Affiche de la production
Elena Fragasso
WHEN YOU’RE
STRANGE
When you're strange
Faces come out of the rain
When you're strange
No one remembers your name
When you're strange
Faces come out of the rain
When you're strange
No one remembers your name
Jeudi soir dernier, en la toujours aussi plaisante compagnie de A., dans l’une des plus strictes intimités, presque à huis-clos dirais-je, nous avons assisté à l’exquise représentation d’UN CERTAIN NOMBRE, un texte de la britannique Caryl Churchill, adapté par Maxime Allen et mis en scène par Michel Nadeau du Théâtre Niveau Parking. Un exercice exigeant, pas vraiment facile, pour les deux habiles interprètes que sont Jean-Michel Déry et Jack Robitaille.
Photo: Théâtre Périscope
Cinquante-cinq minutes de pur dialogue, sans réel temps mort, une
maîtrise quasi parfaite de la langue, de niveau gratte-ciel, un bouillon d’intelligence
pour l’esprit du Spectateur fait du concentré le plus digeste qui soit pour sa
santé théâtrale. WOW! J’en mets encore trop me direz-vous ? Mais
non, absolument pas. Il faut faire l’expérience de la salle Marc-Doré du Périscope au moins une fois dans sa vie pour se rendre compte à quel point la Littérature agit fort sur scène, autant sinon plus que dans les
livres. Les histoires que nous lisons dans notre fauteuil préféré, pour s'exciter ou s'induire au sommeil, ont le don, lorsque adaptées pour la scène, de nous emporter dans leur dimension 3D:
DAVANTAGE DIRECTE et DYNAMIQUE. Voilà ce
qui se passe sous vos yeux, entre vos deux oreilles, dans l’obscurité des
salles de Jeu, qui parfois ressemblent à de véritables salles d’attente, là où
on craint parfois de faire face au médecin…malgré lui…
LA REPRODUCTION INTERDITE
René Magritte
1937
UN CERTAIN
NOMBRE nous introduit dans l'univers de trois jeunes hommes qui ont
été clonés il y a trente-cinq ans. Leur rencontre quelque peu paranormale avec le père bio donne lieu à un dialogue fait de confrontation, de questionnement et d’acceptation. Ça fait peur, ça fait réfléchir, ça fait rire...un peu. Jean-Michel Déry, qui interprète les trois fils à tour de rôle,
score un autre but dans le filet de ses prestations sans faille. Nous avons
encore une fois été électrisés par sa performance embrasée, mais je pense qu’il
le sait déjà. Son confrère, l’honorable Jack Robitaille, a livré, avec toute l’expérience
de la scène qu’on lui connaît, une autre de ses percutantes prestations. Cette
voix unique, doublée de son regard profond, fait de lui un général de la
scène, déterminé à gagner toutes ses guerres...sur tous les fronts à libérer...
Caryl Churchill nous fait prendre conscience de ce qui pourrait bien se passer dans un certain avenir rempli d'incertitude, de science et d'enfants qui se ressemblent " en apparence " mais qui sont bel et bien distincts les uns des autres, avec leur identité propre, avec leurs idées, avec leurs projets, leurs angoisses, leurs espoirs, leurs amours, leurs peines... Le clone no. 1 contre le clone no. 2 contre le clone no. 3...la guerre des clones...
And we'll be carrying on,
until the day it doesn't matter anymore
Step aside, you forgot what this is for
We fight to live, we live to fight
And tonight, you'll hear my battle cry
We live our lives on the frontlines
We're not afraid of the fast times
These days have opened up my eyes
And now, I see where the threat lies
FRONTLINE
Pillar
Photo-montage: L.Langlois
La laitue qui possède un peu de nous, le chimpanzé pas mal plus, tous reliés ensemble par les chaînes de l'ADN à brouter des fleurs pour Algernon, à penser que rien n'arrive pour rien, que tout se crée pour que rien ne se perde, que la somme de nos sentiments bien intentionnés fera le reste pour essayer de trouver la pièce manquante du gros méchant puzzle de l'humanité...
via facebook 1-12-14
RépondreSupprimerMerci. Et merci pour votre article!
Michel Nadeau
via facebook 1-12-14
RépondreSupprimerMerci Louise!
Jean-Michel Déry