Affiche:
ATWOOD PHOTOGRAPHIE
ATWOOD PHOTOGRAPHIE
& Gabriel Cloutier Tremblay
Que l’on me donne six heures pour couper un arbre,
j’en
passerai quatre à préparer ma hache.
Abraham Lincoln, Lettres
Toujours le même jour. Jamais plus ou moins d'amour. Dans le
fond de la cour à scrap : des pneus, une hache, du gaz, du sable. Et des
larmes pour les amis de Cindy-Lou, celle qui n'avait peur de personne.
elquidam
8 novembre 2018
Photo: L.Langlois
Rien n’est laissé au hasard
Tout se joue en ta présence
Rien ne se perd dans la création
On y apporte de la couleur aux joues blêmes
des enfants morts de peur
On y fonce dans le mur à 100 à l’heure
avec les oiseaux de
nuit
Des gars, des filles, des profs,
des pères, des mères,
et des poules
avec la tête en feu,
le feu sacré du sang chaud
dans la shed de M. Quenouille
Au lendemain du 11 septembre 2001,
au cœur du matin même,
celui où la peur de l’Autre est née
LA FILLE QUI S’PROMÈNE AVEC UNE HACHE
cavalcade d’émotions
dans le petit monde de Malenfants
La finale de Cindy-Lou, le départ de Francis
Les larmes et les regrets de la bande d’amis
Et la place que prendra l’espoir dans LEUR forêt
Rien ne laissait présager qu’on serait autant touchés
ILS SONT VENUS COMME ILS SONT
Tree tunnel in Lucca, Italy
Photo: Max Lazzi
Jeudi le 8 novembre, deux heures passées chez PREMIER
ACTE, en compagnie d’une bande d’adolescents plus que moins perturbés par les événements du 11 septembre 2001. KILL TA PEUR nous a emmenés au cœur d’un monde qui vit dans une région où
l’isolement est un mode de vie avec ses hauts et ses bas. Le texte de Léa Aubin
et Gabriel Cloutier Tremblay nous est rentré dedans comme un coup de coude dans
les côtes pour t’avertir de regarder ce qui se passe en ce moment dans la cour
de ton école, pour pas que tu rates cette bagarre entre deux filles jalouses ou
ces reproches à celui qui se tient avec la rejetée en chef.
Des mots qui sont
durs, crus mais si réalistes. Des mots qui fessent la gueule autant que l’âme. Des mots flamboyants, éclairés par la lanterne magique de Keven Dubois, des mots enchanteurs à souhait, qui ont soutenu
avec aplomb l’intensité de cette histoire aux 100 paroles. Cindy-Lou, brillamment habitée par Léa Aubin,
distribue des regards on ne peut plus tragiques, son jeu, très physique par
moments, la fait radicalement entrer dans l’enfer angoissant des grands
rejetés, ces enfants que l’on brûle en gang sur la place publique.
Francis,
toujours et aussi imposant Olivier Arteau, qui avait également interprété un
rejet à la fin aussi tragique dans FROID, convaincant autant par son
attachement à Cindy-Lou que par son détachement du groupe, apporte une certaine
légèreté au poids lourd de la solitude.
Étienne La Frenière et Dayne Simard forment un duo tissé serré,
celui où le don de la fraternité y prend tout son sens quand l’heure sonne
grave. Vincent Legault ne donne pas sa place, surtout lorsqu’il joue à Miss
Tramel ;-) Un excellent numéro qui fait se détendre tout le drame à venir.
Et
les demoiselles : Arianne Bellavance-Fafard, irrésistible Sandra Ouellette, douée
de la Voix comme pas une, nous a servi une autre dose, presque mortelle, de
son excellent sens de l’humour. Ses compagnes de jeu, dans le pit de sable,
dans la cour d’école ou à la quincaillerie, Marianne Marceau-Gauvin et Monika
Pilon, comme d’habitude, ont démontré leur talent indéniable. Telle des
bûcheronnes avec leur hache toujours bien affûtée, elles abattent sans jamais
relâcher les répliques coupantes des deux jeunes auteurs, qui troublent et touchent les spectateurs suspendus à leur remuante intrigue. Pour retrouver l'atmosphère quelque peu inquiétante, voici l'excellente trame sonore de la pièce, une composition originale de Vincent Roy :
LA FILLE QUI S'PROMÈNE AVEC UNE HACHE
TEXTE: Léa Aubin et Gabriel Cloutier Tremblay
MISE EN SCÈNE: Gabriel Cloutier Tremblay
ASSISTANCE M.E.S.: Shanya Lachance Pruneau
COSTUMES: Cécile Lefebvre
DÉCOR: Gabriel Cloutier Tremblay
LUMIÈRE et VIDÉO: Keven Dubois
COMPOSITION ORIGINALE: Vincent Roy
DIRECTRICE DE PRODUCTION: Anne Plamondon
PRODUCTION: KILL TA PEUR
PHOTOS DU SPECTACLE: Cath Langlois
I will
never bother you
I will
never promise to
I will
never follow you
I will
never bother you
Never say a
word again
I will
crawl away for good
I will move
away from here
You won't
be afraid of fear
No thought
was put into this
I always knew
it would come to this
Things have
never been so swell
And I have
never failed to fail
Pain
Pain
Pain
Jonathan Labillois
Like girl
come walkin' through the cornfield
Like blue
vibration through the sea
I know I'd
love her to breathe, again
Like cubes
are talkin' her down
I've been a
wasted day
Like
spinning round a saint
Like
colored wild sign
Theresa
talkin' in the rain
Like girl
be growin' through town
Windows are
thoughts in the stain
I know I'd
love her to stay
Whispering
signs are agreeing
Like
talkin' golden terrain
Like
thrivin' dark in the saint
A cat in
gold goes along
Theresa's
sound for the king
And it's
slipping through your hands
As the
weight comes crashing down
And the
pain is hard to take
As your
world it starts to break
When you
run against the grain
Every
step is hard to make
the heat
it takes its toll
When
there's nowhere safe to go
Well you
ran against the grain
And
there's only you to blame
And this
life takes its toll
When you're
a face that no one knows
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