mardi 7 février 2017

BEU-BYE 16 : une autre bonne bordée de rires




Après quelques semaines de ce troisième opus d’un BEU-BYE encore plus époustouflant que celui de l’an dernier, qui aurait pensé que 2017 s’annoncerait aussi pire que 2016 ? Probablement pas vous, qui avez ri de bon cœur en voyant tout le talent humoristique de ces auteurs-comédiens, et certainement pas eux qui, avec les moyens du bord, réussissent année après année à faire de cette inévitable revue de fin d'année un réel happening.


Photo: L.Langlois
9 décembre 2016

  
Avec ce qui vient de se passer de tragique à Québec, l’actualité nationale est vite devenue internationale. Une fusillade dans une mosquée de Sainte-Foy, par un beau dimanche de fin janvier, là où des citoyens s’y étaient rassemblés pour la prière du soir. Qui aurait pu croire qu’un geste aussi insensé, posé par un jeune mouton noir égaré du blanc troupeau, viendrait troubler cette paix si chère dans notre capitale ?


Pour ces temps fous de terreur qui règnent depuis les siècles des siècles sur à peu près toutes les frontières et surfaces de ce monde qui tremblera toujours de peur, de misère et de faim : c’est bien beau la résilience et le pardon, mais faudra bien un jour finir par l’attaquer de front ce problème causé souvent par la haine de jeunes hommes armés comme des chars d’assaut mais aussi de la pire des solitudes, de celle qui font naître dans leur tête à queue les Dragons de leur imaginaire. De jeunes hommes qui vivent sans véritable amour, qui s’enferment à double tour dans les Donjons de leur enfer personnel...


De jeunes hommes qui jouent dur à y combattre des ennemis sur leur consoles qui les consolent de toute cette haine machinale qui leur fait croire qu’ils pourraient être des super-héros, qui font tenir leur vie sur le fil coupant d’un rasoir-miroir taché de sang. Des jeunes gens qui peut-être demeurent à côté de chez vous, dans une banlieue plate et paisible, cloîtrés à l’intérieur de leurs murs virtuels qui les séparent de VOTRE réalité...

Le soir du 29 janvier 2017

Me semble que les temps ont bien changé depuis ceux que Dylan nous chantaient dans les sixties. Mais peut-être que je commence à avoir la mémoire trop courte et non pas la mèche. Espérons-le, car qui sait ce dont l’Homme pourrait être capable lorsqu’il se sent acculé aux pieds des murs et barricades d'un territoire voisin du sien ?


Photo: Vincent Champoux

Merci à Lucien Ratio et à sa fabuleuse équipée du BEU-BYE 16 de nous avoir fait encore tellement rire de toutes ces choses plus ou moins tordues qui peuplent notre quotidien, entre autres avec le segment sur les radios poubelles, celles remplies des petits et gros déchets de notre si belle société, ordures qui parfois pourraient être recyclées en idées réfractaires pour certains personnages, immondices expulsés des micros gluants du sarcasme des animateurs pédants…

Et les politiciens, ceux aux grands cœurs malades ou aux mœurs et scandales si faciles, qui se déhanchent de gauche à droite, de l’hôtel à la basse ville en passant par la butte des parlementaires…Et les chanteuses, celles pompettes pompeuses, vêtues des paillettes ou d’oripeaux, qui chantent la pomme de tire et charment les serpents à lunettes…
Monika Pilon en Céline

Et les grands disparus, ces inoubliables qui avaient de la voix, du charisme et une certaine notoriété…Et un maire, qui rêve et rêvera toujours de splendeur, non jamais de misère, pour acheter les cœurs partisans de ses courtisans et courtisanes. Bref, beaucoup de bonheur et de plaisir pour les spectateurs de  ce troisième tour du chapeau du THÉÂTRE DU TEMPS QUI S’ARRÊTE. Gageons que le THÉÂTRE DE LA BORDÉE a déjà programmé les dates de la quatrième édition. C’est à souhaiter.








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