« Mais non, quand on
s’est rencontrés c’était parfait. On était comme deux moitiés qui s’étaient
perdues et qui se retrouvaient. C’était merveilleux. C’était comme si la Corée
du Nord et la Corée du Sud ouvraient leurs frontières et se réunifiaient, et
que les gens qui avaient été empêchés de se voir pendant des années se
retrouvaient. »
L'HOMME
La réunification des deux Corées Joël Pommerat
Tableau 14 - La femme amnésique
L'HOMME
La réunification des deux Corées Joël Pommerat
Tableau 14 - La femme amnésique
LA RÉUNIFICATION DES DEUX CORÉES, mon troisième Joël Pommerat
et non le moindre. Dirigé de main de maître par Michel Nadeau, et assisté par
Amélie Bergeron, qui avait admirablement mis en scène UNE BÊTE SUR LA
LUNE au printemps dernier dans cette même BORDÉE, c'était donc avec un immense
plaisir que nous retrouvions nos places d’abonnés le jeudi 4 octobre. Le
plaisir mais aussi la peine appréhendée de ne pas voir Line dans le hall
d’entrée avec ses programmes si
gentiment offerts. Line qui nous accueillait si humainement avec son
irrésistible sourire, un peu beaucoup comme le théâtre de Pommerat. Un théâtre qui
donne à la vie son supplément de revenu humain garanti. Toutes ces scènes qui
décrivent le grand et le petit mal de l’amour, avec toutes les grimaces qu’il
nous fait faire à l’occasion, situations plus ou moins irréelles ou loufoques,
scènes de la vie conjugale, scènes de la vie familiale, scène de la vie tout
court.
SCÈNES
DIVORCE : JE PRÉFÈRE CETTE SOLITUDE À CETTE ABSENCE D’AMOUR.
DIVORCE : JE PRÉFÈRE CETTE SOLITUDE À CETTE ABSENCE D’AMOUR.
MÉNAGE : L’AMOUR, C’EST ENCORE PLUS BEAU QUAND C’EST
DIFFICILE.
SÉPARATION : JE VAIS FAIRE PEUT-ÊTRE QUELQUE CHOSE
QUE TU NE COMPRENDRAS PAS…JE VAIS TE LAISSER…JE VAIS ALLER AVEC LUI.
MARIAGE : SE MARIER C’EST PAS UNE PREUVE.
PHILTRE : PARLEZ-MOI TRANQUILLEMENT, COMME À UNE
ALLIÉE, UNE AMIE, JE VEUX JUSTE POUVOIR ENTENDRE LES MOTS, LES MOTS VRAIS,
SORTIR DE VOTRE BOUCHE.
ARGENT : ÉCOUTE, EUH, JE PEUX PAS ENTRETENIR DEUX
RELATIONS EN MÊME TEMPS, JE NE DIS PAS QU’AU FOND DE MOI JE N’EN AURAIS
PEUT-ÊTRE PAS LE DÉSIR, C’EST BIEN POSSIBLE, MAIS ENFIN C’EST, C’EST J’PEUX PAS, SANS COMPTER MES ENGAGEMENTS, MA VIE
RELIGIEUSE.
CLÉS : MAIS C’EST PLUS CHEZ LUI MAINTENANT, FAUT
QU’IL NOUS RENDE LES CLEFS, SINON IL PEUT REVENIR QUAND ÇA LUI CHANTE CE TYPE,
EN PLUS IL EST REPARTI AVEC.
ATTENTE : ON NE PEUT PAS TRANSIGER AVEC L’AMOUR, IL
EST ENTIER, ÉTERNEL, ABSOLU, OU BIEN IL N’EST PAS.
GUERRE : C’EST UNE GUERRE, IL Y A FORCÉMENT DES
ENFANTS DE PARENTS COMME NOUS QUI DOIVENT MOURIR.
ENFANTS : C’EST-À-DIRE DE GARDER DES ENFANTS ALORS
QU’IL N’Y AVAIT PAS D’ENFANTS.
MÉMOIRE : QUAND ON S’EST MARIÉS C’ÉTAIT PARFAIT, ON
ÉTAIT COMME DEUX MOITIÉS QUI SE SONT PERDUES QUI SE SONT RETROUVÉES, C’ÉTAIT
MERVEILLEUX, COMME SI LA CORÉE DU NORD ET LA CORÉE DU SUD OUVRAIENT LEURS
FRONTIÈRES ET SE RÉUNIFIAIENT ET Q UE LES GENS QUI AVEINT ÉTÉ EMPÊCHÉS DE SE
VOIR PENDANT DES ANNÉES SE RETROUVAIENT,
C’ÉTAIT LA FÊTE, ON SE SENTAIT UNIS ET ÇA REMONTAIT À TRÈS LOIN.
LA CLASSE VERTE : SI JE FAIS CE MÉTIER C’EST QUE
J’AIME LES ENFANTS ET JE FAIS PAS MON MÉTIER COMME UN FONCTIONNAIRE, SI JE FAIS
CE MÉTIER C’EST QUE JE LES AIME ET J’AIME VOTRE ENFANT SI VOUS VOULEZ LE SAVOIR, J’AI MÊME DE
L’AMOUR POUR LUI ET JE N’EN AI PAS HONTE.
L’AMOUR NE SUFFIT PAS : JE T’AIME MAIS ÇA NE SUFFIT
PAS.
AMITIÉ : ÇA NE SE VOYAIT PAS, MAIS TU ÉTAIS DÉJÀ
QUELQU’UN QUI POUVAIT DEVENIR MON AMI, JE NE LE VOYAIS PAS PARCE QUE TU NE LE
DÉGAGEAIS PAS ENCORE À CE MOMENT-LÀ.
VALEUR 1 : 120 DOLLARS, T’AS PAS D’ARGENT OU T’AS
PAS ENVIE ?
ENCEINTE : L’AMOUR ÇA FAIT FAIRE DES CHOSES
TOTALEMENT INSENSÉES ET DANGEREUSES.
VALEUR 2 : 5 DOLLARS, C’EST LA MOINDRE DES CHOSES,
JE SUIS PAS UNE BÊTE MOI.
Ann-Sophie Archer ouvre solennellement ce grand bal d’émotions en tout genre. Elle rend dans ses pleines grosseurs celles que ses différents personnages nous font vivre. Cette histoire de DIVORCE en est une qui a du toucher au moins la moitié de la salle…Avec ses comparses, Emmanuel Bédard, Gabriel Fournier, Normand Bissonnette, Olivier Normand, Alexandrine Warren, Sophie Thibault, Véronika Makdissi-Warren et Valérie Laroche, nous avons eu droit d’entrer dans l’univers Pommerat par la grande porte d'un monde qui est et sera toujours aussi fascinant de fréquenter.
Le numéro MARIAGE en est un autre qui aura déstabilisé et
surtout fait rire (jaune) un public toute ouïe. Le futur marié qui a séduit la ou
les sœurs de sa promise. Qui n’a pas un jour vécu une telle situation
?
MÉMOIRE, avec un couple dépareillé comme il en existe des millions dans le
monde : la femme Alzheimer qui a « partiellement « oublié
l’homme qu’elle a épousé il y a plusieurs années, qui retombe en amour à tous
les jours comme si c’était la première fois. Touchants Véronika Makdissi-Warren
et Normand Bissonnette.
AMITIÉ, qui ne finit pas comme ça avait commencé :
deux « amis » de longue date, qui sont si bien allongés dans leurs
chaises avec leurs bières mais qui tout de même en viendront aux coups pour une
confidence qu’il aurait valu mieux taire. Le mépris, faut faire attention à ça,
les zamis ! Et le doute aussi…
Imprégnés des sublimes éclairages de Caroline Ross, attifés
des costumes habités de Julie Morel, les
neuf comédiens campaient une cinquantaine de personnages dans le décor
interchangeable de Véronique Bertrand. Au gré des différents tableaux, on
pouvait à tout moment pénétrer dans cette immense piscine aux différentes
profondeurs: celle de la barboteuse, celle du milieu et celle du creux, celui-là qui
vous entraîne où vous cessez presque de respirer. Heureusement, la plupart du temps, on y remonte à la surface...
TEXTE : Joël Pommerat
MISE EN SCÈNE : Michel Nadeau
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Amélie Bergeron
DÉCOR : Véronique Bertrand
COSTUMES : Julie Morel
LUMIÈRES : Caroline Ross
MUSIQUE : Yves Dubois
MISE EN SCÈNE : Michel Nadeau
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Amélie Bergeron
DÉCOR : Véronique Bertrand
COSTUMES : Julie Morel
LUMIÈRES : Caroline Ross
MUSIQUE : Yves Dubois
PHOTOS : Pierre-Marc Laliberté
L'AMOUR C'EST COMME UN JOUR, du regretté Charles Aznavour, qui a si bien décrit toutes les facettes de l'amour, qui nous a quittés le 1er octobre dernier.
GALERIE 3
Une autre de ces belles coïncidences: M. Langlois et moi avons le même ancêtre, Noël Langlois.
LANGLOIS, NOËL, pilote du Saint-Laurent, un des premiers colons de la seigneurie de Beauport, né vers 1603 à Saint-Léonard, en Normandie, fils de Guillaume Langlois et de Jeanne Millet, mort le 15 juillet 1684.Après la cession de la Nouvelle-France par les Anglais en 1632, Robert Giffard, seigneur de Beauport, persuada Langlois d’aller s’établir dans le nouveau pays. Il est probable qu’Abraham Martin, dit l’Écossais, pilote du roi à Québec et peut-être parent de Langlois par alliance, influa beaucoup sur sa décision. Langlois et sa promise, Françoise Grenier (Garnier), quittèrent la France au printemps de 1634 avec les futurs colons de Giffard et arrivèrent à Québec le 24 juin. Après son mariage dans cette ville le 25 juillet, Langlois s’installa à Beauport. Trois ans plus tard, il recevait de Giffard une concession à perpétuité. Sa femme, mère de 10 de ses 11 enfants, mourut en novembre 1665. Le 27 juillet 1666, Langlois épousa à Château-Richer Marie Crevet, veuve de Robert Caron. Il décéda à Beauport en juillet 1684, laissant sa veuve et 8 de ses 11 enfants.
Toujours sur St-Vallier Est, les œuvres éphémères de Wartin Pantois, qui emprunte les rues de Québec pour y exposer ses réflexions citoyennes. Toujours aussi enrichissant et impressionnant.
Photos: L.Langlois
4 octobre 2018
https://quebec.huffingtonpost.ca/etienne-boudou-laforce/le-cadre-limite-et-opprime-lexperience-humaine_a_23449909/
LA PIAZZETTA
Avant le théâtre, un arrêt à la Piazzetta sur St-Joseph Est pour y savourer un menu
tout en fraîcheur :
SALADE DE BEAUCEEndive, pomme, pacanes, cheddar, céleri, oignon vert, prosciutto
fumé, vinaigrette au sirop d’érable et aux trois poivres
FLAMMEKUECHE
Sauce Alfredo, vin blanc, fleur d’ail,
confit d’oignons au porto, fromage Chemin Hatley et Alfred Le Fermier de la
Fromagerie La Station de Compton, lardons fumés et roquette
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