OVER
There is freedom within, there is freedom without
Try to catch the deluge in a paper cup
There's a battle ahead, many battles are lost
But you'll never see the end of the road
While you're traveling with me
Hey now, hey now
Don't dream it's over
Hey now, hey now
When the world comes in
They come, they come
To build a wall between us
We know they won't win
Now I'm towing my car, there's a hole in the roof
My possessions are causing me suspicion but there's no proof
In the paper today tales of war and of waste
But you turn right over to the T.V. page
Hey now, hey now
Don't dream it's over
Hey now, hey now
When the world comes in
They come, they come
To build a wall between us
We know they won't win
Now I'm walking again to the beat of a drum
And I'm counting the steps to the door of your heart
Only shadows ahead barely clearing the roof
Get to know the feeling of liberation and release
Hey now, hey now
Don't dream it's over
Hey now, hey now
When the world comes in
They come, they come
To build a wall between us
We know they won't win
Don't let them win (hey now, hey now, hey now, hey now)
Hey now, hey now
Don't let them win (they come, they come)
Don't let them win (hey now, hey now, hey now, hey now)
Photo:
Frédérick Lavoie
Une école flottante dans les basses terres de Chalan Beel,
AU BANGLADESH
http://www.ledevoir.com/international/actualites-
internationales/518639/la-crue-des-eaux-tue-14-000-enfants-
chaque-annee-au-bangladesh
14 000
C'est le nombre d'enfants qui meurent de noyade annuellement, la cause principale de décès chez les jeunes de moins de 18 ans.
UNE PLUIE DE BOMBES
RUSSIE
: 7000 bombes nucléaires
ÉTATS-UNIS
: 6800 bombes nucléaires
FRANCE
: 300 bombes nucléaires
CHINE : 260
bombes nucléaires
ROYAUME-UNI
: 215 bombes nucléaires
PAKISTAN
: 130 bombes nucléaires
INDE : 120
bombes nucléaires
ISRAËL : 80
bombes nucléaires
CORÉE DU NORD : moins de 15 bombes
nucléaires
Source : Ploughshares
Un cygne noir est
« quelque chose » qui vient perturber le bel ordonnancement de ce que
nous cherchons toujours – en vain – à contrôler pour rendre notre environnement
aussi prévisible que possible. Une force de la nature fait alors irruption dans
les projets humains, comme pour rappeler que toute volonté de maîtrise absolue
des phénomènes n’est que le reflet d’une tentation totalitaire mortifère.
Pourquoi appeler cet imprévu radical un « cygne noir » ? Par
allusion à la découverte faite par les européens de cygnes noirs en Australie,
alors que toutes leurs observations précédentes les conduisaient à croire que
tous les cygnes étaient blancs. Cette erreur de prévision dans un raisonnement
par induction (à partir de l’observation répétée de cygnes blancs, on en déduit
que tous les cygnes sont blancs) a été systématisée dans la parabole de la
dinde inductive, parabole due au mathématicien et philosophe anglais Bertrand
Russell (1872-1970).
http://www.journaldequebec.com/2018/01/21/
une-morue-de-53-livres-prise-a-la-baie
Morue panée du COCHON DINGUE
(celle que j'ai dévorée avant la pièce)
LA PLUIE
La pluie lave tout
Même les infortunes
La pluie nettoie tout
Les amours déçus
Elle tombe en rideau
A la fin de l'été
Sur les cœurs les plus chauds
pour les consoler
La pluie lave tout
Même les histoires tristes
Les drames les plus fous
Rien ne lui résiste
Elle tombe en rideau
Sur les champs assoiffés
Elle inonde les radeaux
Des amants crucifiés
La pluie frappe d'un coup
Le voleur de passion
Elle assomme le fou
Les esprits en fusion
Elle envoie ses cordes
Aux pendus qui bandent
Elle inonde les corps
Qu'on lui fait en offrande
[Refrain] x2
La pluie yeah yeah
La pluie yeah yeah yeah yeah
La pluie lave tout
Même les infortunes
La pluie nettoie tout
Les amours déçus
Elle tombe en rideau
A la fin de l'été
Sur les corps les plus chauds
Pour les tuméfier
La pluie a noyé
Le village isolé
Elle a emporté
Tous les nouveaux nés
La pluie a formé
Les torrents boueux
A l'image de ceux
Qui ont tué les arbres
Il pleut comme il pleure
Sur la ville et les gens
Les ruelles se gonflent
Et deviennent torrents
Il pleut et on meurt
Sur la terre gorgée d'eau
Le tonnerre qui ronfle
Devient rire dément
[Refrain] x2
La pluie frappe d'un coup
Le voleur de passion
Elle assomme le fou
Les esprits en fusion
Elle envoie ses cordes
Aux pendus qui bandent
Elle inonde les corps
Qu'on lui fait en offrande
[Refrain] x4
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