Photo: Erick Labbé, LE SOLEIL
Une finale de saison tout à fait grandiose. Des comédiens
ajustés sur mesure au superbe texte de Michel Marc Bouchard. De la lumière du
Nord pour éclairer nos lanternes tragiques. Une autre excellente mise en scène
de Marie-Josée Bastien. Merci de produire du jeu avec autant de beauté et
d'intelligence. Et bien sûr, une note parfaite pour la Reine !
Jeudi le 25 avril 2019
Descartes et Christine
Pour clore la saison 2018-2019, le Théâtre de la Bordée
avait mis le paquet pour éblouir son public fidèle. Avec une distribution de rêve : Marianne
Marceau, Jean-Michel Déry, Réjean Vallée, Jonathan Gagnon, Simon Lepage, Eliot
Laprise, Vincent Michaud, Arianne Bellavance-Fafard et Érika Gagnon, on ne
pouvait certainement pas s’attendre à être déçus par cette cohorte parfaite de
comédiens de Québec. Pour un tel monument d’écriture ça prenait de l’élite et surtout de
l’élocution !
Marianne Marceau, premier rôle et maîtresse de son art, nous a touchés droit
au cœur avec SA Christine, une révolutionnaire sur tous les fronts avant le temps. Que dire d’Ariane
Bellavance-Fafard, comtesse et sa première dame de compagnie et amante
passagère, sinon toute la beauté qu’elle possède pour rendre son personnage
dans toutes ses grosseurs, comme se plaisait à l’écrire mon cher Victor-Lévy
Beaulieu. Et tant qu’à être du côté des femmes, je poursuis avec l’embrasante
Frédérique Bradet, duchesse et seconde dame de compagnie, qui encore une fois
s’est donnée à 100% avec son indéniable talent. Et finalement la sublimée Érika
Gagnon, mère de Christine et veuve du roi Gustav, championne des masterpiece
made in Québec. Quelle présence sur scène, une vraie générale !
Marianne Marceau & Arianne Bellavance-Fafard
Pour les mâles, qui de mieux que Jean-Michel Déry pour
interpréter le philosophe Descartes ? Toujours aussi majestueux avec son élégance verbale qui, une fois de
plus, a rendu grâce à l’éminent personnage, ami de cette chère Christine. Et l'éternel envoûtant Réjean Vallée, magistral en chancelier
de Suède, comme il l’est à chacune de ses précieuses présences sur scène. Et le non moindre Jonathan
Gagnon, ambassadeur de France, généreux et si concentré. Les trois « jeunes
vétérans » ont somptueusement épaulé le comte Simon Lepage, le généralissime
Eliot Laprise et le mystérieux albinos Vincent Michaud, celui qui hantait les
ombres et lumières du splendide décor de Marie-Renée Bourget Harvey.
Et cette magnifique robe, conçue par Sébastien Dionne, oui de quoi faire une de ces soirées des plus impeccables, une autre dont je me souviendrai encore longtemps...
Marianne Marceau & Arianne Bellavance-Fafard
Marianne Marceau & Jean-Michel Déry
Vincent Michaud
Vincent Michaud, Frédérique Bradet & Simon Lepage
Arr.: Jonathan Gagnon & Jean-Michel Déry
Av.: Eliot Laprise, Marianne Marceau & Erika Gagnon
Réjean Vallée
Michel Marc Bouchard nous parle de la pièce lors de sa
création :
UNE EXCELLENTE CRITIQUE
CHRISTINE LA REINE-GARÇON
TEXTE : Michel
Marc Bouchard
MISE EN SCÈNE : Marie-Josée Bastien
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Émile Beauchemin
DÉCOR : Marie-Renée Bourget Harvey
COSTUMES : Sébastien Dionne
LUMIÈRES : Sonoyo Nishikawa
MUSIQUE : Stéphane Caron
MISE EN SCÈNE : Marie-Josée Bastien
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Émile Beauchemin
DÉCOR : Marie-Renée Bourget Harvey
COSTUMES : Sébastien Dionne
LUMIÈRES : Sonoyo Nishikawa
MUSIQUE : Stéphane Caron
Les superbes photos du spectacle sont signées par nul autre que Nicola-Frank Vachon.
Félicitations à Marianne Marceau pour le Prix Paul-Hébert, qui lui a été remis le 4 juin dernier pour son étincelante performance de premier rôle.
Pour terminer, une pièce non genrée de CHRIST(INE) & THE QUEEN, un(e) artiste qui donne des ailes à ceux qui n'en n'ont pas assez...
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