samedi 1 novembre 2014

EFFETS SECONDAIRES: de la tête au coeur



Tu ne sais même pas

L’effet que tu me fais







Drug you
Love you
Drug you
Love you
Drugs you
Take to reveal it
All your wishes come true

Drug you
Love you
Drug you
Love you
Drugs you
Take to believe it
All your wishes come true

I still am full of hate
I still am full of pride
I still am full of hate
I still am full of pride

Is it all that you need
When it's all that you got
Is it all that you need
Cuz it's all that I want
When it's all that you need
Cuz it's all that you got
Then it's all that you want
And it's all that I'm not

Still as rain
Fallin down

Still as rain
Fallin down

Drug you
Love you
Drug you
Love you
Drug you
Love you
Drug you
Love you

Still as rain
Fallin down

Still as rain
Fallin down

Drug you love you drug you love you drug
You love you drug you love you drug you
Love you drug you love you drug you love
You drug you love you drug you love you
Drug you love you drug you love you drug
You love you drug you love you drug you....

DRUG YOU
Half Moon Run







L’EFFET QUE TU ME FAIS






Dans les parages du Niveau Parking y'a des espèces en voie d'apparition...des hommes et des femmes qui arpentent les ruelles et impasses d'une cervelle remplie de doutes, d'espoirs et d' EFFETS SECONDAIRES...des effets empreints d'une réalité juste assez souveraine pour se gouverner toute seule une bonne fois pour toutes...mais aussi ce besoin de l'autre avec son indépendance à accès illimité...une tempête de peur bleue poudre dans le verre agité de la transparence...quelque chose qui arrive d'assez loin sans trop crier gare aux loups solitaires...quelque chose qui louche dans la soupe de la tempérance...quelque chose qui se couche à genoux à coté de nos armes déchargées...un appui sur la détente autour des tempes imbibées de prozac...





...une envie de vomir le plat froid de la vengeance...l’engloutissement de nez morveux dans des boîtes fleuries de  kleenex à simple épaisseur...un teint de lits vides remplis d'amours dispersés au vent qui mord au vent qui défait des cheveux....un lagon bleu avec un rouleau de Rockets ou de pilules en chocolat...et des lacets défaits...


Photo: L.Langlois


Créée au Théâtre des gens d’en bas au cours du dernier été,  la pièce était présentée  pour  sa seconde mouture au Périscope. Nous y étions pour la première en  ce soir du 8 octobre 2014.  Le texte de Lucy Prebble, traduit par Maxime Allen, nous a déportés dans la froideur des salles à cobayes qui, pour quelques dollars de plus ou moins, se soumettent aux essais chimiques des grandes pharmaceutiques qui s’enrichissent entre elles par milliards. Quelques fois, ça se peut, il en résulte des dommages dits collatéraux comme l’amour, celui avec un moyen A. Et le jeu ultra convaincant des comédiens nous a une fois de plus convaincus qu’il n’y a que le théâtre pour nous faire ÇA…







le souffle du direct,
la lueur d'un regard,
l’intensité de l’unique
le vivre pour vivre



Étienne Pilon, toujours aussi magistralement crédible, la frousse et  le bonheur de le voir s’éclater; Jean-Sébastien Ouellette, qu’il faisait comme d’habitude grand plaisir de retrouver, qui nous a réconfortés des doubles doses de son  talent pur; Véronika Makdissi-Warren qui, pièce après pièce quel qu’en soit le sujet, ne cesse de se révéler au grand jour, qui sait incontestablement établir le lien avec le Spectateur; Sylvie De Morais, qui s’est livrée sans retenue corps et âme, une vraie belle révélation. Michel Nadeau, qui avait précédemment mis en scène l’inoubliable ACT OF GOD, l’éblouissant ANGOISSE COSMIQUE, l'émouvant FÉLICITÉ, le spectral RECONNAISSANCE et rembourré après 20 ans d’existence le sublime SOFA DANS LE JARDIN, aura à nouveau compter un but gagnant et non pas dans un filet désert, un but qui sait réjouir autant qu'il fait réfléchir...



Photo: Nicola-Frank Vachon







La Spectatrice, Jean-Sébastien Ouellette et A., son fidèle accompagnateur, 
lors du lancement de la saison 2014-2015 du Théâtre Périscope, mars 2014
Photo: Méhriol Lehmann










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