Illustration: L.Langlois
L'année 2015 agonise, 2016 se prépare à naître. Il ne reste plus que les plus beaux souvenirs marquants de toutes ces pièces qui nous ont fait grandir au fur et à mesure de leurs superbes créations. Merci à vous tous, artistes et artisans, vous faites de nos jours ordinaires des soirées mémorables. Bonne Année 2016 !
JANVIER
MÉPHISTO MÉLIÈS
En ce soir polaire de
janvier, quelques jours après avoir été submergés par la lumière noire qui a
inondé le tout Paris d’une France menacée, ça faisait du bien de se retrouver
en bonne compagnie, tassés les uns contre les autres, à se réchauffer l’esprit
avec le beau Méphisto…On était en
plein Paris du début du vingtième siècle, dans les foires, dans les stands, y
sentant l’odeur de la poudre des fusils, de la barbe à papa, des lilas fleuris
de mai et du parfum bon marché, y croisant des siamoises, un cul-de-jatte et un
cinéaste... Parce que l'instant présent, celui qui ne se vit qu’une seule et
unique fois, LÀ, aux côtés des autres spectateurs, ne se démentira jamais...
FÉVRIER
DANS LA RÉPUBLIQUE DU BONHEUR
Comme un bonbon suret sur le bout de la langue humide du mal
humain…Des cadeaux bien empilés dans tous les recoins de la maison decormag, développés dans
l’indifférence, qui font que les sourires s’effacent assez vite sur ces beaux
visages de plâtre…Et cette COLÈRE qui gronde dans les têtes des dramaturges... La famille décomposée par Martin Crimp, revisitée par Christian Lapointe, une sorte de débarque programmée dans
le grand cirque pas ordinaire du théâtre de ce metteur en scène qui ne cessera
jamais de me surprendre…BLNC
THTR, une arène remplie
d’espace, qui fait beaucoup de place à l’imaginaire du Spectateur, qui lui
lance quelques bombes assourdissantes à la tête afin qu’il n’oublie pas que les
guerres de mots qui font des morts ne se délivreront jamais de notre monde de
sangs dessous les autres...
LES FOURBERIES DE SCAPIN
Molière, toujours aussi vivifiant, actuel, grand,
drôle et instructif. Un carnaval d’intelligence envahissant l’espace chaleureux
du Théâtre de la Bordée en cette autre soirée glaciale de début
février...Une autre exquise mise en scène signée Jacques Leblanc…Une vague de chaleur bienvenue descendue
directement d’une Italie riche en histoires de joueurs…de tour…à Bergame...
LE LONG VOYAGE DE PIERRE-GUY B.
comme une infusion de vérité
dans la grande tasse du moment présent
dans la grande tasse du moment présent
comme la plus belle des surprises,
celle à laquelle on ne s’attendait pas...
celle à laquelle on ne s’attendait pas...
toutes les chances d’avoir la Vie contre soi…
La finesse des mono-dia-logues, le mouvement
des vagues, le craquement de la glace, l’équilibre entre l’homme et sa mer
intérieure…
LE CHANT DE MEU
Ensemble puis
séparément, sur le seuil d’une porte qui claque à la face du désespoir, pendant
que les poudres se compactent dans le ziploc, que le Rubicon franchit le cœur
du Chasseur, que son arme dégaine sur le Sénile Cultivateur, que le chant d'une
vache à l'agonie s’accorde à l’Histoire de son Créateur, que résonne l’horreur
du bout de la nuit noire...Le temps d’une chasse, c’tait l'bon temps, han Alain
?...Tant qu’il nous restera quekchose dans
l’frigidaire, comme de cette éblouissante lumière dans le Noble Théâtre des
trous de siffleux, nous serons riches de matières premières...
MARS
DISPARAÎTRE ICI
Parce que l’esthétique y
est glorifiée de tous bords tous côtés, la futilité des rencontres one night stand comme dans celle des froides
amitiés sonne comme une ode aux épidermes
toujours si bien épilés, un exercice mental de mise en forme physique. Une crue
soudaine de remous érotiques dans le spa des riches enfants de Brett Easton Ellis…
NORGE
La lumière du Nord au sein des étoiles filantes
Une aurore boréale en plein milieu de la plus longue nuit
Un vent de douceur dans le froid de l'interminable hiver
Une histoire d’amour et de souveraineté
Un accent d’Amérique venu de la paisible Norvège
Une explosion d'émotions au rouge intense
Le courant électrique de la poésie de l'accessible
L'allégresse de l'inattendu...
Une bienheureuse et
sublime ballade au pays de centaines de fjords et des quelques cinquante mille
îles qui sculptent son pays sage…
W ; T
Un flot de mots évanouis
sur le linceul d’une femme qui les aimait tant. Les mots du poète John Donne qui s’éteignent un à un sous le couvert de leur
gloire. Anonymement, presque sans bruit, c'est le coup dur sur la vie qui
bat, le sang qui coule encore dans la veine noire de la destinée…Des traces de beauté infinie dans le décor de l’Éternité…
NOVECENTO
Parce que je n’ai pas ENCORE écrit sur cette pièce, le
souvenir de cet homme tellement seul et unique me reviendra bien un jour…
AVRIL
MOI, DANS LES RUINES ROUGES DU SIÈCLE
Devant le fait accompli de la nouvelle agréable le divin enfant nous est né. Et même lorsqu'il est triste son histoire sait comment nous faire rire.
Mais par-dessus tout, il sait
comment faire vivre…
Depuis le rouge éclatant de sa bonté: son cœur. Toujours à la bonne place. Et son souffle au centre du ventre chaud de
sa mère, entre les mains
charbonneuses de son père...De quoi faire le plus beau
des voyages, avec presque rien…
LA CHATTE SUR UN TOIT BRÛLANT
Le débat des ébats
Les amants dans la salle d’attente
Les bras croisés autour de l’amour
La déflagration des couples
Le bonheur dans le placard
Le Jack dans le fond de l'armoire
Le Jack dans le fond de l'armoire
Le parfum délicat de la chair contre la chair
La résistance des fureurs
L’accoutumance de la froideur
Tout ça dans le ciel du Mississippi
Et la bonne à tout faire
(surtout le ménage de la mère)
MAI
MACBETH
Au sein de leur
Écosse en guerre
Au bord de nos larmes en gouffre
À des années-lumière de la Terre
L’odeur sanglante de leurs frimes,
esbroufes et autres bluffs
Le cœur sur la main
La tête sur la pique
La fin n'est pas encore pour demain
La mort dépendra encore pour le fric
BOOM
L’Histoire, celle avec un grand H, parsemée d’une multitude
de clins d’œil faits humoristiques aux humains que nous sommes encore…La consommation,
les munitions, les maisons, la télévision, les klaxons. Et les bonbons...1945-1969, un quart de siècle en plein milieu du 20ème,
des histoires de famille, de politique, de guerre, de sexe, de religion,
inlassablement pratiquées pour probablement aboutir à la finale parfaite. BOOM
!!!! Le monde entier fait
boum…
JUIN
OXYGÈNE
Purement
Follement
Abruptement
Surtout pas comme d’habitude,
Le crachat, vacuum dévastateur et novateur
Les Russes arrivèrent
Les Russes dérivèrent
Le fantôme toujours aussi actuel de Dostoïevski
s’est à nouveau manifesté.
Ce soir, dans la CASERNE DALHOUSIE
Ce soir, dans la CASERNE DALHOUSIE
on a donné des perles au cochon
ennoblit la bosse du chameau
fait la noce aux LUI et aux ELLE
OXYGÈNE
Ce sont des arbres qui poussent, vivent et meurent à travers l’asphalte
Ce sont des noces qui n’auront duré qu’une toute petite heure
Le temps de faire penser des têtes à claquements de pieds au cul
Le temps d'une gigue majeure et intensément vécue au sein de la Parole
Le temps d'un sentiment de vérité russe
Le temps de faire quelques pas dans l’insécurité mondiale
OXYGÈNE
De la graine d’apocalypse pour restless fugitives…
OÙ TU VAS QUAND TU DORS EN MARCHANT ?
C'EST LA FÊTE D'ÊTRE
ENSEMBLE
C'EST LE FAIT D'ÊTRE ENSEMBLE
C'EST LE FAIT D'ÊTRE ENSEMBLE
Assister autrement le
Théâtre, la Poésie, la Musique, la Technologie pendant quelques deux heures,
pour apprivoiser l'Art ne serait-ce que pour le comprendre davantage et
l'apprécier encore plus, pour le vivre ENSEMBLE sur un même pied d'Égalité, de
Fraternité et de Liberté...
TROIS
UN
Monologue qui parle de la vie qui bat
de la mort qui rôde
de la liberté à venir
du désir de création
du verbe blanc
du sujet rouge sang
et des paquets de compléments,
avec fenêtres vue sur océans,
ceux-là qui nous séparent
pour un moment
ou pour longtemps
ou pour longtemps
UN pour faire l’amour à DEUX
puis à l’humanité
DEUX
L’Histoire revue et améliorée
par celui qui l'avait créé seul
AVANT…
AVANT…
Cette souveraine mise en scène qui nous
emmène vers un TROIS absolument foudroyant
d’énergie...renouvelable...
AOÛT
HIER EST UN AUTRE JOUR
Le plaisir de jouer
ENSEMBLE leur a mérité une superbe ovation, 3 rappels je crois. Une bien belle soirée dans une chaleureuse petite
salle pleine à craque-poter...
SEPTEMBRE
VINCI
Un Philippe qui élabore
des plans d’évasion, qui se demande ce qu’il fait maintenant de et avec sa vie, qui décide de
prendre un billet ouvert pour l’Europe, qui part à la recherche de son identité
dans d’autres pays aux miroirs embués, qui croise le sourire d’une fille-homme
à travers le génie illimité de son créateur, qui visite les fortifications
antiques d’une civilisation signée Léonard de Vinci. Un fort beau voyage au cœur de l’Humain, du
Louvre, de l’Italie, du vin…et du bain…
LE DIEU DU CARNAGE
Des Toutou par
ici,
des Toutou par là
Des toi, toi, toi,
Des moi, moi, moi…
Puis des coups de mains flatteurs
dans les dos courbés des fatigués
Quelle belle folie que celle des hommes
(Tant qu’elle n’entre pas à l’asile)
OCTOBRE
BOUSILLE ET LES JUSTES
Pauvre Bousille,
pris entre ses saints et ses démons, si tendre et bon, simple comme bonjour,
pas compliqué pour un sou, rempli de tout le respect possible envers ses
semblables, pauvres, idiots, riches ou mécréants.
Un chien sale te mord,
un homme froid te bat;
Une chatte en chaleur te griffe,
une mère porteuse qui s’en va…
Peu importe la justice, peu importe les lois,
c’est ce que tu décideras de faire APRÈS avoir
triché
qui comptera…
LE MONDE SERA MEILLEUR
Une rencontre au cœur du
krach de la Crise anticipée, dans un décor avant-coureur d’un monde rempli de
rivés à l’écran, qui regardent en direct 24 heures sur 24 la destruction de
notre civilisation actuelle. Des gens qui perdent tout ce qu’ils n’avaient pas
encore fini de payer: leurs maisons, leurs autos, leurs meubles, leurs abris
temporaires…une élévation de la parole citoyenne qui vise droit au cœur de la réflexion…la
Rencontre avec l'Autre, l'Échange. Comme en famille...
TROIS NUITS AVEC MADOX
LE DEUXIÈME TILLEUL
À GAUCHE
Qui nous voit? Qui nous manipule?
Qui se pense au-dessus de nous ?
Qui ne se voit qu’en-dessous de tout ?
Les uns à la fenêtre, les autres à la porte.
On sonne, on cogne, on ouvre. Ou pas.
Nous fuyons. Ou nous restons.
Les fenêtres n’existent que pour l’Œil.
TOUT et RIEN,
ces deux grands gaillards tragi-comiques, qui n’en finiront jamais de se
chamailler pour les futilités des petites et grandes invraisemblances de
ce monde de plus en plus cloîtré en lui-même, pourraient peut-être en avoir
long à nous dire sur ce sujet, mais passons, nous devrions plutôt aller jouer
une partie de billard, de cartes, de tock ou de dards avec...MADOX...
Parce que c’est de vie dont on parle ICI.
Et surtout parce
que c’est de mort aussi.
DEDANS DEHORS
VIVANTS OU MORTS
Faire une trêve
dans la Nuit
pour faire un trou
dans l’ennui
Entre les deux
oreilles, il y a parfois du vent fort qui sile,
le même qui souffle
sur le Phare où Grubi habite la nuit,
le même où les
mystères s'enroulent de réalité ordinaire,
le même où la Folie
se rive aux parois poreuses du Doute.
TRAVAILLER LA NUIT,
C’EST CHIANT
(MAIS PAS TOUT LE
TEMPS)
TRIBUS
L’étalement de l’amour
fraternel, plus grand que la superficie de tous les déserts du monde, autant
les glaciaux que les torrides, se déploie devant les entendants que nous sommes du début à la fin, surtout à la fin…
CRÉPUSCULE
Des écrans de yeux bleus avec de la neige dedans
Des chaises qui immobilisent les mémoires d’antan
De vieux enfants qui appellent leur défunte Maman
Une femme qui danse, un homme qui grogne
Leurs visages masqués par la solitude
Leurs valises remplies de sourires, de tiroirs et de tirelires…
et de boutons...
CRÉPUSCULE
Une envolée au pays des souvenirs déracinés
Un entracte de confessions de vieux péchés
Une résurgence entre deux dégels
Un compte à rebours vers un printemps éternel..
NOVEMBRE
ET AU PIRE ON SE MARIERA
De la vérité toute
crue, hachée en menus morceaux, injectée directement dans le bras de fer du
plus faible que toi, participant qui ne gagne pas souvent à la loterie des sous
financés…
Bonne nuit...Ti-Cul...XOXO
TRAINSPOTTING (2)
TRAINSPOTTING, une belle grosse sauce brune bien grasse,
nous rappelant de LA ou LES fois où un jour nous autres aussi
avions glissé sur cette méchante pelure de banane trop mûre pour s’y casser
quelques ongles, se péter le nez en poudre de perlimpinpin ou encore se fendre
les babines en quatre…La truculence de ce langage cru haché, additionné du
dédain de cette Chose gluante qui pend au bout du nez, des oreilles, des
doigts, des sexes et des idées, fait que les spectateurs en ont plein la
gueule...et leur casque...
1984
Un éclairage à vous scier les yeux en nage
Des doubles pensées multipliées par deux
Des non personnages
Des éclairs de rage
Des rats en cage…
Une thérapie de groupe
Un lavage de cerveau
Une escalade dans la violence
Un peuple dans le confort de son indifférence
Une dose mortelle de vrai café
Une folie expurgée
Un air de déjà vu
pour des soldats presque inconnus...
WARNING mon frère
Je t’ai à l’œil
dans ma république du SEUIL
SUR LA MONTAGNE, NUE
Un quai sur le
rivage
Des femmes sur la plage
Une montagne et des nuages
et des mains
qui feront fondre les glaces...
qui feront fondre les glaces...
SUR LA
MONTAGNE, NUE, poème
suspendu aux lèvres molles des saisons qui sculptent les cœurs ouverts dans les
maisons écloses; objet théâtral rempli de zénitude,
bien-être social qui remplace le tumulte des flots quelque peu sanglants de ces
derniers jours...
SAUVAGEAU SAUVAGEAU
LA LANTERNE
Un homme assis dans la Lune de neige,
un homme déguisé en petit Indien beige,
un homme infusé par sa poésie astrale.
Un homme, avec une fleur et un agneau.
Et un de ses ciels gris qui ombre son sourire.
Plus l’acide sur sa langue propre et si éclatée.
Plus l’acide sur sa langue propre et si éclatée.
Et sa mort prématurée au pays du Revenant.
Cette voix qui propulse la
pensée de sa tête pour la faire passer dans les nôtres, cette voix qui oxygène nos souffles errants de futurs
mourants, cette voix, honorée aujourd'hui même à Montréal en même temps que
dans la Capitale...
DÉCEMBRE
TU TE SOUVIENDRAS DE MOI
Une forêt jadis peuplée par tous les chemins menant à la
Conscience, densifiée de micro points lumineux, diamants précieux que sont ces
(im) parfaits cadeaux de l’Instant Présent, trésors inestimables pour ceux et
celles qui ont le bonheur parfois d’en attraper la lumière passagère, enfouie
dans LEUR propre mémoire...
petite mémoire sur
les papiers chiffonnés
petits mots griffonnés pour ne pas oublier…
d’acheter…
du pain, du lait,
du poivre, du sel…
(et des chips
et du chocolat)
et quelque chose comme de l’eau
mais aussi quelques doses d’ebixa
d’aricept, d’exelon, de reminyl
etc etc...
BEUBYE 15
La parodie d’UNITÉ 9, avec
la nouvelle pensionnaire Lise Thibault, a déchaîné les rires dans la salle (qui
n’était malheureusement pas remplie). Fallait voir la sexy Shandy/Edwige Morin la "cruiser" et s’écraser sur ses
genoux, tordant ! Et Suzanne, avec ses pilules, et Marie, qui pleure tout le
temps, et Jeanne, qui beugle et perd la tête, une sucrée-salée de bonne
parodie. Et comment oublier cette chère Matricule 728, qui push-push un bébé rempli à ras bord dans sa
couche, et Mononk Marcel, qui chante bisous bisous en harcelant, boxers à
l'appui, tous les jupons du monde entier, une vraie jouissance. Et pasticher
Isabelle Richer avec son collier cervical, non mais fallait le faire, Joëlle Bourdon était particulièrement splendide dans ce rôle. Comme quoi, presque
tout est risible...
DÉTAILS DU GRAND PORTRAIT
La rage de l’Ange dans le dépotoir
Ses cuites et ses rixes dans le bar
Le long des jours à broyer l’Espoir
Il ne travaillera jamais à l’Abattoir
Beaucoup de temps donc
pour ces indigents qui le boivent à même le goulot d’une bouteille sans fond,
qui lui sucent la moelle des os trempant dedans, qui lui rongent ses ongles
jusqu’au sang, qui le déchiquettent en le baisant, qui le vident de
tous ses excédents, un peu comme le font BLOOD OR WHISKEY ci-contre... DÉTAILS DU
GRAND PORTRAIT, ce sont des
serviettes de plage d’amoureux entrelacés et tendus, des verres de bière
remplis à ras bord, un coup de revolver im(prévu), des souliers d’enfant
disparu trouvés dans la terre froide, un trousseau de clefs lancés par une
fenêtre ouverte, des chorégraphies endiablées de corps cognant aux portes de
l’enfer, des accessoires qui s’entassent dans les recoins poussiéreux des
caveaux, alcôves et cellules en tout genre…