Photo: L.Langlois
CHANTER C’EST MON POISON ET MA MÉDECINE.
BARBARA
MÉMOIRES INACHEVÉES
JE N’AI EU QUE DES RENDEZ-VOUS AVEC DES GENS AVEC QUI
J’AVAIS ENVIE D’ÊTRE, DE PARLER, DE VIVRE DES CHOSES.
GÉRARD DE DEPARDIEU
MONSTRE
Avec p.101
Photo: Toma Iczkovits
Bonsoir Louise,
Et puis, comment as-tu aimé ton spectacle
Depardieu?
Line
23 mai 2018
De
l'émotion au cube ! Depardieu s'est littéralement réincarné en Barbara. À un
moment donné, on aurait cru qu'elle était LÀ, parmi nous, dans ce Grand Théâtre
que Depardieu a d'ailleurs vanté à la fin. Et que dire de son pianiste,
Gérard Daguerre ? L'âme de Barbara passe par sa musique et c'est lui qui
l'accompagnait pendant 17 ans. J'ai pour ainsi dire renouvelé mes vœux
d'admiration avec Gégé. En tout cas, son auditoire est largement
féminin, et on peut comprendre pourquoi cet homme, immensément humain, en plus d'être
un grand séducteur, a le don de vous emporter au-delà de vos propres
rêves. Juste à penser que j'avais devant moi le plus grand acteur, suffisait
à me combler. Alors, imagine lorsqu'il s'est mis à chanter les mots d'une autre
de mes idoles. Le duo parfait ! En revenant, je me suis mis à écouter tout
plein d'entrevues sur YouTube. Et y'en a ! Je vais en choisir quelques-unes
pour mon texte, qui devrait en être un assez dithyrambique merci. Voilà,
j'espère que ça te résume grosso modo mon état d'âme à propos
de cette soirée que je qualifierais de monumentale. J'ai acheté
le CD et comme tu peux te l'imaginer, je me laisserai à nouveau bercer par
cette voix unique au courant de la journée. Ce soir, on va voir The Halfbread
technique à la Bordée. Apparemment que c'est quelque chose, comme dirait
l'autre. Hâte de voir ça...
Bonne
journée.
Louise
Mardi soir, le 22 mai dernier, moment bouleversant vécu dans la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. Deux âmes en une, un chant venu dont ne sait vraiment où...Barbara, cette fée que j'aime depuis La Louve (1973) et Gérard Depardieu, ce monstre que j'aime depuis Les valseuses (1974), réunis le temps d'une soirée remplie d'émotions. Avec Gérard Daguerre, le pianiste magicien, accompagnateur de Barbara pendant quelques 17 ans, rien ne pouvait être plus géant que la mémoire de la voix de cette grande dame de la chanson française.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1102355/entrevue-gerard-depardieu-barbara-quebec
Barbara, que j’ai vu le 8 mars 1975 (tiens, le jour de la
femme…qui chante) en compagnie de Diane Demers à la Place-des-Arts de Montréal
alors que j’avais 18 ans….Des souvenirs me reviennent, ceux que ma mémoire de
jeune femme amoureuse de cette grande dame avaient engrangés durant les jours
sombres de grande noirceur, ceux qui étaient accompagnés de quelques-uns de mes
soleils noirs …par la voix de son magnifique interprète, sont revenus …dans
l’eau du paysage où se mirent vos visages...
http://paperjam.lu/news/gerard-depardieu-je-suis-une-femme-qui-chante
http://paperjam.lu/news/gerard-depardieu-je-suis-une-femme-qui-chante
Photo: L.Langlois
Il y a quelques vingt ans, je composai des poèmes inspirés des chansons de Barbara ainsi que des films qui ont marqué la carrière de ce géant cinématographique qu'est Gérard Depardieu. En voici quelques uns.
C'EST L'OISEAU DE BARBARA
Illustration: L.Langlois
LE SEUIL DES FROIDURES
Montage photo: L.Langlois
C’ÉTAIT POUR MOI COMME LIRE UNE HISTOIRE À UN ENFANT QUI S’ENDORT, QUE NOTRE VOIX EMMÈNE DANS SON PROPRE MONDE, LÀ OÙ L’IMAGINATION PEUT TRAVAILLER. LOIN DES ÉCRANS. C’EST CETTE MÊME SENSATION QUE J’AI CONNUE DANS LES CONCERTS DE BARBARA. ET C’EST LA RAISON POUR LAQUELLE LES GENS L’AIMAIENT TANT.
GÉRARD DEPARDIEU
MONSTRE
LES PAROLES D’UNE LANGUE INCONNUE
P. 35
Photo: L.Langlois
Des rues, de la pierre, de la pluie, la nuit…Barbara à
Montréal pour la première fois, en compagnie de l’inextinguible Jean-Pierre
Ferland…Comme il n’y a pas de son sur cette archive de Radio-Canada, on se
plaît à imaginer ce qu’ils ont bien pu partager comme secrets…
LE TOUR DE CHANT DU MONSTRE
Mémoire
Tu me reviens.
Dans l'eau du paysage,
Se mirent vos visages.
Dans l'eau du paysage,
Se mirent vos visages.
Mon enfance
Il ne faut jamais
revenir
aux temps cachés des souvenirs
du temps béni de son enfance.
aux temps cachés des souvenirs
du temps béni de son enfance.
O mes théâtres
Ô mes théâtres,
Ô mes silences,
Mes paradis et mes enfers,
Mes ténèbres et ma transparence,
Ô mes étés,
Ô mes hivers,
Ô mes velours,
Ô mes amours,
Ô mes vaisseaux,
Ô mes oiseaux,
Vous avez tous le ciel immense
D'un même et multiple pays.
Ô mes silences,
Mes paradis et mes enfers,
Mes ténèbres et ma transparence,
Ô mes étés,
Ô mes hivers,
Ô mes velours,
Ô mes amours,
Ô mes vaisseaux,
Ô mes oiseaux,
Vous avez tous le ciel immense
D'un même et multiple pays.
A mourir pour mourir
Car mourir pour
mourir
Je ne veux pas attendre
Et partir pour partir
J'ai choisi l'âge tendre
Je ne veux pas attendre
Et partir pour partir
J'ai choisi l'âge tendre
Du bout des lèvres
Si vous parlez du bout des
lèvres.
J'entends, très bien du bout du cœur
Et je peux continuer mon rêve,
Mon rêve.
J'entends, très bien du bout du cœur
Et je peux continuer mon rêve,
Mon rêve.
Marienbad
Et moi, pauvre vestale, au
vent de vos envies
Au cœur de vos dédales, je n'étais qu'Ophélie
Au cœur de vos dédales, je n'étais qu'Ophélie
Drouot
Comme tous les matins,
dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus
Le Soleil noir
Et j'étais l'ouragan et la
rage de vivre,
Et j'étais le torrent et la force de vivre,
J'ai aimé, j'ai brûlé, rattrapé mon retard,
Que la vie était belle et folle mon histoire,
Et j'étais le torrent et la force de vivre,
J'ai aimé, j'ai brûlé, rattrapé mon retard,
Que la vie était belle et folle mon histoire,
L'Île aux mimosas
Il y a si peu de
temps,
Entre vivre et mourir,
Qu'il faudrait bien pourtant,
S'arrêter de courir,
Et prendre un peu de temps,
De voir les fleurs s'ouvrir,
De voir les fleurs s'ouvrir,
Entre vivre et mourir,
Qu'il faudrait bien pourtant,
S'arrêter de courir,
Et prendre un peu de temps,
De voir les fleurs s'ouvrir,
De voir les fleurs s'ouvrir,
Une petite cantate
Les anges, avec leur
trompette, la joueront, joueront pour toi
Cette petite cantate que nous jouions autrefois
Les anges avec leur trompette la jouerons jouerons pour toi
Cette petite cantate qui monte vers toi
Cette petite cantate qui monte vers toi
Si mi la ré si mi la ré si sol do fa
Cette petite cantate que nous jouions autrefois
Les anges avec leur trompette la jouerons jouerons pour toi
Cette petite cantate qui monte vers toi
Cette petite cantate qui monte vers toi
Si mi la ré si mi la ré si sol do fa
Sid'amour-à-mort
Si s'Aimer d'Amour,
C'est mourir d'Aimer,
Sont mourus d'Amour,
Seuls et Sidannés,
Les Damnés d'Amour,
A vouloir s'Aimer,
Ils sont morts d'Amour,
Sid'assassinés
C'est mourir d'Aimer,
Sont mourus d'Amour,
Seuls et Sidannés,
Les Damnés d'Amour,
A vouloir s'Aimer,
Ils sont morts d'Amour,
Sid'assassinés
La solitude
Depuis, elle me fait des nuits blanches.
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes hanches.
Elle se couche à mes genoux.
Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude...
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes hanches.
Elle se couche à mes genoux.
Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude...
Les arbres
Ces hommes debout tellement fragiles
Comme les croix d’un long cimetière
Depuis des siècles immobiles
Prisonniers d’un jardin de terre
Ce sont des fantômes admirables
Les arbres
Au bois de Saint-Amand
Bonjour l'arbre, mon bel
arbre,
Je reviens, j'ai le cœur content,
Sous tes branches qui se penchent,
Je retrouve mes rêves d'enfant
Je reviens, j'ai le cœur content,
Sous tes branches qui se penchent,
Je retrouve mes rêves d'enfant
Perlimpinpin
S'il faut absolument qu'on
soit
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Emmène-moi
Sous ciel et par-dessus
terre,
J'ai vu grandir la misère.
Je n'y peux rien. Moi, je chante,
Impudique et impuissante.
J'ai vu grandir la misère.
Je n'y peux rien. Moi, je chante,
Impudique et impuissante.
A force de
A force de m'être
cherchée,
C'est toi que j'ai perdu.
A force de m'être cherchée,
C'est toi que j'ai perdu.
C'est toi que j'ai perdu.
A force de m'être cherchée,
C'est toi que j'ai perdu.
Ma plus belle histoire d'amour
Du plus loin, que me
revienne,
L´ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin, du premier rendez-vous,
Du temps des premières peines,
Lors, j´avais quinze ans, à peine
L´ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin, du premier rendez-vous,
Du temps des premières peines,
Lors, j´avais quinze ans, à peine
L'Aigle noir
Comme avant, dans mes rêves
d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.
Nantes
Au chemin qui longe la
mer
Couché dans le jardin des pierres
Je veux que tranquille il repose
Je l´ai couché dessous les roses
Mon père, mon père
Couché dans le jardin des pierres
Je veux que tranquille il repose
Je l´ai couché dessous les roses
Mon père, mon père
Dis, quand reviendras-tu ?
Le printemps s'est enfui depuis longtemps
déjà,
Craquent les feuilles mortes, brûl'nt les feux de bois...
A voir Paris si beau en cette fin d'automne,
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne...
Craquent les feuilles mortes, brûl'nt les feux de bois...
A voir Paris si beau en cette fin d'automne,
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne...
Göttingen
Ils savent mieux que nous,
je pense,
L'histoire de nos rois de France,
Herman, Peter, Helga et Hans,
A Göttingen.
Et que personne ne s'offense,
Mais les contes de notre enfance,
"Il était une fois" commencent
A Göttingen.
L'histoire de nos rois de France,
Herman, Peter, Helga et Hans,
A Göttingen.
Et que personne ne s'offense,
Mais les contes de notre enfance,
"Il était une fois" commencent
A Göttingen.
Une petite cantate
Une petite cantate du bout
des doigts
Obsédante et maladroite monte vers toi
Une petite cantate que nous jouions autrefois
Seule je la joue maladroite
Si mi la ré sol do fa
Obsédante et maladroite monte vers toi
Une petite cantate que nous jouions autrefois
Seule je la joue maladroite
Si mi la ré sol do fa
Extraits de la bande dessinée
Gérard, cinq années dans les pattes de Depardieu
Mathieu Sapin
(Dargaud 2017)
Photo: L.Langlois
« Cette rose perpétue
la mémoire de l’artiste.
Sur les scènes de tous les théâtres où elle a
chanté,
les roses, très présentes dans ses paroles,
ont accompagné et entouré
Barbara. »
QUELQUES CRITIQUES
https://www.lesoleil.com/arts/depardieu-citoyen-du-monde-71ab8506a7f064088c2756b0b26d4e5a
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