Photo: Jérémie Battaglia
Usuellement, un déchet (détritus, ordure, résidu, etc) désigne : la quantité perdue dans l'usage d'un produit, ce qui reste après l'utilisation. De nos jours, ce terme tend à désigner n'importe quel objet ou substance ayant subi une altération d'ordre physique, chimique, ou en tant qu'il est perçu, le destinant à l'élimination ou au recyclage. (wikipedia)
Oh now go.
Walk out the door.
Just turn around now.
You're not welcome anymore.
Weren't you the one
Who tried to break me with desire?
Did you think I'd crumble?
Did you think I'd lay down and die?
Oh not I.
Walk out the door.
Just turn around now.
You're not welcome anymore.
Weren't you the one
Who tried to break me with desire?
Did you think I'd crumble?
Did you think I'd lay down and die?
Oh not I.
Je ne me demandais jamais comment elle avait vécut seule, après la mort de sa mère, comment elle approcha de la trentaine, ni ce qu'il y eut après, ni qui était mon père. Les tiroirs de son bureau n'étaient pas fermés, mais jamais il ne m'est tombé sous la main une lettre ou une photographie. Je me rappelle qu'une fois, étant toute petite, je lui demandai si j'avais un papa. Elle dit:
---Non, ma Sonetchka, nous n'avons pas de papa. Notre papa est mort.
Elle avait bien dit " notre ", et nous pleurâmes un peu ensemble.
Nina Berberova
L'Accompagnatrice
(p. 12)
(p. 12)
On ne revient jamais de chez PREMIER ACTE sans ne pas avoir été troublé, remué. On n’arrive pas
chez soi sans tout d’abord parler à quelqu'un de ce à quoi on vient d’assister. On ne
devrait jamais rien faire dans la dentelle. On devrait plutôt s’étendre sur un
trottoir glacé, devant une vitrine vide et sale de magasin à une piasse. On
devrait entrer dans un disco-bar rempli de poudrées d’Hollywood. Se mettre à
danser ET …………………………… ENTER--à
right threw de sur la bine. Enlever tous les cossins inutiles de son petit 2 ½, ne
garder que deux ou trois chaises. Et jouer...
Après ça, sortir prendre une bouffée d’air sur le balcon pour fumer. Ou juste sortir tout court pour aller prendre un
verre ou deux. Ou six ou sept. Puis dériver maladroitement sur le fil d’un rasoir émoussé. Prendre une marche à travers ses propres escaliers. Remonter sa pente. Se trouver quelqu’un à
qui parler. Prendre de vue pour un instant que ce monde qui grenouille et vagabonde
dans les rues salées de la Cité des anges déchus nous fait croire à quelque chose qui
n’arrivera probablement jamais. Se déporter soi-même au milieu d’un salon récuré au Monsieur Net.
Essayer de comprendre pourquoi il y aura probablement toujours des problèmes à se trouver une gardienne à la dernière minute. Traverser le miroir. Entrer en scène. Découper l'air. Tomber sur le carreau.
L'escalier de nulle part
Huile et acrylique
Jean-Jacques Hudon
TA YEULE KATHLEEN...Une mise en bouche, ou plutôt en yeule, pour EN ATTENDANT
GAUDREAULT. Une mise en bouche douce-amère salée…de la dèche glissante sur le plancher des vaches pour
transformer la folie d’un soir en pleurs de bébé…la voix découchée d’un William
en manque, le regard en attente de Dédé, l'espoir chatté de Monique…
Les mots opéra de l'auteur-metteur en scène-comédien Sébastien David nous sont entrés dedans comme un couteau dans patate. Sa mise en scène a de quoi faire revirer les mots à l'envers de toute la misère du monde, le vrai, comme celui de Tremblay. Les murs ont été rasés de près, les rues et trottoirs remblayés de neige noire, les bassinnettes matelassées de tolérance maternisée. Marie-Hélène Gosselin et Frédéric Côté l'ont impeccablement secondé; il fallait les voir tous trois s'harmoniser comme une sainte trinité...
***
La clarté de la noirceur des ombres hachurées, accompagnée du blanc sale des désespérés... l’épaisse heure d'un drame d'amour qui jalonne souvent les ondes de LCN à cœur de jour. Oui, nous avons fini par entrer dans le vrai monde, celui qui vit dans les logements à prix modique, celui où l'on y survit 24 heures sur 24 avec le rouge chaud de la lumière sur les visages de côté, le bleu nuit d'un soir à
court de souffle, le sourire d’une fille qui l’illumine. Avec le quotidien qui se fait serrer la ceinture et la gobette entre la peau du cucul déchiré en mille miettes par l’os poreux des factures en attente de paiements…THEY WILL SURVIVE (I hope).
Dans la rigueur des jours du t’sé veux dire y’en aura pas d’facile, parce qu'on pisse pas su l'monde de même, on sait jamais qui finit par nous apparaître un de ces quatre dans le cimetière des inat tendus…
***
« eh bien, que veux-tu encore---me disais-je---, eh bien, que veux-tu encore dans cette vie ? Régler tes comptes ? Prendre ta revanche ? Comment ? Contre qui, d'ailleurs ? Il faut filer doux, plus muette que l'eau, plus basse que l'herbe. Dans cette vie-là, on ne règle pas les comptes. Quant à la vie future, elle n'existe pas ! »
Nina Berberova
L'Accompagnatrice
(p. 25)
L'Accompagnatrice
(p. 25)
J’ATTENDAIS
(-; pour toi, Dédé ;-)
Sébastien David via facebook
RépondreSupprimer11 février
Wow, merci, Madame Langlois, pour ce souffle d'inspiration !
We will survive...
Sébastien
Frédéric Côté via facebook
RépondreSupprimer19 février
Bonjour mme Langlois,
Effectivement, nous avions pris connaissance de vos impressions.
Merci pour vos bons mots et votre présence lors de notre passage à Premier Acte. Nous sommes bien heureux d'avoir su vous rejoindre.
Frédéric Côté