CHAQUE JOUR JE MONTRE
EVERY DAY I SHOW
C’est la grande bataille
de chacun, consciemment ou non: conserver un rythme naturel alors que ce sont
des ordis qui nous imposent leur cadence. Nos journées ressemblent à un vaste fourre-tout
dans lequel nous tentons d’en engranger un maximum. Tcheck, tcheck, tcheck.
Josée Blanchette
Le Devoir
25 avril 2014
When she's lonely and the longing gets too much
She sends a cable comin' in from above
Don't need no phone at all
We've got a thing that's called radar love
We've got a wave in the air, radar love
She sends a cable comin' in from above
Don't need no phone at all
We've got a thing that's called radar love
We've got a wave in the air, radar love
LA VITESSE TUE
sur ton écran radar love
la lumière pâle des câbles
l’arène universelle
les mecs à poil
les fouilles à nu
les heures sans sens
les jours d’enfer…et...
BREIVIK ou MAGNOTTA, ETC
Le culte en l'air
Les cuisses au ras des pâquerettes
Des yeux tout le tour de
ta tête
Des mains propres
Des langues sales
Des j’aime en panne...etc...etc...
LE GRAND MASTURBATEUR
On n’est pas toujours
conviés à des affaires " full fa-fa " au théâtre et c’est bien tant mieux, sinon à QUI et à QUOI servirait-il ? À ceux qui s’étendent à la plage avec une crème de bronzage 125 pour
être sûr de ne pas brûler ? Le ISHOW torche là où le dos perd son nom. On l’a
appris à nos risques...et à nos dépens…Tant pis pour ceux qui croient que le Carrefour International de Théâtre fait dans la dentelle...:-)
Jean Cocteau
Des filles et des gars attablés devant leurs écrans, qui se connectent entre des fils entremêlés, prêts à enfiler des costumes d’Adam. Des filles qui mènent le bal des débutantes avec des internautes convoqués en direct. Des quidams qui exécutent des
branlettes de combat ignorant qu'ils sont vus par quelques 300 spectateurs en live...Des rires, jaunes pour certains, gras pour d’autres, l’intimité
démasquée, la lumière allumée. Mais aussi du noir silence, des voix déportables au cœur de
l’action. Le live de la vie, ire réelle...
Nous saurons désormais à
quoi nous attendre avec LES PETITES CELLULES CHAUDES, n’est-ce pas mesdames et
messieurs qui étiez quelque peu outrés par autant d’audace ? Vous ne vous étiez
sans nul doute attendus à autant de toupet de la part d’une troupe de tiâtre. C’est
là que j'ai pu constater le Grand Écart entre certains de nous, Spectateurs. Chacun avait
son petit mot à dire à la fin, non vraiment finale finalement, sur cet acte de bravoure
théâtral: dégradant, audacieux, malaisé, fou, génial, et quoi encore ? Déstabilisant, surprenant, intelligent...Tout et rien. J'ai quitté le Périscope sourire aux lèvres... :-)
Édith Patenaude, dompteuse
de lions, m’a encore une fois promenée dans des lieux inédits, sauvages et obscurs. Jamais au bout de ses surprises, elle a le don de m’avoir apprivoisée
à ce théâtre d’éclatement qui n’en finit plus de m’envahir.
Charnel, émotif, sanglant ou froid, avec ses
hauts et ses bas remplis de zones d’ombres, elle envoie ses fusées éclairantes juste à temps pour y agrandir son territoire, juste avant de nous tirer son obus souverain.
Les fusées éclairantes
étaient tirées d'un fusil en guise de signaux que s'envoyaient les soldats.
Elles étaient aussi employées pour éclairer une section du No Man's Land, le
soir, dans le but de détecter les patrouilles ennemies ou leurs activités. Les
fusées éclairantes procuraient de la lumière pendant dix ou quinze secondes et
elles étaient habituellement suivies de tirs de mitrailleuses intenses.
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