Il sait porter la croix !
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits.
God keep our land, glorious and free !
O Canada, we stand on guard for thee.
O Canada, we stand on guard for thee.
Drapeau métis
Photo: Claude Gagnon, Radio-Canada
« La plus véritable
démocratie n'est pas une où la majorité impose sa volonté à toutes les
minorités, c'est plutôt une démocratie où les minorités peuvent s'épanouir même
si cela met à l'épreuve la patience de la majorité. »
Gabriel Dumont
Manu Soleymanlou, l’irradiant metteur en scène, qui nous
avait tant subjugués en 2015 avec son intense UN DEUX TROIS puis en 2016 avec l’électrocutant
ILS ÉTAIENT QUATRE, est revenu hanter la Capitale le 7 juin dernier. C’était au
Théâtre de La Bordée, veille de la grande mascarade du G-7 à La Malbaie. Quelques images de ce show délirant sur le passé conjugué au présent...
Avec ses confrères, Alexis Martin et Jean Marc Dalpé, il est
venu nous remémorer une rébellion, celle des métis de la gang de Gabriel Dumont
et de Louis Riel. Un pan! pan! pan! de
notre histoire canadienne qui s’est fait cogner assez dur merci sur le drapeau en 1885. Écoutons
Alexis Martin nous en parler :
Après le SLĀV
de Robert Lepage et Betty Bonifassi ANNULÉ à Montréal par le Festival de Jazz INTERNATIONAL, on
peut aisément dire que le théâtre n’est VRAIMENT pas qu’un DIVERTISSEMENT, il est parfois, et SOUVENT, un
AVERTISSEMENT…pour la prochaine fois.
Photo: Olivier Jean, La Presse
Dans le WILD WEST SHOW DE GABRIEL DUMONT, les comédiens et
protagonistes sont issus de nations différentes. Ils et elles parlent le
français, bien sûr, mais également l’anglais, le métchif, le cri, l’algonquin
et le lakota. Superbement bien incorporées à cette histoire de «
cow-boys, de curés et d’indiens », les langues maternelles utilisées dans
ce show non conventionnel se sont fusionnées pour le meilleur et pour le moins
pire. Elles ont contribué à polir davantage les scènes tirées de la triste
réalité des métis de Batoche.
Très touchant par moments, l’ironie s’invitait dans ce party
et avait pour compagnon l’humour déjanté d’un Alexis Martin splendidement en
forme. La musique, les chants, la danse
complétaient magnifiquement ce patchwork multiculturel de la nation pancanadienne.
Avec émotion et intelligence, les comédiens ont tous et toutes livré « à
leur manière » la marchandise à laquelle on s’attendait d’un tel événement
théâtral. Charles Bender, qui personnifiait Gabriel Dumont et Gabriel Gosselin,
en Louis Riel, ont tous deux admirablement bien tenu le fort durant les
quelques deux heures trente qu’a duré cet historique spectacle.
NEUF
En attendant, on dévisagera pâle les restes de cendres de SLĀV et KANATA qui brûlent encore dans les foyers incandescents de
l’Art libre, un Art souvent mal protégé par la foi des détrempés de la discorde
culturelle. Guyôme Sire, un comédien qui
fait partie de l’entourage de Mani, a posté cette image cet après-midi sur sa
page facebook. Avouons que ça fait réfléchir…
Point de vue sur le racisme
Gabriel Dumont
Photo: Orlando Scott Goff
vers 1886-1888
Hamlet vient montrer la déchirure de sa société, l’absence de
l’art, de liberté de parole, l’incapacité de se rêver tel que l’on est au-delà
du mensonge collectif, le déracinement au sein d’une culture sans éthique en
plongée dans l’amnésie de sa propre origine.
Planète Québec
15 mai 2004
En effet, nous dit Hamlet le Malécite, rêver d’incarner le
héros de Shakespeare pour un jeune Amérindien relève de l’absurdité la plus
complète. Et, en même temps, nourrir de tels rêves est absolument
essentiel à la survie culturelle d’artistes autochtones en devenir s’ils
veulent avoir la moindre chance de demeurer vivants.
Hervé Guay,
Le Devoir,
7 juin 2004
En fouillant sur le web, ai fait la découverte de HAMLET LE
MALÉCITE, une pièce de Jean-Frédéric Messier et Yves Sioui Durand, dans laquelle Charles Bender a joué. J’ai tout d’abord pensé au HAMLET DIRECTOR’S CUT de Marc Beaupré (que
nous avions vu le 1er juin) et puis à la crise actuelle à propos de « l’appropriation ».
En plus, la coïncidence de la date, le 7 juin 2004. MESNAK, un film adapté de
la pièce, réalisé par Sioui, est le premier film québécois de fiction entièrement produit par des autochtones. Il est sorti en 2011. Il était temps.
THE HALFBREED (Le métis)
Pour Gabriel, Louis et Line, qui aimait tant la Musique, enfuie sans
avertissement le 20 juillet dernier quelque part dans le monde des morts
spontanées, je poste THE HALFBREED du KEEF
HARTLEY BAND, un air de jeunesse qui date de 1969, faste année pour ce qui est de la
musique rock avec entre autres le festival de Woodstock. Keef Hartley, un british, y était d’ailleurs en
prestation le samedi entre Santana et John Sebastian.
Voilà, ça boucle temporairement la boucle de l'Infini, symbole sur le drapeau des halfbreed/métis que nous sommes tous un peu, de la fesse gauche comme de la droite, race d'humains blonds, bleus, noirs, rouges, noirs, verts, jaunes, mauves, tous enchevêtrés à la chevelure d'une Terre indémodable et si accommodante...
Voilà, ça boucle temporairement la boucle de l'Infini, symbole sur le drapeau des halfbreed/métis que nous sommes tous un peu, de la fesse gauche comme de la droite, race d'humains blonds, bleus, noirs, rouges, noirs, verts, jaunes, mauves, tous enchevêtrés à la chevelure d'une Terre indémodable et si accommodante...
Souvenir de ma boule de papier pré-chiffonnée,
demeurée cachée en dessous de mon siège...
demeurée cachée en dessous de mon siège...
Photo: L.Langlois
LES PHOTOS-SOUVENIRS
À l'exception de la dernière photo, qui est l'oeuvre de madame Lise Breton, toutes les autres sont celles de Jonathan Lorange. Elle reflètent à la perfection cette lumière si bien projetée par Erwann Bernard.
Un hasard ce Tour de Garde sur
le trottoir de Saint-Joseph est ?
le trottoir de Saint-Joseph est ?
Photo: L.Langlois
UNE CRITIQUE
LE WILD
WEST SHOW DE GABRIEL DUMONT
Mise en scène : Mani Soleymanlou
Texte : Jean Marc Dalpé, David Granger,
Laura Lussier, Alexis Martin, Andrea Menard, Yvette Nolan, Gilles Poulin-Denis,
Paula-Jean Prudat, Mansel Robinson et Kenneth T. Williams
Avec : Charles Bender, Jean Marc Dalpé,
Katrine Deniset, Gabriel Gosselin, Alexis Martin, Émilie Monnet, Krystle
Pederson, Chancz Perry, Dominique Pétin, Andrina Turenne et la participation de
Stéphane Mapachee, interprète de danse cérémonielle.
Coproduction : Théâtre français du
Centre national des Arts (Ottawa), Nouveau Théâtre Expérimental (Montréal),
Théâtre Cercle Molière (Winnipeg) et La Troupe du Jour (Saskatoon)
Production déléguée : Théâtre français du CNA
Traduction
français- anglais : Alexis Diamond et Maureen Labonté
français-mitchif : Marjorie Beaucage
anglais-français : Fanny Britt, Jean Marc Dalpé et Alexis Martin
anglais-algonquin : Joan Tenasco
anglais-cri : Randy Morin
anglais-kanienkeha : Warisose Gabriel
anglais-lakota : Darlene Speidel
Direction
artistique : Jean
Marc Dalpé, Alexis Martin, Yvette Nolan et Mani Soleymanlou
Assistance à la mise en scène : Jean Gaudreau
Régie générale : Elaine Normandeau (Ottawa, Montréal et Québec) et
Adèle Saint-Amand (Winnipeg et Saskatoon)
Dramaturgie : Maureen Labonté
Scénographie : David Granger
Lumières : Erwann Bernard
Musique et conception sonore : Olaf Gundel et Benoit Morier
Conception vidéo : Silent Partners
Costumes : Jeff Chief
Accessoires : Madeleine Saint-Jacques
Mouvement : Chancz Perry
Direction technique : Élise Lefebvre
Assistance à la création lumière et lumière en tournée: Julie-Anne Parenteau-Comfort
Régie son: Francis-Olivier
Métras
Régie vidéo: Victoria Morrison (Ottawa, Montréal et Québec) et Frank
Donato (Winnipeg et Saskatoon)
Coordination de production (à la création) et direction de tournée: Anastasia Kitsos
Chanson des enfants écrite et composée par: Andrea Menard
Chanson Au bord de la Saskatchewan, paroles de: Jean Marc Dalpé et musique
d’Andrina Turenne
À la GALERIE 3, CLAUDIE GAGNON et ses CONTREFAÇONS
Intrigant, mystifiant. De la poudre aux yeux. De l’or dans le noir. Fallait les voir briller ces yeux qui vous dévorent, ces corps coulés dans l'âme des autres. Fallait les voir. Tiens, ils sont là:
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