« Et je pense
qu’une vision très pernicieuse du concept de liberté d’expression s’installe
dans la société. On peut de plus en plus justifier des discours discutables en
disant : j’ai droit à mon opinion. Mais c’est une question qui se pose
depuis les années 2000, avec les radios de Québec : où est la ligne entre
la diffamation et la liberté d’expression ? À quel moment est-ce que
l’opinion devient insulte ? J’ai l’impression qu’on a mis un doigt dans un
engrenage et qu’on ne pourra pas le ressortir. »
Jean-Philippe Baril Guérard
Rire en char.
Mourir à pied.
Rien de spécial.
(à part les coquerelles)
(et Manson,
qui vient de mourir)...
elquidam
Débordements
en tout genre
Dans l’os de
l’âme
Riches même
si pas célèbres
Les Barbies
dans le vinaigre
Gabriel Lalonde
Quelques rares spectateurs
au Quartier de Lune, blottis contre les mots pesants de Jean-Philippe Baril
Guérard. Des mots qui fessent, grafignent, caressent, piétinent et tuent. Des
acteurs au sang chaud, des suprématistes du verbe, des acrobates du délire, des
esclaves du rire. Quatorze personnages pour eux neuf. Quatorze fois venus y
enfoncer le clou rouillé dans la peau de chagrin d’une soirée pourtant
parfaitement bien rodée pour une salle qui aurait dû être remplie à ras bord...
http://cead.qc.ca/_cead_repertoire/id_document/9026
De s’être donnés à fond la
caisse comme si nous avions été mille, c’est ça qui vous donnera toujours envie
comme spectateur de renouveler l’expérience de la découverte des textes qui ont
de la gueule, en sang la plupart du temps. Juste pour réfléchir et rire une heure 30
minutes en pensant à quelque uns de ces humains qui vous font sourire autant que souffrir,
s’ouvrir avant de mourir…
Extrait de la création de Montréal
LE COLLECTIF DE FEU
La mise en scène d’Angélique
Patterson a frappé fort dans le mille, comme une bombe
médiatique qu’on attendait depuis longtemps. En plus d’y participer comme comédienne, comme
elle l’avait fait dans l'excellent DOGGY DANS GRAVEL d’Olivier Arteau, on peut dire qu’elle
a le sens du punch. Jonathan Gagnon a
jeté son œil magique sur ce show-là (lui qui prépare son premier solo dans
quelques mois chez PREMIER ACTE, avec un texte de Duncan MacMillan, tiens, encore lui).
Ex-ils 2
Illustration: L.Langlois
Les enchaînements entre les quatorze scènes se fondaient au noir les
unes dans les autres avec tout l’aplomb qu’exige des numéros de ce genre.
Aucune espèce de temps morts. Tout s’étant déroulé parfaitement au
quart-de-tour avec un excellent amalgame de comédiens composé de jeunes gradués
et d’anciens jeunes gradués ;-).
Photos: page facebook d'Angélique
Et que dire sur cette ambiance
particulière que nous offre LE QUARTIER DE LUNE ? Qu’à chaque fois que j’y mets les
pieds (et la tête) pour y assister à une pièce de théâtre, que ça me fait toujours le même effet spécial : celui d’avoir
l’impression d'être sur scène moi aussi. Après
TROIS NUITS AVEC MADOX, ENVIES et maintenant TRANCHE-CUL, je puis facilement
écrire que je suis devenue une vendue de cet endroit "fort accommodant".
Angélique Patterson
Marianne Marceau
EUX, C’EST NOUS
juste pour avoir imaginé
le Soleil s’éteindre,
le Cancer nous vaincre,
et nos Portefeuilles se
vider;
juste pour avoir côtoyé
une fille apeurée par un
gars débandé;
juste pour avoir dévisagé une
coquerelle rassasiée
et vidé une radio vidangée;
juste pour y avoir
envisagé
une révolution
nouvelle-née,
TRANCHE-CUL
valait bien cent mille
riens agglutinés
dans ce grand faitout qu'est l’Humanité,
là où y bouillent les os d’âmes broyées,
carcasses au crépuscule
d’étoiles étiolées.
elquidam
Olivier
Lépine et Mustapha Aramis étaient là. Ça m’a fait penser aux CHAPITRES DE LA
CHUTE, qu’Olivier mettra en scène au Périscope en 2019 je crois. En ai d’ailleurs glissé un mot à l’oreille
d’Annabelle Pelletier Legros, avant qu’elle ne se mette à jouer à la princesse
;-) Elle sera de cette méga production. Pour me mettre dedans, j'ai acheté le
texte de Stefano Massini, lui qui nous avait donné le splendide ANNA P. FEMME NON- RÉÉDUCABLE qu’Olivier avait d’ailleurs mis en scène.
Vous pouvez
tous crever
rien ne
mérite d’être
sauvé sur cette
Terre
rien ni personne
ne mérite d’avoir la vie
sauve.
je souhaite l’annihilation totale
de l’Humanité
de toutes les espèces
de toutes
les plantes et
n’espère que
le feu
la violence
la folie
l’agonie et la
mort.
tout m’écœure
tout me fait salement
chier
tout me donne l’impression
de vivre avec des lames
de rasoir
dans
la gorge
le ventre et
le trou
de cul.
comme disait l’autre abruti
ceci est mon sang
livré pour vous
sur cette page blanche.
je veux une nouvelle
grande guerre
je veux des cadavres
partout
d’autres attentats
des enfants tenant
des mitraillettes
des femmes
lamentables
au pied du Mur
des Lamentations
de la radioactivité dans
tous les foyers
une multitude de sidéens
d’amputés
de putes de
junkies
d’alcooliques
de familles monoparentales
de politiciens véreux
d’États policiers
d’injustice
de cruauté envers
les animaux
de forêts
rasées
de mers noires
d’accidents de voitures
d’avions qui tombent
dessus
de misère et
de faim et
de peste.
et qu’enfin nous puissions
dormir
pour toujours.
que notre histoire
se termine.
que notre planète
ne fasse plus
aucun bruit
dans le vide
sidéral.
que ce poème
finisse
ici.
Patrick Brisebois
CARCASSES AU CRÉPUSCULE
pendant une violente attaque de paix...
Of the great
Of the great anti-hate
Springtime is wartime
All eyes to the crimeboss
Electric guitar string
Belly flowers
Photo: L.Langlois
TRANCHE-CUL
Mise
en scène : Angélique Patterson
Oeil
extérieur : Jonathan Gagnon
Décor et costumes : Mélanie Robinson
Éclairages : Mathieu C. Bernard
Conception sonore : Jonathan Sonier
Collaboration au mouvement : Valérie Pitre Graphisme :
Guillaume Lévesque
Interprétation : Ann-Sophie Archer, Vincent Champoux, Charles
Fournier, Nadia Girard Eddahia, Stéphanie Jolicoeur, Marianne Marceau,
Jean-Nicolas Marquis, Angélique Patterson, Annabelle Pelletier Legros
Une bonne critique:
FAITS À L’OS
!
Comme on se
l’était promis, A. et moi sommes allés faire un tour du côté de chez OS, le 2ème
restaurant que Pénélope Lachapelle et Lucie Nadeau ont ouvert après leur
populaire NINA PIZZERIA. Un vrai délice que leur poulet rôti à la rôtissoire
Rotisol de France. Avions opté pour le généreux quart de poitrine servi avec pommes
de terre dans le jus de poulet agrémenté de l’exquise sauce gram marsala. Et ces
croquettes de champignons et cheddar de l’Île-aux-Grues au basilic ! Fondantes
à souhait. Accompagné d’une verdurette, le tour était joué. S’étions tout d’abord
laissé tenter par un cocktail : vodka, limonade et sirop de lavande pour
moi. Et pour clore le tout, une part de succulent gâteau au fromage à la lime. Certain
qu’on y repassera…
Pénélope Lachapelle
Philippe-Emmanuel Favron
et Lucie Nadeau
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