« BEN : On s'est pas très bien compris, d'abord. M'a te l'expliquer d'une autre façon. […] C'est pas yenque un gun qu'un gars achète quand un gars achète un gun d'un gars comme moé. […] Y'a des affaires qui vont avec. Toutes sortes d'affaires… »
Trick or Treat
Jean Marc Dalpé
Cracked, Ben, Mike, Dutrisac, des noms qui résonnent comme un coup de pelle dans le fond de ta petite cervelle de pro spectateur attaché à ta chaise avec du masking
tape. TRICK OR TREAT, l’histoire de cinq gus qui vivent en bas de la ville, qui vont de
bas en haut et de haut en bas, qui grillent
les feux rouges d'un enfer blanc de neige, qui pètent le feu de Ben-gale, qui crashent en l'air sur le no future des scènes tapissées de rebondissements, qui font partie intégrante des petits et des grands écrans, qui se cachent des caméras dans le fond des bois, qui vivent dans les montagnes russes, ukrainiennes, polonaises, québécoises, montréalaises, japonaises, qui font ding dong, qui font dring dring, qui font drink drink, qui jouent à ca$h ca$h, qui vident les bars, qui remplissent les cendriers, qui volent sans leurs propres ailes, qui commentent les vraies affaires, qui sont dans la vraie vie...
Jean-Denis Beaudoin, Cracked
Photo: Yan Doublet
PREMIER ACTE nous a encore une fois gâtés pourri cette saison. Ils nous ont refait le coup du lapin: PAF! En plein dans le milieu de la patate, pareil comme ANNA P., FEMME
NON-RÉÉDUCABLE et VENTRE. Fallait voir Jacques Leblanc en énigmatique pégreux de
bas-étage et entendre les rires que
déclenchait sa magistrale interprétation
de son polonais de Ben. Autour de lui, gravitant dans son univers bric-à-brac,
de jeunes électrons qui nous en ont fait
voir de toutes les couleurs, en
particulier Jean-Denis Beaudoin, absolument génial avec son Cracked pompé à l’os, à
chaud à 100 % du temps, et Maxime
Beauregard-Martin, tout en retenue, intimidé intimidant qui se... got yourself a gun...
Patric Saucier et Simon
Lepage, dans leur excellent numéro de bar, nutritive et originale mise en bouche pour ce repas exceptionnel rempli de
testostérone. On pouvait ressentir les liens d’affection/infection qui
tournoyaient à spin dans leurs veines gonflées à bloc. Les ardents et magnifiques
éclairages de Jean-François Labbé ont soutenu un texte tout à fait criant de
réalité, celui de Jean Marc Dalpé, apportant un moyen PLUS à ce surplus de dés-armés. La retentissante mise
en scène de Olivia Palacci aura permis aux spectateurs comme moi, qui n’avaient pas encore vu cette
pièce qui date de 1997, de découvrir des personnages plus grands que nature enfouis dans le béton crasseux de la ville mortifiante...
PRODUCTION: La Bête noire
TEXTE: Jean Marc Dalpé
MISE EN SCÈNE: Olivia Palacci
SCÉNOGRAPHIE: Karine Mecteau Bouchard
ÉCLAIRAGES: Jean-François Labbé
CONCEPTION VIDÉO: Eliot Laprise
DISTRIBUTION: Jean-Denis Beaudoin, Maxime Beauregard-Martin,
Jacques Leblanc, Simon Lepage, Patric Saucier
Une jack-o'-lantern traditionnelle (navet) irlandaise
du début du XXe siècle exposée au Museum of Country Life
Voilà, c’est fait, on pourra maintenant répéter à nos petits
malfrats de fils de putes qu’on a pu se délecter du langage pur et dur des orduriers ménages quand ils s’embarquent dans des galères pas toujours faites pour les serpents à sonnettes des petites
mers…
Parade d'intimidation entre mâles
Merci de nous avoir mis au pas Kamarades et de nous en avoir mis plein la gueule, ce fût une fête que de se faire démolir ainsi. Un merci spécial à Hugues Frenette, qui prenait part lui aussi à cette soirée de jeu, merci au nom du bonheur assouvi des conversations de l'impromptu. À la prochaine !
Do widzenia
Au revoir
LE COUP DU LAPIN
En effet, on tue traditionnellement le lapin par un coup direct derrière la nuque qui produit un traumatisme en hyper extension avec une fracture ou une luxation haute du rachis cervical entraînant des troubles neurologiques et la mort par lésion du bulbe rachidien.
Every way
we ran united
Enemies
made us so tired
Finally we’ve
found the right way
Join with
us and see…
Rabbit's hill
Trick or Treat
« POWER CHANGES EVERYTHING »
via facebook 4 mai 2014
RépondreSupprimerTrès contente qu'elle vous ait plu. Merci pour cette belle critique !
Olivia Palacci