dimanche 17 novembre 2013

L'ABSENCE DE GUERRE: Les EUX brouillés part two OU Les câlisses du pouvoir




Lorsque nous avons appris en avril dernier, lors de la présentation de la saison 2013-2014 du Théâtre Trident, que L’ABSENCE DE GUERRE y serait montée, A. et moi n’avons pu nous empêcher de pousser un léger cri de satisfaction. Le plaisir immense que le Trident nous faisait ! Un cadeau tombé de la bouche " à oreilles " d’Anne-Marie Olivier, nouvelle directrice artistique et co-directrice générale du Trident. Quelle bienfaisante surprise avions-nous eu en assistant à cette pièce présentée dans le grand petit théâtre de Premier Acte. C'était en novembre 2011, à peu de jour près la même date...




En descendant les escaliers qui nous menaient à la salle Octave-Crémazie, je remarquai une jeune femme aux cheveux noirs courts, vêtue élégamment, contrairement à cohorte de spectateurs, elle ne portait pas de manteau, elle tenait simplement un lys calla entre ses mains. Intriguant, mais bon, nous sommes au théâtre après tout et... tout peut y arriver…





De retrouver au Trident presque toute la même bande de merveilleux comédiens qu’en novembre 2011, Catherine Hugues et Claudiane Ruelland ayant été remplacées par Andrée Samson et Alexandrine Warren, fût tout aussi emballant. La scène du Trident étant tout de même plus vaste que chez Premier Acte, la direction a bien pensé en y assiégeant les spectateurs des premières rangées. Ainsi, nous avons pu retrouver de cette atmosphère intime qui baignait les parlementaires de la première création. Le bal masqué des aspirants pouvait commencer, nourri par le dense de la pluie de novembre et le feu sauvage de l’espoir. Le bouton de la fièvre électorale était mûr pour éclater sous le soleil de Londres...  

Normand Bissonnette s’est à nouveau surpassé avec son rôle de Georges Jones, chef du parti de l'opposition. Touchant, drôle, humain, fumeur mais pas fumiste, il vole le show de ses propres étincelles. Mais comme c’est avant tout un gars d’équipe, il laisse continuellement le plancher à ses ouailles:

Jean-Michel Déry, toujours aussi intensément beau à voir s’accomplir, la rigueur et la concentration étant ses meilleures alliées; Vincent Champoux, tout simplement lumineux; Israël Gamache, Marc Auger Gosselin, Jean-René Moisan, retenus, soutenus, continus; Joanie Lehoux, douce et forte à la fois, sensible et avenante; Marie-Hélène Lalande, passionnée et résolue; Laurie-Ève Gagnon, énergique et travailliste; Jessica Ruel Thériault, drôle et pleine de bonne volonté, (c'est elle que j'avais croisée dans les escaliers); Andrée Samson, Alexandrine Warren, discrètes et efficaces, et Jack Robitaille, distant premier ministre réélu de justesse par quelques sièges, qui trône ses mots et traîne…sa femme.

Une autre excellente job de tête de la part des ÉCORNIFLEUSES. On se pense toujours en plein Carrefour international avec leurs productions. Leur théâtre de réflexion n'occasionne jamais de courbatures au cerveau, au contraire, il le muscle en lui étirant son génie. 



À quelques jours du cinquantième anniversaire de la mort de John F. Kennedy, et à quelques heures de notre éternité, sommes-nous en droit de se demander QUAND, COMMENT et finiront par pactiser afin de faire aboutir l’abcès gorgé de pus dans lequel y baigne le virus de la $$$$acro-$$$$ainte politique, celui qui défigure jour après jour le doux visage de la paix maquillée par les atrocités de la guerre.





Aujourd'hui lundi, soufflera tempête sur la vallée du Saint-Laurent. Il y aura des hurlements dans tous les parlements. Les couloirs se rempliront de faux silences. Il y aura des hommes et des femmes qui se défonceront à refaire, ou à défaire, l’image d’anciens innocents pour les transformer en gens « avec une marque ». Sur les bureaux des impuissants, reposeront des bouquets de roses rouges offertes par des entrepreneurs en destruction…

Demain vendredi, comme un air de Kennedy Death’s Day...





ABSENCE OF WAR 
DOES NOT MEAN PEACE


(WARNING aux petites oreilles fragiles)


Silently we have been observing you
Watching closely your every move

Taking notes of your sickening motives

Gaining information of your forces

Preparing our men for the impending fight

As the ultimate plague is upon us


[Cho:] 


Absence of war does not mean peace
It is just a temporary phase

When all hell breaks loose

It is the war to end all wars



Silently all the killing will start

We will hunt you down one by one
We will destroy all your religious relics
We will burn down the places of worship
We will cut all your children's throats
And bury them under camel shit


IMPALED NAZARENE



PHOTO CHRIS YOUNG, LA PRESSE CANADIENNE
9 novembre 2013, montréal



L’ABSENCE DE GUERRE

Texte : David Hare
Traduction : David Laurin
Mise en scène : Édith Patenaude
Scénographie : Gabrielle Arsenault
Costumes : Maude Audet
Éclairages : Jean-François Labbé
Musique: Mathieu Campagna
Vidéo : Vincent Champoux - Marilyn Laflamme


Photos du spectacle:



Texte sur L’ABSENCE DE GUERRE version Premier Acte







4 commentaires:

  1. via facebook 18-11-2013
    Wow, merci beaucoup! C'est toujours un bonheur pour nous de voir que notre travail est apprécié, surtout lorsqu'il est question de ce texte. Il est tellement important pour nous de le transmettre, et de voir que d'autres personnes perçoivent aussi l'importance de ces mots, ça nous touche et nous confirme que nous avions raison de monter ce spectacle.
    Merci beaucoup, je garderai précieusement votre envoi!
    Joanie Lehoux

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  2. via facebook 18-11-2013

    Merci! C'est gentil!
    Jean-René Moisan

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  3. via facebook 18-11-2013
    Merci!
    Édith Patenaude

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  4. via facebook 18-11-2013

    Merci Louise! ;-)
    Jean-Michel Déry

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