MARCHE À L'AMOUR
Ma tête est mille fois moins
Gaston Miron
Et pour ajouter au hasard de l'Art, Miron et Gauvreau, honorés ici-même à Québec, dans cette cité qui n'en finit plus de m'aimer. Miron, que je ne connaissais pas vraiment et Gauvreau, que je lirai jusqu'à la fin des temps, leurs fantômes flânant neuf, par ici et pour toujours. De la Marche à l'Amour à l'Asile de la Pureté, un tout petit pas pour notre humanité...
Gabriel Lalonde
Ma tête est mille fois moins
que la tête d'une épingle
c'est en elle pourtant
que danse la terre
que danse la terre
Gaston Miron
Poème dans le goût ancien (La vie s'en va)
interprétée par Pierre Flynn
Comme une étoile
qui se faufile dans le sable,
le voilà le bijou:
l'enfant voyage
sous le perron,
loin de la poésie
cramoisi chenille
Le petit déserteur
Jacques Desmarais
Poèmes cannibales
Loin dans ma campagne
Pour ne pas oublier que nous fûmes de cette assistance,
pour se souvenir de la terre et de ses mots qui la dansent,
en ses tremblements, en ses ensemencements,
en ses tremblements, en ses ensemencements,
la prodigieuse amitié des arrangements;
Décidément tous les 25 novembre se ressemblent...
Jack était en ville hier soir, il attendait comme moi les Douze Hommes. Pour notre premier rendez-vous, il y avait de la pluie. Jack, du loin de sa campagne, à qui je dédie ces quelques lignes, en souvenir des quelques heures passées ensemble...
Entre Miron, toi et la pluie
il y avait de la buée d’amis;
De mes Fenêtres ouvertes à l’Autel Novella
jusqu’à ton Train de Nuit en passant par l’Antre N.O.U.S,
le seuil de mes froidures, le rien de mes envapements
il y avait de la buée d’amis;
De mes Fenêtres ouvertes à l’Autel Novella
jusqu’à ton Train de Nuit en passant par l’Antre N.O.U.S,
le seuil de mes froidures, le rien de mes envapements
Et le cœur de douze hommes à l’âme amironnée
Au coin de tes lèvres un léger sourire timide,
comme celui d’un évadé épris de justice.
Nous n'avons pas encore vraiment parlé je crois,
mais ça viendra…
Les douze hommes avec le doux homme,
les très hommes
Voilà
les voix,
celles de Louis-Jean Cormier, solide performance,
Pierre Flynn, solo ou trio, avec le piano, droit,
Vincent Vallières, David Marin, sensibles et beaux,
les voix,
celles de Louis-Jean Cormier, solide performance,
Pierre Flynn, solo ou trio, avec le piano, droit,
Vincent Vallières, David Marin, sensibles et beaux,
et Yann, Ô Yann, splendide Perreau,
dans toute la splendeur de son jeune mystère,
en ouverture, tout en douceur…
dans toute la splendeur de son jeune mystère,
en ouverture, tout en douceur…
La salle pleine à craquer
Le silence, entre deux toux grasses,
Le silence, entre deux toux grasses,
l'intelligence de la mise en scène de Marc Béland,
l'éclairage, le son, l'ensemble
accordés aux sons des guitares, violon et piano:
Lavoie, Lambert, Rivard, Corcoran, Séguin
harmonieux d’une simple souveraineté
harmonieux d’une simple souveraineté
Tout ça dû au génie de Gilles Bélanger,
instigateur de ce fabuleux projet
Et dans les bras du Poète toujours aussi vivant,
des fleurs pour nos serpents.
des fleurs pour nos serpents.
Et tes roucoulements... grrr...;-)
Et sous leurs mentons, la gorge des enchantements,
le cœur dans la fragilité de ses cinquante ans,
la fraternité,
l’engagement.
Et l’Amour, bien sûr,
avec sa longue marche
parmi tous ses beaux détours…
Puis la fin,
Puis la fin,
qui arrive toujours trop tôt
comme la mort inouïe de ce 25 novembre 2009.
comme la mort inouïe de ce 25 novembre 2009.
Sous la pluie des battants,
nous écrivions ce soir-là,
et dans 200 ans, mon frère,
nous l'écrirons encore.
C'est aussi ça, l'espérance.
***
Merci pour autant de générosité, c’était une soirée que je qualifierais de plus-que-parfaite. La rencontre au bar Jules et Jim, la re-connaissance, l’accolade des vous et tu, l’apéro, l’ambiance. Ta chaleureuse présence, lustre illuminant les mots des non-dit. L’amabilité du geste, le cadeau de la terre dans son petit pot…de vers…Et les livres, avec leurs dos...larges, leurs mots serrés les uns contre les autres et leurs sourires d'émoi. Crois-moi, il n’y a pas de plus beau théâtre que celui-là…
Et comme nos hasards sont probablement préfabriqués par nous: Pierre Flynn qui passait par là, près de cette fresque des pas écoeurés de mourir bande de cave C'EST ASSEZ. Et toi, qui me prends en photo avec lui. Et le fantôme de Lino, celui qui a illustré quelques pages de son livre de paroles à chansons. Le plaisir de l'avoir retrouvé, un peu comme un bijou perdu…L’Admission, texte inspiré en partie par les mots de son album Mirador (et par un certain Brad), vient de prendre une toute nouvelle tournure...
Photo: J.D.Et pour ajouter au hasard de l'Art, Miron et Gauvreau, honorés ici-même à Québec, dans cette cité qui n'en finit plus de m'aimer. Miron, que je ne connaissais pas vraiment et Gauvreau, que je lirai jusqu'à la fin des temps, leurs fantômes flânant neuf, par ici et pour toujours. De la Marche à l'Amour à l'Asile de la Pureté, un tout petit pas pour notre humanité...
Nous avançons, nous avançons...