ENVAPEMENTS: RASHOMON : À couteaux tirés

mercredi 28 août 2019

RASHOMON : À couteaux tirés

L’homme naît en pleurant ;

quand il meurt, c’est assez,
il meurt.

Akira Kurosawa

Photo: L.Langlois

7 mai 2019

Bien cordés et surchauffés quelque peu au resto-bar LA CUISINE de la rue Saint-Vallier E., A. et moi attendions avec impatience RASHOMON, pièce produite par LA TRÂLÉE. Extraite d’une nouvelle japonaise de Ryūnosuke Akutagawa (DANS LE FOURRÉ) et popularisée au cinéma par le grand Akira Kurosawa, on peut dire que les couteaux volaient assez bas merci en ce 7 mai 2019. Ce fût tout simplement délectable.

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Lorraine Côté a mis en scène cette autre performance hallucinante des interprètes de LA TRÂLÉE. Les trouvailles accessoires tels fourchettes, couteaux, olives farcies, racine de gingembre, râpe à fromage, bouteille pistolet à eau, pied de céleri, grains de riz, se prêtaient merveilleusement bien à cette expérience théâtrale haute en saveurs ! Une autre pièce qui vous sort d’une certaine zone de confort. Comme mise en bouche (comprise dans le prix du billet) : une grosse tasse de bouillon au miso pour moi et une bonne bière pour A., de quoi nous mettre en appétit.

Nicola Boulanger, Paul Fruteau de Laclos, Nadia Girard Eddahia, Amélie Laprise, Jocelyn Paré et Guillaume Pepin, tous aussi exaltés les uns que les autres, nous ont donné comme à l’accoutumée leur 100%. C’est qu’il leur fallait tout un doigté pour manipuler tous ces objets sans trop se rentrer dedans. Le bar n’étant pas une grande scène, ils l’ont quand même utilisé de partout: par devant, par derrière, sur le dessus, sur les côtés. En tout cas, ça revolait !

Ayant voulu me conditionner dès le matin pour la représentation, je m’étais tapé le film sur YouTube en avant-midi. J’avais donc frais en mémoire toutes ces scènes en noir et blanc de l’excellent film de Kurosawa. Voici d'ailleurs un extrait :

Arika Kurosawa

Merci à PREMIER ACTE pour l’organisation de cette autre inventive création de LA TRÂLÉE. Cette compagnie nous reviendra l’hiver prochain au PÉRISCOPE avec LE PROJET HLA, une tragédie familiale multi sensorielle, rien de moins. Écoutons le metteur en scène Guillaume Pepin nous en parler. D’ailleurs merci à Guillaume pour la belle conversation d’après-match.