L'image lauréate du 56ème World Press Photo Award.
Photo : Paul Hansen
Photo : Paul Hansen
« NOUS étions installés dans un hôtel près de Gaza proche d’un hôpital où travaillait un docteur norvégien pendant la crise. Il nous a raconté l’histoire tragique d’une famille dont la maison avait été frappée par un missile. Ils avaient dans leur salle la mère et ils étaient très stressés parce qu’ils savaient qu’ils devraient la réveiller et lui annoncer la mort de son mari et de ses deux enfants. Le jour suivant, nous nous sommes rendus à l’un des enterrements au bord de la ville et il s’avérait qu’il s’agissait de cette famille."
Einstein aurait de beaucoup préféré « que la communauté juive se constituât et s’installât en Palestine avec
l’accord des Arabes, sans devenir un État national ».
«Je n’ai jamais trouvé bonne l’idée d’un État, à la fois
pour des raisons économiques, politiques et militaires. Mais à présent il n’est
plus possible de revenir en arrière et on doit se battre. »Albert Einstein
SCIENCE & VIE (hors-série)
Einstein un homme d’exception
C'est mon
histoire. Moi, Max Schulz, fils bâtard mais aryen pur souche, génocidaire nazi
reconverti en Juif pour sauver ma peau. Une métamorphose. Un SS devenu barbier
en Israël, et sioniste fanatique par-dessus le marché. Je me suis installé en
Terre promise comme chez moi, combattant pour la liberté du peuple élu. Voilà
l'affaire. Mais laissez-moi vous raconter en détail.
Toutes les bonnes choses vont par trois. Et cette fois l’enjeu est de taille. L’ENJEU, C’EST LES BANCS BLANC ET BLEU. L’ENJEU, C’EST LES FRONTIÈRES HISTORIQUES QUI VONT BIEN AU-DELÀ DE NOS FRONTIÈRES ACTUELLES. L’ENJEU, C’EST JÉRUSALEM. L’ENJEU, C’EST LA VIEILLE VILLE. Parce que là-bas, dans la vieille ville, il y a le mur des Lamentations ! Les derniers vestiges du Grand Temple, le site le plus sacré du judaïsme !
La vie change
vite et les gens se changent avec le développement technique. Moi comme
palestinienne, mes habitudes alimentaires ne sont pas comme il y a cinq ou six
ans mais j'ai gardé les traditions de mon pays la Palestine. Je mangeais plus
de trois repas mais aujourd'hui je prends mon petit déjeuner, mon déjeuner et
quelques fois mon dîner. Notre petit déjeuner se compose du fromage, fèves,
pois chiches purées avec du thé. Le déjeuner se compose de riz, de viande, de
salade et de soupe. Le dîner se compose de beurre, de confiture, de zatar (thym).
Le vendredi est le jour où toute la famille se regroupe pour manger un plat
traditionnel comme Fata (pain léger avec du riz et du poulet ) et maklouba (du
riz avec la viande et l'aubergine). L'alimentation représente pour moi et pour
mon peuple une identité culturelle puisque quand nous mangeons ces plats
traditionnels palestiniens hérités de nos parents et grand parents, nous
gardons nos habitudes et j'en suis fière. Mais, j'essaie aussi de manger à la
mode car la façon de manger représente la personne, son caractère et aussi sa
culture et sa façon de vivre.
Wafaà
Hmid (15 ans )Articles préparés par les élèves du collège Ramla des jeunes filles-Gaza-Palestine
Suivi par le Professeur Ziad Medoukh
Dôme des Rochers
contre les soldats israéliens, près du barrage militaire de Jamala,
Le 24 février 2013 - Photo : AFP/Saif Dahlah
Curieusement, au retour de L’AFFICHE, il y avait la mort de
Stéphane Hessel…
http://www.humanite.fr/monde/stephane-hessel-inlassable-militant-des-resolution-516339
Une pièce béton qui fesse, autant en dedans qu'en dehors.
(Mon premier commentaire (via Facebook) au PÉRISCOPE)
FAILLURE 1
Patrick Bérubé
LES LANCEURS DE PIERRES
Le mot éther est comme le mot Dieu; il masque et déguise somptueusement ce que nous ignorons. |
Maurice Maeterlinck |
Devant l’immensité de tes oliviers
décapités
le cœur à dévorer des aubergines
violacéesLe long de la route des colonies
du soleil jaloux sur les lunettes noires
Sous le Dôme des Rochers
la valeur nette d’un battement de
cœur
Dans cette mémoire où tu t’enroules
de café amer et d’encre fraîchel’écume de guerre autour du bleu pâlissant
de tes affiches massacrantes
Pour dormir entre la vie des
gens normaux
des caps d’acier poussiéreux
sur le drap de tes rêvesSans levain
Sans terrain
Sans demain
Sans pain ni rien
Que la morsure du silence
et des miettes de grand festin
Au bout de chaque détail de ton
espoir
dans la poussière de l’attenteque le silence du mur sous l'éther
que le sifflement de ta pierre
Face à l’éclatement du cœur
occidental
les mouettes n’annoncent plus
la terre
Par eux j’ai su que rien ne va
changer
mais par toi j’ai vu la
Palestine m’en parlercar la mémoire ne suffit pas
parce que c'est tous les jours septembre
TO EXIST IS TO RESIST
Photo: Philippe Ducros
L'Esprit de Tsahal
« Pureté des armes — les hommes et femmes de Tsahal n'utiliseront leurs armes et leur force que dans l'objectif et dans le cadre strict de leur mission et conserveront leur humanité même durant les combats. Les soldats de Tsahal n'utiliseront pas leurs armes et leur force pour faire du mal à des êtres humains qui ne sont ni combattants ni prisonniers de guerre et ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter de causer des dommages à leurs vies, leurs corps, leur dignité et leur propriété. »
Les mots sont ceux de Philippe
Ducros, auteur et metteur en scène de L'AFFICHE; ils sont extraits de ses LANCEURS DE PIERRES, carnet de voyage publié
aux éditions Lansman. Je les ai quelque peu trafiqués pour y lire entre les
lignes. Ils font aussi partie de cette pièce monumentale que nous avons eu le
plaisir, et la douleur, de voir le 27 février dernier au Théâtre Périscope. Il y a des pièces qui
nous marquent plus que d’autres, L’AFFICHE sera l’une d’elles. Des mots, des gestes, des silences, de la lumière, de la noirceur, qui resteront à jamais à l’affiche dans l’espace ouvert de nos petites têtes
d’occidentaux qui parfois n'en mènent guère plus large que ces peuples isolés de là-bas. Philippe Ducros, dont nous avons pu entendre la voix en lecture deux jours après cette explosion théâtrale, fait du théâtre engagé comme on l'aime. Nous étions LÀ. Nous avons vu. Nous avons su. Nous avons cru.
François Bernier et Michel Mongeau
Photo: Patrice Laroche
Photo: Patrice Laroche
La prestation des comédiens était impeccable et ce à tout point de vue, mais notre révélation fût sans contredit le jeu enflammé de François Bernier, il nous est apparu telle une météorite inattendue dans le ciel du Périscope. Son soldat Itzhak nous est rentré dedans comme une balle de M16. Son corps en entier nous a semblé être en feu tout au long de sa captivante prestation, surtout lors de cette scène houleuse avec sa jeune épouse. Son collègue, Étienne Pilon, qui nous avait été révélé dans le FRANKENSTEIN de Jean Leclerc en janvier dernier, ne donnait pas sa place lui non plus avec ses quatre renversants rôles. Passant aisément de la frontière israélienne à celle de la Palestine, la plupart des comédiens avaient à conjuguer avec plusieurs rôles: Mohamed, Sarah, Saïd, Bilal Islam dit le Barbier, le rabbi, Oum Saïd, Abou Salem, Shahida, Oum Salem, pour ne nommer que ceux-là. La scène de la danse entre autres en était une qui illustrait fort bien cette si fragile interchangeabilité. Dominique Quesnel et Isabelle Vincent, poignantes en mères de martyrs, Klervi Thienpont, explosive en mère porteuse de l'implosion, Richard Thériault, fort et résistant, comme à l'accoutumé, en père et ange, Michel Mongeau, attachant Bilal, impitoyable lieutenant Lévi, érudit rabbi, Larissa Corriveau, touchante Sarah, solide soldat Yehouda, Justin Laramée, journaliste, soldat, docteur, Saïd et homme...Toute un team que cette AFFICHE de l'équipe HOTEL-MOTEL.
Photo: Philippe Ducros
Il fallait voir cette mise en scène
absolument géniale dont on avait tant attendu parler lors du dernier Carrefour international de théâtre de Québec fin mai 2012. La vie, la mort, le deuil, l’espoir, tout s’est
parfaitement imprimé dans nos prunelles et cervelles Des comédiens taillés sur mesure pour danser sur le
fil du rasoir, des éclairages ingénieux, de la musique accordée au
paysage, du noir pour la torture, du rouge sang, de la peinture sur le ventre de la jeunesse, des sons humains à travers le bruit que font les pneus quand ils tombent pour imiter celui des bombes, une danse libre, un festin de beauté, un théâtre d’horreur, une pièce magistrale. Aucun doute qu'elle
fera époque, tout autant que l'INCENDIE de Wajdi Mouawad. J’espère vivement qu’elle puisse un jour à nouveau redonner la parole à ceux et celles qui
résistent là-bas, au sein de leur damné quotidien, dans un recoin de leur terre...qui rapetisse à vue d’œil.
« Le texte est très travaillé, parce que ça m’a pris du temps avant qu’il soit joué. Quand est venu le temps de la mise en scène, j’avais déjà un peu de recul sur mon propre travail. »
Philippe Ducros
VOIR 14 février 2013
L'AFFICHE
Auteur: Philippe Ducros
Mise en scène: Philippe Ducros
Assistance à la mise en scène: Charlotte Ménard
Conception: Magalie Amyot, Nadia Bellefeuille, Ludovic Bonnier, Thomas Godefroid, Philippe Larocque, Anne Plamondon, Catherine La Frenière et Romain Fabre.
DISTRIBUTION
François Bernier, Larissa Corriveau, Justin Laramée, Michel Mongeau, Étienne Pilon, Dominique Quesnel, Richard Thériault, Klervi Thienpont, Isabelle Vincent.
Et parce la pièce ne s'arrête pas ici....
Le samedi 2 mars 2013: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a interdit la publication d'appels d'offre pour des logements de colons en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est occupées d'ici la fin de la visite du président Barack Obama dans trois semaines, rapporte hier un quotidien israélien.
THE
GATEKEEPERS
ENFANTS-SOLDATS, un texte datant d’une guerre personnelle.
(via Facebook)
RépondreSupprimerMerci de tout coeur Louise... C'est très touchant ce que vous avez fait. Très troublant... Tenter de décortiquer ces réalités est complexes, c'est un gouffre sans fond... Merci d'essayer et de partager. Amitiés...
Philippe Ducros
11 mars 2013