VI
Fils de terre neuve
Fils de forêts sans noms
Fils de montagnes et de rivières gelées
Nous portons notre joug doré
Depuis des décades
Sans crier notre panique
Mais déjà nous savons
Qu’il y aura une fête
La fête du soleil et du fleuve
Sur les jours de notre pays
Et que nous deviendrons
Fils d’une patrie
Dont nous graverons le nom
Sur l’implacabilité des rivières gelées
Jean-Guy Pilon
COMME EAU RETENUE
Quand le soir la mère meurt,
le fils au matin se lève...
elquidam
Steve Gagnon fait partie de ces humains que l’on gagne à
connaître, ne serait-ce que pour un seul soir. Debout pour l’accueillir
entre nos cœurs habillés des sentiments les meilleurs, sa voix nous entraîne
aussitôt dans un territoire vierge rempli de serpents et d’échelles. Ce qui
compte, c’est de jouer. Jouer avec le feu des mots pour se faire flamber la
cervelle d’une seule salve. Admettons que la façon qu’il a de capter notre
attention en est une qui ne peut pas laisser indifférent.
Après avoir gravi LA MONTAGNE
ROUGE (SANG) et VENTRE, la table (rase) était mise pour OS LA MONTAGNE BLANCHE. Denis
Bernard, qui avait également mis en scène VENTRE a de nouveau touché le cœur du public
tournant. Pour suivre les mots pas à pas, pour savourer ce texte qui nous a happés du début à la fin et pour se souvenir des deux premiers actes :
Cette mère malade, qui te quitte par un soir de petite neige
glissante et qui te fait basculer dans le monde de son éternité instantanée;
cette femme qui fût fille, qui t’a déposé parmi les ronces et les humains, qui
t’a déporté dans le camp de ses fastes jours entre ses bras et ses maux de cœur, qui t’a donné le sein ou
peut-être pas, qui t’a langé de son amour inconditionnel dans le lit défait de
l’enfance des miracles…
La montagne blanche
"Au pays de ma mère"
Notre-Dame-de-la-Merci
Photo: M. Langlois
À ma mère
Du berceau à la tombe
Des soirs au matin
Des os de tes mains
À la chair du matin
Je ne retiendrai que ce qui compte
Je ne retiendrai que ce qui t'abonde
Je déterrerai l'éternité d'une seconde
Parmi les spectateurs: Philippe Durocher, Lise Breton, Marie-Ginette Guay, Marianne Marceau, Olivier Arteau, Arianne Bellavance-Fafard, Philippe Soldevila, Marie-Hélène Gendreau, Jean-Philippe Côté, Pierre Robitaille, une partie de cette merveilleuse faune artistique de Québec avec qui il nous fait toujours plaisir de converser quelques instants ou plus longtemps. La séance avait lieu dans LA MAISON POUR LA DANSE, là où Steve dansait…dense !!!
OS LA MONTAGNE BLANCHE
Texte et idée originale : Steve
Gagnon
Mise en scène
et appui dramaturgique : Denis
Bernard
Assistance à la mise en scène : Adèle Saint-Amand
Musique : Adèle Trottier-Rivard et Nicolas Basque
Lumières : Erwann Bernard
Régie : Pascale Renaud Hébert
Direction artistique : Steve Gagnon, Jean-Michel Girouard et Claudiane Ruelland
Compagnie : Théâtre Jésus, Shakespeare et Caroline
Avec Steve Gagnon, Josianne Boivin et Susil Sharma
Assistance à la mise en scène : Adèle Saint-Amand
Musique : Adèle Trottier-Rivard et Nicolas Basque
Lumières : Erwann Bernard
Régie : Pascale Renaud Hébert
Direction artistique : Steve Gagnon, Jean-Michel Girouard et Claudiane Ruelland
Compagnie : Théâtre Jésus, Shakespeare et Caroline
Avec Steve Gagnon, Josianne Boivin et Susil Sharma
…Mother
heroic
Mother
glorious
Beholding
in thy eyes
Immortal
tears
Oh thou
that bowest
Thy
ecstatic face
Pour feuilleter le début de l'histoire:
XVII
La souveraine accède
Aux champs de roses
À la rivière
À l’enfance reconquise
Pour un rêve d’eau claire
Nous sommes oubli
Devant la neige qui déferle
Nous sommes aujourd’hui
Pour le plaisir du plaisir
Au fond du ventre
Nous dormons dans la légende et la neige
Dans le chant du monde
Jean-Guy Pilon
COMME EAU RETENUE
PROMENADE DANS SAINT-ROCH
Photo: L.Langlois
24 avril 2018
Quel hasard, quelques jours après avoir pris cette photo de l'ancien Omer de Serre, François Bourque du journal Le Soleil en parlait dans sa chronique titrée: LA DISGRÂCE EN ATTENDANT LA VIE. C'est comme si j'avais retrouvé le mur que j'aimais tant, qui a disparu lors de la construction de l'édifice dans lequel la COOP ZONE s'est installée... Nostalgie...
Photo: L.Langlois
2004
Chez Pantoute, HOMO DEUS, une brève histoire du futur de Yuval Noah Harari, parce que son SAPIENS, une brève histoire de l'humanité nous a entraînés dans cette aventure improbable qu’est la société et peut-être aussi pour en avoir un peu moins peur.
Et à la porte de SHERPA, dans la bibliothèque itinérante, COMME EAU RETENUE de Jean-Guy Pilon, un recueil de poésie dont l'ami Jack a déjà écrit quelques mots sur. Des mots qui résonnent encore d'actualité...Et cette sculpture de Marc-Antoine Côté intitulée L'ÉTRANGER, bien de circonstance...
Pour une première fois, et certainement pas la dernière, le DELLI LIBANAIS sur Charest Est. Pour la fraîcheur de la bouffe et l'accueil si chaleureux du proprio. Rue Saint-Joseph, la deuxième découverte du jour, dans le Saint-Roch pour les banlieusards du Nord : LA PLACE, là où il y a de la gelée de champagne concoctée par LES NANCY AU FOURNEAU, du sucre de canne au thé des bois d’ORJN ainsi qu’une panoplie de bières artisanales. A. a adoré LA PLACE et il y reviendra, c’est sûr, c’est, c’est sûr ! Sur
Photo: L.Langlois
24 avril 2018
LA PLACE
Photo: L.Langlois
24 avril 2018
Photos: L. L.Langlois
24 avril 2018
Et pour faire encore danser
le beau Steve, un peu
de Radiohead dans la tête !
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