Comme si de rien n’était.............
Comme si des rats s’évadaient…
Une petite neige fofolle qui descend sur des têtes à tuques
Des restants de beauté
Un bas troué
DÉVADÉ d’un monde sans queue ni tête
Des cœurs qui déraillent sur des voix fêlées
Des glissements de reins au ras des escaliers
Enducharmé par des oiseaux rares nichés pour quelques soirs à la Bordée
Perchés bas dans le cimetière des bêtes à cornes
Des muses gelées aux ventres plats et aux cheveux platinés
Des germes de garçons dénudés qui partent au loin de la
maison
Dans le bain fret et blanc des petits vices cachés
Le chaud tourbillon
des choses de la vie
Dans les petites chambres comme dans les grands salons
Des lumières qui descendent de leurs grands chevaux
Et du plafond.
Ah! Comme la neige aura neigé….
Et comme elle neigera…
***
Hugues Frenette, Véronique Côté, Marianne Marceau, Eliot
Laprise et Sylvie Cantin, sous la tutelle ducharmienne de Frédéric Dubois,
nous ont transportés au cœur même d’un ancien volcan en éruption de culs tannés par les soleils de fin de soirée. Tout était
en place pour un court mais intense set câllé. Un brillant ballet de mots fort bien
adaptés par Marianne Marceau, des mots qui
ne finiront jamais de « de de de de danser dans ma tête », des mots qui font et referont toujours des petits à tous ceux-là
qui viendront APRÈS…
Merci à LA BORDÉE de nous présenter des textes de choix, des
histoires qui nous renvoient la balle dans notre camp. C’est toujours un
souverain plaisir que de faire partie de ce clan privilégié d’assistants qui se prêtent aux aventures d’un théâtre vivant et coloré. Et que ce soit du balcon ou de la rangée C, le
public de ce soir a déliré et aimé. Il fallait voir la petite lueur dans l’œil des comédiens, et leur sourire qui en disait assez pour qu'on pense que l'on doit dormir
bien mieux…après ça…
Mais...DEMAIN L'HIVER...
Mais...DEMAIN L'HIVER...
Portrait de Réjean Ducharme
Critique de Radio-Canada
http://www.radio-canada.ca/regions/quebec/2013/09/19/007-devade-theatre-bordee.shtml
On a vu souvent
Rejaillir le feu
D'un ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas
Jacques Brel
Ne me quitte pas
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