LE COULOIR DES OURAGANS
Depuis l’odeur des racines profondes
Celle des champignons qui sauveront peut-être le monde
Des enfants d'oubliés
Des enfants de cédés
Une femme voilée...
Le boum boum des bombes
La catastrophe des silences
Le mur mitoyen des amis d’à côté
Les coups durs
Les coups bas
Les couples en plein célibat…
Tout ceci tout cela
Que feras-tu de tes toi ?
Que feras-tu de tes émois ?
Une fille qui saute sur le toit
Un train qui passe et repassera
Sur la tête d’un champignon sauveur d’humanité
Quelqu'un qui lui prodiguera un coup de pied...
Dans la forêt des mal-aimés
Dans le désert des lapidées
Il y aura du sang sur nos doigts, on le sait
Mais aussi du miel, de la farine et du lait
L.L. au soir même de la pièce (11 mars 20-14)
L.L. au soir même de la pièce (11 mars 20-14)
« JE NE CONNAIS PAS LE NOM DE TOUTES LES FLEURS » ...
Photo: L.Langlois, mars 2014
La mort de François Paradis
Clarence Gagnon, 1932
(Fine) fleur (de farine).
− Région. (Canada). Synon. de farine.Le lundi matin on ouvrait une poche de fleur et on se faisait des crêpes plein un siau (Hémon, M. Chapdelaine,1916, p. 75).
Clarence Gagnon, 1932
BRÈCHE: n.f. Ouverture pratiquée irrégulièrement dans un mur, dans une clôture et par où l'on peut pénétrer. Trouée faite dans une ligne de défense, un front, des troupes. Ouverture ou cassure produite par des fragments de matière enlevés.
Larousse
***
MICHEL NADEAU et
MARIE-JOSÉE BASTIEN, du THÉÂTRE NIVEAU PARKING,
en collaboration avec le THÉÂTRE BLANC, nous ont défriché une de ces pièces souches comme on les aime A. et moi. Un magistral coup de poing
sur la gueule de l’âme. Un point d’interrogation sur certains de nos bons
mauvais côtés d’humains. Une leçon de résilience face aux catastrophes d'un quotidien errant entre la vie et le suicide. Une immense brèche de réflexion dans un territoire large comme notre monde, celui qui nous relie tous ensemble ad vitam eternam...
ACT
OF GOD, un peu comme l'ont fait L’AFFICHE et ANGOISSE COSMIQUE OU LE JOUR BRAD
PITT FÛT ATTEINT DE PARANOÏA, nous a ébranlés par son côté social et c’est ce
qu’on aime le plus quand on assiste à un événement de la sorte. On en ressort
échevelés, lessivés, mais tellement comblés. Nos attentes ont été pleinement
atteintes.
HUGUES FRENETTE, avec toute l’humanité qu’on lui connaît,
m’a littéralement coupé le souffle avec ses mots à propos de la photo
porte-malheur. Quelle magnifique tristesse on pouvait lire dans son regard
empreint de félicité. Des larmes ont perlé dans le coin
des yeux voisins du nez…Il était temps que la pièce achève avant que le cœur
n’en crève…VÉRONIKA MAKDISSI-WARREN, encore une fois ensorcelante,
magicienne, avec ses touches humoristiques, qui fait trembler le
profond des émotions. Une pure jouissance que de la voir jouer. Elle nous avait
complètement envoûtés dans le splendide DÉTOUR DE CHANT il y a quelques
semaines chez PREMIER ACTE...CHRISTIAN MICHAUD, qu’il fait toujours autant plaisir de retrouver à cause de son côté
rebelle sensible, pour le velours et le fer de sa voix unique, pour le sauvage autant que le domestiqué, pour la grâce de sa délinquance, pour l'intensité de son jeu, pour le pacte de sang chaud qu'il semble avoir fait avec elle afin d'être toujours rempli de cette ardeur qui le caractérise tant et si bien...CHARLES-ÉTIENNE BEAULNE, qui devient au fur et à mesure de ses brillantes prestations ce monstre de théâtre qui vous emporte toujours un peu plus haut et loin de par la prodigalité de son jeu, qui sait tout autant nous attendrir que nous faire rire, qui, on le voit
très bien de notre fauteuil, dégage de cette chaleur réconfortante qui enveloppe la scène et nos esprits...DANIÈLE BELLEY, une parfaite gestuelle, avec du chien, du charme, de l’émotion plein la gueule, un pur ravissement que de la voir « danser »
ses rôles. MAUD DE PALMA-DUQUET et CAROLINE B. BOUDREAU, pour la
puissante maîtrise de leurs différentes expressions dramatiques, pour la beauté
de leur transparence, pour leur intelligence...
Les costumes, tout en nuances de gris de Sébastien Dionne, les éclairages magiques de Sonoyo Nishikawa, qui s'accordaient à merveille avec le son des bombes, la musique d'émotions de Philippe Brault, ont largement contribué à mettre en valeur non pas que les accessoires qui formaient le décor multifonctionnel et ingénieux de Christian Fontaine mais l’humain qui les crée et les manipule avec toute la dextérité qui incombe à l’acrobate qu’il est en réalité.
Photos de répétition par Nicola-Frank Vachon
http://nfvphotography.wordpress.com/2014/02/12/act-of-god-repetition/
Et...VIVRE ENCORE
Cimetière St Matthew, Québec
Photo: L.Langlois
Le sens de l'arbre de vie tel qu'il est perçu dans les différentes religions, les systèmes de croyances et de cultures résonne avec un message simple et fort d'unité. Ce symbole indique que toutes les formes de vie sont reliées par une énergie cosmique et que nous, les humains devons vivre en harmonie avec le reste des êtres vivants.
Photo: L.Langlois, 11 mars 2014
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