L’essayiste Nicolas Zorn pense que le Québec doit se doter d’un
observatoire pour mesurer les inégalités.
Quels sont les effets des inégalités dans
la société ?
Les inégalités, ça tue. Il y a un
écart d’espérance de vie de 11 ans entre un quartier riche et un quartier
pauvre, à Montréal. Quels autres pays ont un tel écart ? L’Allemagne et le
Bangladesh. On sait que, lorsqu’il y a plus d’inégalités, ça nuit à l’économie
et à la démocratie. C’est corrosif. L’écart de revenus se traduit par un écart
entre citoyens. Ça fait des gens qui vivent dans deux univers complètement
différents. Ça mine l’égalité des chances, l’économie et même la consommation.
Mes beaux monstres tout nus m'ont comblée au plus haut point le 22 septembre
dernier. Alain aussi. On a ri en masse médium-low-high. La déstabilisation du
non-entracte était un coup fumant et superbe. On a eu une excellente
discussion d'après-match avec l'invité spécial, le journaliste Mikael Bergeron
et l'équipe du Théâtre Biscornu. M. Marc Gourdeau assistait à la pièce lui
aussi. Ah! Ce qu'on peut l’aimer cette petite mais si intense gang de chez PREMIER
ACTE.
(Courriel, quelque peu modifié pour le blogue, envoyé à
L. dans la nuit du 22
au 23 septembre 2017)
LES BOUFFONS
SE FAIRE ROULER DANS LA FARINE
Une autre interprétation voudrait que la 'farine' utilisée ici serait celle dont s'enduisaient les comédiens de l'époque pour se maquiller, ce qui empêchait de les reconnaître et leur permettait ainsi de tromper les gens.
ILLUSTRATION: L.LANGLOIS
http://leseuildesfroidures.blogspot.ca/
La compagnie HOMMERIES, les vrais fous de la reine, avec ou sans entracte, nous a présenté Wannabe, Douchebag
et Lacharrue, nos hôtes et hôtesse pour cette sacrée soirée composée d’extravagances en tout genre. Ils nous ont tenus en haleine, bonne et mauvaise, du prime début à la toute fin.
Rires gras, rires jaunes, petits, moyens et gros malaises, rien ne leur échappe: surtout pas le sexe, l’argent, les médias et la folie, celle qu'on prend plaisir à couper en quatre mille morceaux. Leurs humeurs à variations multiples les ont fait se parler entre...six yeux...quatre couilles et une vulve ;-)
Rires gras, rires jaunes, petits, moyens et gros malaises, rien ne leur échappe: surtout pas le sexe, l’argent, les médias et la folie, celle qu'on prend plaisir à couper en quatre mille morceaux. Leurs humeurs à variations multiples les ont fait se parler entre...six yeux...quatre couilles et une vulve ;-)
ALLÉGORIE DES QUATRE ÉLÉMENTS
Louis Finson
1611
N’ayons surtout
pas peur des mots : ils sont grotesques. Absolument grotesques. Mais si attachants. Leur trône de faire
semblant sur lequel ils siègent pendant une heure et quelques sent bon l’effluve
de leurs eaux malusées par le tempus fugit d’un univers rempli d’engagés, futurs congédiés, fort dissipés. C’est qu’ils en piaffent un coup ces enfoirés de bouffons pour nous faire crouler de rire en nous roulant dans la farine des meuniers de l'humour. Avec leurs mains longues et organes velus, assez pour se rendre compte qu'on est encore plus maboules qu'on le croyait, ils ont suspendu par les pieds la triste réalité du vide des parlements le rocambolesque qui, ma foi, y rôde en permanence par les temps qui courent plus vite que leur ombre ces jours-ci...
Et pouet pouet le 1% !
Ils crachent plus loin que n’importe
quel lama, sécrètent miel et venin en même temps qu’ils évacuent bile, sang,
pisse et merde tout en vomissant sur tout ce qui pète plus haut que le trou
dans cette société d’abracadabrant€s 99%. Sous l’œil extérieur de Marc Doré, spécialiste du clown et du bouffon, LA COUR SUPRÊME fait désormais partie de mes souvenirs les plus tordus que j'ai vus sur scène ces dernières années.
Nicola
Boulanger, brillant jeune metteur en scène de ce texte élucubrant de François-Guillaume
Leblanc, Paul Fruteau de Laclos et Valérie Boutin, les trois interprètes, a vraiment
de quoi se péter les bretelles : sa compétence a réellement bien emmêlé les
fils conducteurs de cette histoire à dilater et la rate et les pupilles. On prendrait sûrement
une autre pinte de cette savoureuse bile noire, peut-être dans une mise en
scène "brûlante" du célèbre HOP-FROG d’Edgar Allan Poe !
Un extrait du HOP-FROG:
Je crois que le nom de
Hop-Frog n’était pas celui dont l’avaient baptisé ses parrains, mais qu’il lui
avait été conféré par l’assentiment unanime des sept ministres, en raison de
son impuissance à marcher comme les autres hommes. Dans le fait, Hop-Frog ne pouvait se mouvoir qu’avec une
sorte d’allure interjectionnelle, — quelque
chose entre le saut et le tortillement, — une espèce de mouvement qui était
pour le roi une récréation perpétuelle et, naturellement, une jouissance : car, nonobstant la
proéminence de sa panse et une bouffissure constitutionnelle de la tête, le roi
passait aux yeux de toute sa cour pour un fort bel homme.
Et par un de ces beaux hasards, le soir de la représentation, en déambulant dans la chaleur de cette mémorable journée de septembre, devant le 490 de la rue Saint-Jean, avons croisé les attributs du SI ou le penseur de MIO de Réjean Migneault. Pouvait pas y avoir de meilleur adon...
Photo: L.Langlois
Une édifiante critique parue dans Le Devoir du 26 septembre 2017
Et les superbes photos de Cath Langlois:
http://www.theatrebiscornu.com/
Bal des ardents
Frankweinstein
SODOMINONS
LES BOUFFONS !
via facebook, le 2 novembre 2017:
RépondreSupprimerMerci pour ces bons mots !
Valérie Boutin
via facebook, le 4 novembre 2017:
RépondreSupprimerMerci beaucoup, j'ai eu bien du plaisir à lire votre article! Content d'avoir inspiré tant de dégoulinantes figures de style!
Paul Fruteau De Laclos
via facebook, le 2 novembre 2017:
RépondreSupprimerBonjour Louise, un grand merci à vous pour vos bons mots. J'ai pris beaucoup de plaisir à vous lire et je partage avec joie votre texte au reste de mon équipe. Merci encore!!
Nicola Boulanger