Franz Kafka
Au Québec, L’AFFAIRE EST KETCHUP, veut dire que les affaires
vont bien, que notre activité est terminée ou que notre tâche s’est bien
déroulée.
XI
Nul rempart ne peut enrayer un printemps
Nulle mer ne peut retarder une marée
Nul silence ne peut amoindrir une parole
Et quand un pays se lève
Nulle menace
Nul mensonge
Nulle flatterie
Ne le priveront de paraître
À la liberté du plein jour
Jean-Guy Pilon
COMME EAU RETENUE
1968
22 avril, Jour de la Terre
Par un bel après-midi ensoleillé d’avril, s’en allant vers
le Fleuve et son Vieux Port, rencontrâmes sur le chemin du Roy un prince
prénommé Simon, un champion du jeu de GO, un révolutionnaire. Et un peu plus tard, un loup charitable et attentionné qui nous réconcilie avec l'humanité...
Armés de « bye the way », d’un clavecin et
d’instruments à vent, l’air de La Caserne Dalhousie s’est soudainement rempli vers 14
heures d’une crise de parole révolutionnaire, sorte d’alarme à travers
laquelle les citoyens spectateurs se sont sentis interpellés par cette histoire
de combat contre le capitalisme.
Photo: Llamaryon
En même temps qu’une histoire nous est racontée une autre se prépare. Déjà fascinant. L’Orchestre d’Homme-Orchestre, c’est un monde constitué de ses propres codes dans
lesquels nous entrons et sortons par ses voies "surnaturelles". La deuxième
partie projette le montage des images captées lors de la première partie. C'est le renversement de la continuité !
La Mort d’État : la
rhétorique du changement sert à briser tous les liens, à démanteler toute
habitude, à désarçonner toute certitude, à dissuader toute solidarité, à
entretenir une insécurité existentielle chronique.
Nous semons à tout vent des graines de tomates industrielles
pour récolter les fruits du capitalisme. Nous les mangeons toutes avec leurs fibres
nécessaires au bon maintien d’une santé qui finira tout de même par être
précaire. Nous avalons des choses que les autres fabriquent mais ne mangeraient jamais. Nous gaspillons le gras et le sucre en pédalant, ramant, courant. Nous
engraissons les parcs à huîtres de perles dont les cochons ne veulent pas. Nous
fumons les herbes illégales des contrebandiers. Nous fumerons bientôt celles
des ministères de la Santé. Nous buvons les vins obligatoires. Nous
postillonnons les germes de la Crise. Nous créchons dans les locaux chauffés éclairés
des réserves abandonnées. Nous stationnons nos yeux de vitre devant des écrans
de fumée. Nous nous isolons dans nos
fils barbelés. Nous tendons une corde autour du monde pour que l’on nous pende
avec. Nous ne serons jamais assez imprudents avec la révolution. En attendant de disparaître pour
de bon, tâchons d’éviter le pire.
elquidam
Photos: Charles-Frédérick Ouellet, Llamaryon, Lise Breton
Extérieurement nous allons paisiblement côte à côte, mais pendant ce temps-là l'air qui nous sépare est sillonné d'éclairs comme si quelqu’un le fendait à coup de sabre.
Franz Kafka
Restant de tomates broyées qui décongèlent
Photo: L.Langlois
21 avril 2018
La Vidéo, l’Opéra, le Théâtre, la Musique, la Littérature, quelques-unes
des substances essentielles de ce spectacle qui tranche sur à peu près tous les
autres que nous avons vus cette saison. En dehors du cercle ouvert des révolutions, la fermeture temporaire des dictatures et démocraties doublé de l'essentiel qui sera toujours invisible pour les yeux
OUVERTS. Avec L'ODHO, faut se laisser entraîner dans un monde libre de conventions, ne surtout pas essayer de tout comprendre mais de prendre du temps pour faire quelques recherches tout de même...
elquidam
31 août 1968
Hey! Think the time is
right for a palace revolution
'Cause where I live the game to play is
compromise solution
Well, then what can a poor boy do
Except to sing for a rock 'n' roll band
'Cause in sleepy London town
There's just no place for a street fighting man
No
REVOLUTION
30 MAI 1968
You say you got a real solution
Well, you know
We'd all love to see the plan
You ask me for a contribution
Well, you know
We're doing what we can
Well, you know
We'd all love to see the plan
You ask me for a contribution
Well, you know
We're doing what we can
L’EMPIRE DE L’OR ROUGE :
ENQUÊTE MONDIALE SUR LA TOMATE D’INDUSTRIE
DE JEAN-BAPTISTE MALLET
Les poètes tentent de greffer aux hommes d'autres yeux et de transformer ainsi le réel. Aussi sont-ils des éléments dangereux pour l'État, puisqu'ils veulent tranformer. Or l'État et ses dévoués serviteurs n'aspirent, eux, qu'à durer.
Franz Kafka
Tomate Zapotec ébouriffée
Gracieuseté d'Amazon
La musique de TOMATES
Pourquoi raconter des salades
Si tu restes sur place que nenni
Si c'est d'la cuisine de Nomades
C'est mieux d'lemporter sur la vie
Des Balkans aux North African
Du Moyen Orient à Paris
On n'tapine pas pour les gros Mac Donalds
Au pays du Kebab uni
UNE VRAIE CRITIQUE
LECTURE
En sortant de la Caserne Dalhousie, en cette belle journée de la Terre, on remarque les restants de l'hiver frett et blanc comme un lavabo. Faudra nettoyer tout ce qui traîne de plastique et cie dans nos belles rues sales et transversales. Plus loin, rue Saint-Paul, probablement à cause de ces magnifiques lapins de bois, on entre dans la boutique À LA CAPUCINE. Un gentil monsieur nous reçoit dans son antre minuscule mais si bien disposé. On cherche un loup mais il n'a qu'un renard. Il nous envoie donc au Musée de la Civilisation, juste en face, là où on y présentait pour le week-end seulement le RENDEZ-VOUS DE SCULPTEURS ART POPULAIRE DU QUÉBEC. De bien belles choses mais aucun loup dans les environs, ni de chèvre, mais des gens fort sympathiques avec qui il a fait bon de communiquer, parce que le Québec c'est tellement grand...POINTE-AUX-OUTARDES, SAINT-SAUVEUR-DES-MONTS, BAIE SAINT-PAUL, MATANE, PRICE, VALLÉE-JONCTION, SAINT-ANDRÉ-DE-KAMOURASKA, SAINT-AURÉLIE, CACOUNA, SAINT-JOSEPH-DE-BEAUCE, KAMOURASKA, ALMA, RIVIÈRE-AU-TONNERRE, DRUMMONDVILLE, JONQUIÈRE, BERTHIER-SUR-MER, SAINT-JEAN-PORT-JOLI, SAINT-FRANÇOIS DE L'ÎLE D'ORLÉANS, RIMOUSKI, LA POCATIÈRE, ÎLE-AU-COUDRES, QUÉBEC...
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