Photo: L.L.
Très bientôt, dans l'avenir du prochain Carrefour, nous irons poésier nos pieds sur le Parquet du Nouveau-Monde. Nous dormirons en marchandant « l’optimisme, l’euphorie, la peur, la panique, la dépression et le soulagement.» Nous envahirons la Cité trois soirs d'alignée. Il y aura de la beauté partout sous le ciel de Québec. Il y aura de l’enchantement, de la couleur, des vibrations, de la vie, de la mort, du feu, de l’eau, de la danse, des mots, du bonheur comme du malheur, de la pluie, du vent, du soleil ...et des gens…Des gens qui, comme vous et moi, se croisent au hasard des regards, des effleurements, du coude à coude, du souffle blanc qui emplit le noir…Le Théâtre nous donne rendez-vous, soyons-y !
Commentaire laissé sur Facebook quelques jours juste avant que LA FORÊT ne s'installe au cœur de la Cité , une forêt que je n'ai malheureusement pas pu pénétrer, tant les tableaux du PARQUET et DE MOURIR TOUS LES JOURS ont retenu plus que prévu mon attention en ce vendredi soir frisquet de la fin mai. C'est qu'il y avait foule aussi pour voir, entendre et tout simplement admirer ce que la centaine d'artistes de Québec avait concocté pour le parcours 2013...
Le silence de la foule, alors qu'elle se laissait prendre par cette folie qui régnait sur et autour du PARQUET d'une Bourse tellement éphémère a fait éclore la voix des danseurs vêtus de leurs 3 pièces/chemise/cravate/mallette, qui ont pris d'assaut l'asphalte de la rue Saint-Vallier est, juste en avant du Complexe Méduse....
Écran, musique, paperasse...effervescence, inquiétude, désespoir, sollicitude...des winners, des losers...des hommes, quelques femmes, qui ne prennent pas réellement conscience de qui ils sont ni de ce qu'il font...un méga superbe gaspillage d'énergie, de la sueur qui passe à travers leurs beaux complets gris, des portefeuilles remplis de cartes en or, des couronnes de néo-tsars, des titres à la hausse, des tendances à la baisse, des yeux dans la graisse, des bines déconfites par les papiers jammés dans la machine à explorer l'argent, des bras tendus vers le ciel... et nous...Des hommes et quelques femmes qui sont revenus sur terre pour réaliser à quel point ce monde avait besoin d'eux, mais autrement...
Le silence de la foule, alors qu'elle se laissait prendre par cette folie qui régnait sur et autour du PARQUET d'une Bourse tellement éphémère a fait éclore la voix des danseurs vêtus de leurs 3 pièces/chemise/cravate/mallette, qui ont pris d'assaut l'asphalte de la rue Saint-Vallier est, juste en avant du Complexe Méduse....
Écran, musique, paperasse...effervescence, inquiétude, désespoir, sollicitude...des winners, des losers...des hommes, quelques femmes, qui ne prennent pas réellement conscience de qui ils sont ni de ce qu'il font...un méga superbe gaspillage d'énergie, de la sueur qui passe à travers leurs beaux complets gris, des portefeuilles remplis de cartes en or, des couronnes de néo-tsars, des titres à la hausse, des tendances à la baisse, des yeux dans la graisse, des bines déconfites par les papiers jammés dans la machine à explorer l'argent, des bras tendus vers le ciel... et nous...Des hommes et quelques femmes qui sont revenus sur terre pour réaliser à quel point ce monde avait besoin d'eux, mais autrement...
Pour ma part, j'ai eu le bonheur de me retrouver nez à nez avec un Lucien Ratio absolument concentré sur son rôle de jeune boursier, d'y croiser à nouveau son regard de feu, celui qui nous avait acidifiés la rétine dans le transportant TRAINSPOTTING mis en scène par Marie-Hélène Gendreau, puis de me faire serrer très fort entre les longs bras de Frédérique Bradet, elle qui nous a tant émus cette année dans le CHARME de Joëlle Bond et fait rire jaune or dans le puissant RHINOCÉROS d'Alexandre Fecteau...
Merci à Samuel Matteau, jeune et génial réalisateur de ce splendide et émouvant tableau. Samuel, avec qui j'ai eu le plaisir de converser quelque instants, et pour la première fois, après l'excellent UN ENNEMI DU PEUPPLE de Thomas Ostermeier. Tout comme moi, il venait d'être comblé de ce qu'il venait de voir à la salle Louis-Fréchette, une salle bondée de festivaliers. Le CARREFOUR INTERNATIONAL DE THÉÂTRE DE QUÉBEC a le don, avec toutes ses pièces d'ici et d'ailleurs qu'il nous présente années après années, de faire se connecter les spectateurs, les comédiens et comédiennes, les metteurs en scène, les techniciens. C'est vrai que c'est une fête pour tous, amateurs comme professionnels. Il fallait entendre les nombreux commentaires d'éblouissement qui peuplaient l'air frais et rougissant de Québec à propos de ce à quoi nous venions d'assister...
L'enchantement, la joie, le plaisir nous ont ensuite emmenés vers le deuxième tableau: MOURIR À TOUS LES JOURS, une réalisation de la non moins talentueuse Anne-Marie Olivier, actuelle directrice artistique du théâtre Trident. Le terrain de jeu de cette opérette de la mort était justement situé dans la cour arrière du complexe funéraire Lépine Cloutier. L'ambiance festive qui régnait dans ce carré mortel nous a très certainement réconciliés avec Elle, cette belle grande dame blanche qui nous attend tous et toutes au coin de la rue de nos fins de vies neuves ou usagées. Au balcon ou au parterre, le rire était de mise...la fanfare à funérailles faisant battre nos petits cœurs saignants...et nos foies et nos reins, qui voyagent tout le tour de la terre au gré du Boucher-Transplanteur d'organes, impayable Nicolas Létourneau...
De la magie, du cirque, des rires, de l'ironie, mais aussi de la tendreté et du dévouement, oui, car c'est aussi ÇA la Mort, ICI-bas au Canada comme dans les USA... au pied d'un lit défait, Ô soins palliatifs, avec de la morphine plein le cœur et du BOOST plein l'estomac...la Mort dans ton loft décoré comme dans un magazine avec de la cocaïne plein les narines...la Mort au centre vil, qui se pompe à l'huile à moteur, ou dans les souls terrains de la banlieue des endormis...C'est LÀ où je suis revenue après être allée quand je dormais en marchant...
N'ayant eu le loisir de prendre des photos des autres tableaux, je me suis permise d'en emprunter quelques unes aux privilégiés qui ont eu le bonheur d'assister à ce vernissage haut en chaleur. En espérant une récidive pour le parcours de l'an prochain, d'autant plus que la troisième représentation fût annulée à cause des intempéries. Nous serons plusieurs encore je pense qui voudront voir, ou revoir, cette magnifique randonnée remplie des fantaisies les plus inouïes.
De la magie, du cirque, des rires, de l'ironie, mais aussi de la tendreté et du dévouement, oui, car c'est aussi ÇA la Mort, ICI-bas au Canada comme dans les USA... au pied d'un lit défait, Ô soins palliatifs, avec de la morphine plein le cœur et du BOOST plein l'estomac...la Mort dans ton loft décoré comme dans un magazine avec de la cocaïne plein les narines...la Mort au centre vil, qui se pompe à l'huile à moteur, ou dans les souls terrains de la banlieue des endormis...C'est LÀ où je suis revenue après être allée quand je dormais en marchant...
N'ayant eu le loisir de prendre des photos des autres tableaux, je me suis permise d'en emprunter quelques unes aux privilégiés qui ont eu le bonheur d'assister à ce vernissage haut en chaleur. En espérant une récidive pour le parcours de l'an prochain, d'autant plus que la troisième représentation fût annulée à cause des intempéries. Nous serons plusieurs encore je pense qui voudront voir, ou revoir, cette magnifique randonnée remplie des fantaisies les plus inouïes.
Photo: Daniel Mallard
INSOMNIE
Olivier Normand-Laplante
Comédien, danseur et enseignant à l’école de cirque de Québec
INSOMNIE
Olivier Normand-Laplante
Comédien, danseur et enseignant à l’école de cirque de Québec
Photo: Lise Breton
LA FORÊT
Marie-Renée Bourget Harvey
Scénographe
LA FORÊT
Marie-Renée Bourget Harvey
Scénographe
Photo: Patricia Tadros
LE DERNIER ÉTAGE BGL
Trio d’artistes visuels
mais tout de même, de loin, et par moi...
ces quelques prises..
ces quelques prises..
LE PARQUET
réalisé par Samuel Matteau
Photos: L.L.
MOURIR À TOUS LES JOURS
réalisé par Anne-Marie Olivier
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