L’OUVERTURE
Jeudi le 15 septembre, on ouvre
notre saison théâtrale 2016-2017 avec une pièce épicée, salée, zestée. Non, pas
tellement de miel baratté ni de liqueur douce dans DOGGY DANS GRAVEL, ce super travelling, one shot deal, que tu ne
prends surtout pas avec le dos de ta cuillère à caviar.
DOGGY DANS GRAVEL, un genre de vous êtes avec nous ou (pas) contre nous, un texte gras et juteux comme je les aime, certainement pas piqué des vers. Le tout dans une mise en scène endiablée qui détonne et grouille de partout. C'est le plus que prometteur Olivier Arteau qui a semé ce vent de fraîcheur lourde...
Photo: Cath Langlois
DOGGY DANS GRAVEL, un genre de vous êtes avec nous ou (pas) contre nous, un texte gras et juteux comme je les aime, certainement pas piqué des vers. Le tout dans une mise en scène endiablée qui détonne et grouille de partout. C'est le plus que prometteur Olivier Arteau qui a semé ce vent de fraîcheur lourde...
Cette
jeunesse, sage ou folle, qui nous a presque tous et toutes habités il y a un
certain temps, a refait surface parmi les quelques têtes grises qui assistaient
à ce carnaval de mots hauts en couleurs. DOGGY DANS GRAVEL fait flèche de tout
bois dans ces champs minés de soirées plus ou moins heavy d’après-bal. Un
spectacle sexy, affriolant, profond, captivant, qui fera sûrement des petits dans un futur
rapproché. Cette jeunesse qui ne fout pas vraiment le camps après tout...Et parce qu'Arteau, comme Péloquin, n'a pas peur des mots, voici ceux de MAMA VAGINA...
Les gars et
les filles du THÉÂTRE KATA, codifiant la gestuelle du combattant, ont tous et
toutes contribué à l’osmose parfaite de ce jeu d’équilibre dans celui du déséquilibre.
De la scénographie à l’éclairage en passant par la conception sonore, sans
oublier les costumes et les maquillages, toute la fine folie de cette troupe remplie d’énergie a fougueusement été attelée au talent indéniable
des admirables comédiens et comédiennes qui l’ont viscéralement KATApulté
parmi les spectateurs de chez PREMIER ACTE...
ARIEL
CHAREST, au centre, finissante de 2014, avec son souffle époustouflant, sa gorge profonde
et son corps élastique, réussit à cent milles à l’heure SON tour de piste
acroba-érotique. NATHALIE SÉGUIN, à gauche, finissante de 2016, et ANGÉLIQUE PATTERSON, à droite, finissante de 2015,
complétaient implacablement ce trio d’étoiles géantes...
Leurs consœurs SARAH VILLENEUVE-DESJARDINS, la fille scoute, également finissante de 2015, et NADIA GIRARD, finissante de 2014, sa mère ex rockeuse (dans laquelle je me suis en partie reconnue), rayonnent sur le plancher des vaches du moyen cirque ordinaire...
MIGUEL FONTAINE, à gauche, finissant de 2015, que je voyais pour la première fois sur scène, et qui nous avait si agréablement invités à fréquenter le Théâtre du Conservatoire l’an dernier, incarne toute la candeur de la révélation, en particulier dans son corps-à-corps avec VINCENT ROY, à droite, lui aussi finissant de 2015, qui lui est absolument délirant dans son numéro chantant, on se serait crus dans un cabaret de la pré-Apocalypse...
GABRIEL CLOUTIER TREMBLAY, à gauche, que nous avions vu en mai dernier au TRIDENT dans l’explosive L’ORANGERAIE, de Larry Tremblay, a su une fois de plus emballer un public avide de talents uniques et multidisciplinaires. DAYNE SIMARD, le scout drummer, à gauche, STEVEN LEE POTVIN, au centre, le mangeur de melon d’eau et JEAN-PHILIPPE CÔTÉ, en haut, le vieux senteux de bobettes et de bosquets, tous finissants du Conservatoire 2016, se sont à nouveau distingués dans ce ballet de mots et de gestes irrévérencieusement délicieux.
Photos du spectacle: Cath Langlois
Extraits:
15 septembre 2016
rue Salaberry
rue Salaberry
Plein la
gueule,
plein les
bras et
…le casse !
Plein la
gueule,
plein le cul
...(et la tête)
de crachat,
pisse et chiasse,
pisse et chiasse,
vomi, sperme et sang
Et en prime
l’odorama de foin, de melon d’eau et d’oignons
l’odorama de foin, de melon d’eau et d’oignons
plus les
deux mains nues de la mère
plongées dans
le ventre de la mort crue
d’un poulet
bien élevé pour sa
chair
En tout cas,
LE FORT PROTÈGE LE FAIBLE
La rentrée
théâtrale des acteurs et des metteurs en scène; la rentrée parlementaire des gros ministres et des backbenchers; la
rentrée scolaire des élèves et des brigadières; la rentrée littéraire des
auteurs et des lecteurs; la rentrée
d’argent pour les uns et de chômage pour les autres; peu importe la
sorte de rentrée, c’est toujours aussi enivrant quand on revoit septembre se
pointer le nez avec ses feuilles encore vertes, futures mortes à ramasser à la pelle…
Photo: L.Langlois
15 septembre 2016
PREMIER ACTE
rue Salaberry
La saison 2016-2017 s’annonce pour en être une remplie de TOUTES les couleurs...de l’arc-en-ciel ! En tout cas, on peut dire que DOGGY DANS GRAVEL part bien notre bal de début d’année. Je pense qu’on a pas fini de danser et sur nos scènes, et sur nos sièges et peut-être même aux tables !
SCOUT UN JOUR
SCOUT TOUJOURS
via facebook le 23 septembre 2016
RépondreSupprimerWow, merci pour ces bons mots! Un très bel article. Contente que vous ayez apprécié l'expérience Doggy! :) xxxxxc
Ariel Charest
via facebook le 23 septembre 2016
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ces mots et merci d'être venue nous voir!
Miguel Fontaine
via facebook le 23 septembre 2016
RépondreSupprimerWoha, merci pour ce texte formidable ! Vous êtes inspirée et inspirante !
Steven Lee Potvin
via facebook le 23 septembre 2016
RépondreSupprimerMerci Louise! C'est gentil d'être venu!
Olivier Arteau