La rate dans la théorie archaïque des humeurs
Les Anciens disaient qu'en automne il fallait " faire rire la rate ", en mangeant des racines (panais, radis noir, pissenlit...). Ce qui permettait de mieux supporter le froid et d'être de meilleure humeur. La rate, selon la théorie des humeurs, servait surtout à réguler les humeurs. Si on mangeait assez de racines, on évitait les dépressions liées à l'hiver. Le terme humeur vient du latin umor, qui est lui-même un mot venant du grec ancien et qui signifie liquide. Un autre mot en français qui a la même racine est le mot humour, mais son acception actuelle est plus récente (XVIIIe siècle). Il vient de l'anglo-normand humour qui vient lui-même du vieux français humor. Également, en anglais américain, humour s’orthographie humor, mais le même mot est prononcé de manières très différentes par les anglophones britanniques et américains. Dans l'induction de la pièce suivante, Every Man out of His Humour (1599), Ben Jonson élucide le procédé : " Un trait particulier domine un homme au point qu'il oriente tous ses affects, son humeur et ses facultés pour les canaliser tous dans le même sens. "
(sources: wikipedia)
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LE CORPS DU TEXTE: SA TÊTE, SON OEIL, SES BRAS, SON SEXE.
LE COEUR DU TEXTE: SA FÊTE, SON DEUIL, SA VOIX & SES EX…
Hier soir, au Périscope, dans l’avant-dernière rangée, M. et moi. La salle est remplie. Plus tôt dans la journée, à midi plus précisément, elle était allée au guichet du théâtre se procurer les deux derniers billets et comme elle bénéficie du rabais fait aux aînés, j’y ai eu droit moi aussi. Je n’aime pas tellement ce genre de contrebande préférant payer ce que je dois payer légalement, mais en tout cas, la gentille et jolie jeune fille qui a déchiré mon ticket à l’entrée ne regardait même pas le billet, tant d’angoisse pour rien des fois…
LE COEUR DU TEXTE: SA FÊTE, SON DEUIL, SA VOIX & SES EX…
Hier soir, au Périscope, dans l’avant-dernière rangée, M. et moi. La salle est remplie. Plus tôt dans la journée, à midi plus précisément, elle était allée au guichet du théâtre se procurer les deux derniers billets et comme elle bénéficie du rabais fait aux aînés, j’y ai eu droit moi aussi. Je n’aime pas tellement ce genre de contrebande préférant payer ce que je dois payer légalement, mais en tout cas, la gentille et jolie jeune fille qui a déchiré mon ticket à l’entrée ne regardait même pas le billet, tant d’angoisse pour rien des fois…
COMA UNPLUGGED, dont j’avais entendu souvent parler en bien à travers les pages et les ondes de divers médias, m’a agréablement surprise, autant par la vivacité de ses dialomonologues que la simplicité de son décor. Mais c'est le talent fou des comédiens, via les mots de l’auteur, Pierre-Michel Tremblay, qui a le plus retenu mon attention, non pas en déficit hier soir. Un texte fort touchant par moment comme superbement ironique à d’autres, des mots de tendresse, de grinçant, de finesse, de mordant, mais jamais de larmoyant car aussi profondément humain. Trop humain.
L’humour, un bien petit mot pour y peaufiner les railleries de ce monde continuellement en bataille, ce monde de chicanes, d'amour, d'escroqueries, qui s’invective, se harcèle, se "victimise " pour quelques dollars de plus ou quelques non mal dits, mal placés dans le travers de nos petites bouches trop grandes gueules. La guerre des sexes: l'épée de l’homme, la rose de la femme. Et au cœur de celle-ci, Daniel Martin, voyageant dans son coma avec les principaux personnages qui l'enchantent, ou le hantent, dans ce quotidien qui était devenu trop ordinaire; lui, Daniel, un être exceptionnel, qui aime danser tout simplement, qui aurait tant voulu faire du stand up, de l'humour...
Steve Laplante, qui l'incarne, irradie au centre de la scène pendant une heure 45. Steve Laplante, une étoile montante que l’on a pu voir scintiller dans le Littoral de Wajdi Mouawad et que l’on peut également apercevoir à l’occasion dans le coin lumineux de nos petits écrans certains soirs, offre une performance tout à fait remarquable sur un plateau au plancher penché.
Cette voix, contenue dans le " moton " de ses émotions, retenue par un je ne sais trop quoi de passionnel, cette voix qui écorche les trente nerfs d'une gorge sèche, qui surf seule sur le flot salé de son imaginaire, noyée des millions d'images des multiples écrans qui la malmènent, cette voix qui ne fait pas assez de vagues, qui éclate au ciel de ses humeurs depuis l’œil silencieux d'un typhon clair.
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Le chiffre 4
Popularisée par les Écrits hippocratiques, la théorie des humeurs fut l'une des bases de la médecine antique. Selon cette théorie, le corps était constitué des quatre éléments fondamentaux, air, feu, eau et terre possédant quatre qualités : chaud ou froid, sec ou humide. Ces éléments, mutuellement antagoniques (l'eau, la terre éteignent le feu, le feu fait s'évaporer l'eau), doivent coexister en équilibre pour que la personne soit en bonne santé. Tout déséquilibre mineur entraîne des " sautes d'humeur ", tout déséquilibre majeur menace la santé du sujet. (wikipedia)
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La voix, oui, encore elle, celle plus grave qu'aigüe du chanteur/musicien, avec ses interventions maître de cérémonie, franchement hilarantes, et celle non pas moins drôle du Touareg, ont fait délicieusement dilater nos rates remplies du splénique de l'automne…L’humour, les humeurs, la rate, ce « cimetière des globules rouges »…La rate qui tient elle aussi un rôle important dans l’immunité de l'automne sec et froid, temps qui favorise la bile noire de la mélancolie, aura été vaporisée des ravissantes et nourrissantes gouttelettes d'un virus que je ne crains plus, celui du Théâtre que l'Artiste d'ici bâtit...pour Béatrice...
COMA UNPLUGGED, comme du VIA GARS, pour les cerveaux à plat. Longue vie à cette pièce.
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