C'est comme si tout avait
commencé
Depuis plus d'un million d'années
C'est comme si nous nous étions trouvés
En nous cherchant
Depuis la nuit des temps
Depuis plus d'un million d'années
C'est comme si nous nous étions trouvés
En nous cherchant
Depuis la nuit des temps
Faire euthanasier son animal de compagnie, c’est pas
toujours facile à prendre comme décision, mais quand l’heure est venue de
l’exécuter, c’est qu’il était le temps que ses souffrances se terminent. Ce
petit être sans défense, abandonné dans un parc, est apparu dans nos vies un soir d’octobre
2006, le 20 plus précisément, mais ça, je l’ai déjà raconté...
C’est mon fils
Jeffrey, accompagné de deux de ses amis, Yanick et Louis-Philippe, qui me l’ont
rapporté à la maison. Ils lui avaient offert des Doritos comme appât et ça a
marché. Tit-Boule est devenu officiellement le 5ème membre de la
famille Langlois-Kelly. On a supposé qu’il était assez jeune vu sa vivacité et
son allure, peut-être 8 mois. Avec sa belle robe soyeuse de couleur beige et blanche et ses yeux
noirs comme des billes, il a conquis notre cœur immédiatement. Étant donné que
nous n’avions pas de cage nous lui avons fait passer sa première nuit dans une
cage à hamster qui ne servait plus. On lui a servi les grains de notre hamster
à trois pattes, un compagnon qui est mort quelques temps après l’arrivée du
nouveau pensionnaire. Le lendemain, Jeffrey et Yanick sont allés à l’animalerie
DYNO pour équiper Tit-Boule convenablement. Yanick a dépanné Jeffrey monétairement
en attendant sa prochaine paye. Et voilà, c’en était fait de ce petit être
adorable qui nous en a fait voir de toutes les couleurs au début, soit en
rongeant quelques moulures ici et là ou en se cachant sous les meubles.
Il n’a jamais été
vraiment malade sauf au tout début, ses pattes ayant été atteintes d’une espèce
de rougeur due à l’humidité de son fond de cage. Nous avons soigné et guéri ce
petit bobo avec un vaporisateur contenant du sulfate de quelque chose. Par la
suite, nous avons toujours déposé sur le plancher de sa maison deux serviettes
éponges. Il n’a plus jamais eu de maladie. Onze ans et trois mois de petits
bonheurs avec mon soleil d’amour ont passé. Jusqu’à aujourd’hui, le 27 janvier,
jour où il a quitté notre foyer pour la deuxième fois, ce n’était pas un
sorteux. On dit que les lapins adorent les rituels, eh bien, on peut dire qu’avec
nous il a été très gâté sur ce point. Pas trop de musique forte, ni de bruits et courants d'air, du calme en fait et surtout beaucoup d’attention, de massages, de jeux, de
bisous et d’amour.
C’est cet après-midi que nous l’avons transporté à l’hôpital
vétérinaire Moffet. Nous l’avions emmitouflé dans une petite boîte de carton
avec deux serviettes épaisses. Pauvre petit, il avait encore de la force pour vouloir sortir de là, mais il était temps. Il avait beaucoup dépéri depuis Noël et je
ne voulais pas me rendre jusqu’à l’agonie comme mon frère Raymond avait fait avec le
sien. Tout allait relativement bien jusqu’à ce que la commis me demande son nom,
puis sa couleur. C’est mon conjoint qui a dit « brun et blanc »,
incapable que j’étais de parler tellement j’avais de peine.
The last picture
27 janvier 2018, 13h
27 janvier 2018, 13h
Ce soir, pour faire mon deuil, je vous écris en pensant à
toutes les joies que j’ai eues en côtoyant jour après jour mon LAPIN magique, immortalisé
en littérature dans le magnifique livre CHAQUE AUTOMNE J’AI ENVIE DE MOURIR de
Véronique Côté et Steve Gagnon. Inspirés par mon secret, déposé lors du premier
parcours théâtral OÙ TU VAS QUAND TU DORS EN MARCHANT ?, les deux auteurs ont
imaginé une tendre histoire à partir d’un enfant qui trouve un lapin…
http://hamac.qc.ca/collection-hamac/chaque-automne-envie-mourir-639.html
http://hamac.qc.ca/collection-hamac/chaque-automne-envie-mourir-639.html
Dès le matin du premier
jour
C'est comme si je t'avais reconnue
Quand je t'ai vue
Venir à mon secours
C'est comme si je t'avais reconnue
Quand je t'ai vue
Venir à mon secours
La signature éternelle de Tit-Boule:
la cicatrice qui est restée de sa griffe
Oui, mon fils avait raison quand il m’a dit qu’il ne l’avait
pas trouvé pour rien et je veux le remercier du fond du cœur de me l’avoir
présenté comme un sauveur. Salut mon Tit-Boule d’Amour, soleil de ma vie,
chanson que je lui chantais à tous les jours dans ce petit rituel que nous
avions tous les deux. Ce soir, il n’est pas à mes côtés comme à tous les soirs,
non, ce soir, il est là, dans mon petit cœur en compote. Mais ça passera, hein?
Mon homme
(Ma favorite)
Tu es le soleil de ma vie
Tu es le soleil de mes jours
Tu es le soleil de mes nuits
Tu es le soleil de l'amour
Tu es le soleil de mes jours
Tu es le soleil de mes nuits
Tu es le soleil de l'amour
Vraiment une belle histoire d'amour. Merci d'avoir partagé ta peine. J'ai de la peine aussi pour toi..
RépondreSupprimerMerci Jacques de ton passage ici, c'est très apprécié de la part de la maîtresse de Tit-Boule, mon adoré. Ça fait étrange de ne pas voir mon bienveillant aujourd'hui, comme une sensation oscillant entre le bien-être et le mal-être. Mais ça passera...
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