LA CONFIRMATION
Église du Bon Pasteur,
Laval-des-Rapides
1965
1965
LA FÊTE-DIEU avec Sœur Monique Vachon
Réalisation Alain Jetté
Ah! ces sacrées bonnes femmes…
Jeudi soir dernier, enfermée au GTQ, en compagnie de Thérèse et Pierrette et du reste
de la bunch. À ma droite, un abonné fidèle depuis 41 ans. A. et C. assistaient exceptionnellement à cette pièce tirée du roman de Michel Tremblay. La rayonnante mise en scène de Gill Champagne, directeur artistique du Trident, nous aura fait passé une autre de ces agréables et enrichissantes soirées.
Crier aimer chicaner
Envier haïr enjouer
(Manger une orange
en temps de guerre)
Chanter rire rager
et surtout...
tremblay
Crier aimer chicaner
Envier haïr enjouer
(Manger une orange
en temps de guerre)
Chanter rire rager
et surtout...
tremblay
***
UNE DISTRIBUTION DIVINE
Encore une fois, Linda Laplante, en Charlotte Côté mère de
Simone, m’aura comblée de bonheur; sa « tirade » à l’emporte-pièce contre
Mère Benoîte des anges, Denise Verville, a fait applaudir la salle presque à tout rompre, ce qui est
tout de même assez rare au théâtre. La verve avec laquelle elle a semoncé la
bonne sœur nous a complètement soufflés. Un autre de ces moments uniques. Elle interprétait
également le rôle de Sœur Supérieure. D'ailleurs, la plupart des comédiens jouaient double rôle. Comme le talentueux Jean-Pierre Cloutier, dans ceux du beau Gérald Bleau et Monsieur le Curé, des hommes tourmentés par les deux côtés de la médaille.
Le clan des autres religieuses se composait de la lumineuse et intense Marie-Josée Bastien, sa Sœur Sainte-Catherine a fait se serrer quelques quelques coeurs en défroque; Andrée
Samson, Sœur Pied Botte, véritable peste, espiègle et touchante; Anne-Marie
Côté, drôle en Rita mère de Pierrette, et affligée en Sœur Ste-Thérèse; Éva Daigle,
dramatique en Albertine, et biencommode en calcul Sœur Ste-Philomène.Le trio infernal de l'école des Saints-Anges: Claudiane Ruelland, brûlante, piquante, superbe et énergique Thérèse; Chantal Dupuis, pétillante plaignante Simone; Maryse Lapierre, heureuse soucieuse Pierrette; et la " teigne ", Lucienne Boileau, cinquième roue du carrosse, jouée admirablement bien par Édith Patenaude.
Photo: Vincent Champoux
Des petites filles " élevées " chez les bonnes sœurs sous la surveillance des mères " à la maison ", dans l’ombre des pères à l’usine. Elles n’avaient ni cell ni réseaux sociaux pour s’émanciper en tant qu’adolescentes, elles n'avaient que de la craie blanche pour l'asphalte des ruelles et une simple corde à danser pour sauter d’une étape à l’autre. Tout se passait en dehors, dans la rue, dans la cour d’école; les conflits qui les mettaient souvent dos à dos se réglaient face à face. Plus tard, il n'y aurait pas que la religion dans la vie de ces demoiselles, il y aurait bien sûr les garçons, puis les hommes, et tout le paquet de désillusions qui irait avec...mais pour le moment, elles n'ont que douze ans...Maman...
Et puis le petit Marcel, avec ses lunettes de soleil; un beau clin d’œil à l’œuvre gigantesque de Michel Tremblay. PIERRETTE ET THÉRÈSE À L'ÉCOLE DES SAINTS-ANGES, un détour
incontournable et exaltant dans un passé tout de même pas si lointain...
1942
Trois rappels plus loin, en marchant vers le stationnement, j’entends à nouveau le rire de mon gentil voisin de droite, il me dit qu’il va sûrement se réveiller cette nuit…pour rire…
AMEN
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