La petite bergerie
La frontière
Aujourd’hui je retourne
À la frontière
À la frontière
Je dois encore traverser
C’est le vent qui me commande
Et me pousse à la frontière
Et efface le chemin
Qui disparaît derrière moi
Je me traîne sous le ciel
Et les nuages d’hiver
C’est le vent qui les commande
Et personne ne peut les arrêter
Parfois combat sans pitié
Parfois danse
Et parfois…rien
Aujourd’hui je traverse
La frontière
Sous le ciel sous le ciel
C’est le vent qui me commande
Sous le ciel acier
Je suis le point noir qui avance
Aux abords de la chance
Cette expression date du
XVIIIe siècle. A l'époque, un râtelier était une mangeoire accrochée au mur et
facilement accessible à tous les animaux, il était donc facile de manger dans
celle du voisin ! Adaptée aux hommes, cette expression signifie profiter de
quelque chose sans scrupule.
L'internaute
Oeufs sur une plante
« Au théâtre, on ne sait à
peu près jamais à quoi s’attendre. C’est un risque à prendre. Ça fait partie du
plaisir, mais seulement une fois qu’on est convaincu. Ça fait peur quand on
n’est pas convaincu. »
Alexandre Fecteau
Voir 14 novembre 2013
Chenille se nourrissant
Commentaires entendus quelques instants après la fin des applaudissements:
«Comme quoi faut jamais se fier aux
critiques » et « La journaliste était complètement dans le champ » et puis : «elle devait être dans son spm» !
Je me suis
dit : mais y’a donc ben du monde qui lisent les critiques !
En arrivant de FRONTIÈRE,
je relis donc la fameuse critique:
La première
fois que je l’ai lue, j’ai pensé qu’elle avait ses raisons d’avoir été aussi
négative mais qu’elle avait peut-être aussi un peu exagéré. Je me suis dit on
verra après avoir vu...et entendu…
Avant la
représentation, mon voisin de droite a pris soin de me glisser à
l’oreille : bien hâte de voir ça, avec la mauvaise critique qu’il y a eu.
Puis chut! Silence, ça tourne...
Début de la chrysalide
Faut être
honnête, elle n’avait pas tout à fait tort pour quelques-unes des raisons
énumérées ci-haut. Lors d'un long repas, qu'il soit gastronomique, traditionnel ou moléculaire, y'a toujours quelque chose qui sera plus ou moins à notre goût. Pour FRONTIÈRE, disons que la mise en bouche était plutôt ordinaire, mais que l’entrée, le plat
principal, le vin et le dessert ont été des plus satisfaisants au point de
vue présentation, goût et digestion.
J’ai pensé qu’elle
n’avait peut-être pas dû apprécier le
fait qu’immédiatement après la pièce certains spectateurs, comme A. et moi, riaient, alors qu’ils auraient probablement dû pleurer. C’est peut-être vrai. Mais c'est pas de notre faute si Nancy Bernier et Hugues Frenette, déguisés en Mrs et Mr Dallas, étaient tout à fait hilarants dans leurs caricatures de parvenus
américains qui se pensent au-dessus d’à peu près tout ce qui bouge sur cette
terre. La fin, il est vrai, était d’un
tragique à couper le souffle. J’ai vu des yeux se couvrir de lacs salés, des
soupirs de tristesse sortir des cœurs serrés et des mains applaudir
suffisamment pour que l’on constate de visu que cette pièce-là avait fait
bouger plusieurs émois en nous.
Chrysalide
On dira de
ceux et celles qui sont abonnés aux différents théâtres de la ville qu’ils sont
soit de fervents passionnés soit des amateurs qui bouffent à tous les
râteliers. Pour les uns, je dois sûrement faire partie de la première
catégorie, pour les autres, de la seconde.
On ne pourra jamais plaire à tout le monde et à son père. La journaliste, comme nous, a droit à son opinion, c’est une critique professionnelle
après tout, et nous, que de simples
amateurs, qui viennent vivre quelques heures dans le noir pour se faire raconter
des histoires qui ne font peut-être pas toujours « notre affaire » mais
qui ne nous laissent jamais indifférents.
Quoique il se soit passé de bien ou de
mal entre les murs tapissés de répliques « remplis de longs textes remplis de
maladresses ou de métaphores doucereuses », le chant de la pluie mexicaine, accompagné de celui douloureux d’une mère aimante étreignant dans ses bras un
fils envolé au pays des monarques, aura fait la job aux multiples têtes grises, blanches,
noires, blondes ou rouges assises à LA BORDÉE jeudi soir dernier.
Mais qui sommes-nous donc ?
Des
intellos, des vieux, des snobs ?
Ce soir dans les boîtes d'appréciation du
public après la représentation de Frontières au théâtre de la Bordée : sur une
cinquantaine de votes, 6 "un peu", 0 "pas du tout" et la
balance dans "beaucoup" et "à la folie". Les acteurs sont
contents.
Hugues Frenette
facebook
8 novembre 2013
Et c’est ce qui compte, han ? ;-)
Louise Langlois
Hugues Frenette
Photo: Nicola-Frank Vachon
Que voulez-vous, j’ai
toujours eu un faible pour ce comédien qui ne cesse de me toucher, rôle après rôle, scène après scène. Même chose pour Christian Michaud. C'est un gros plus quand j'ai la chance de les voir jouer ensemble. Très souvent, ce sont eux qui amèneront un spectateur " occasionnel " à vouloir les
revoir dans une autre pièce. Au fur et à mesure, s’y ajouteront d’autres
figures, émergentes ou vieux de la vieille. On fera ensuite connaissance avec des
metteurs en scène et des auteurs. Puis des scénographes, des éclairagistes, des
musiciens. On se
mettra à en reconnaître au restaurant, à la librairie, dans
les galeries, sur la rue, dans le bus, au marché, dans un café, mais rarement à
l’église. Ils deviendront peu à peu
comme cette famille reconstituée de membres plus ou moins affiliés que l’on revoit une couple de fois par année. Et le plus beau paradoxe: c’est lorsqu’ils sont le plus
« occupés » qu’on aime le plus aller les « déranger ». En première classe ou en économique, les paysages qu'ils occupent sont toujours offerts en panoramiques et en 3D. On ne va pas au théâtre pour y faire du social ou du m'as-tu vu, on y va pour cheminer avec ceux et celles qui font que malgré tout the show must go on.
Sortie
Josiane Desloges ne critique pas que le
théâtre au Soleil, elle dissèque les divers spectacles de danse présentés à Québec, chronique également les arts visuels. Et elle le fait très bien. J’ai déjà eu l’occasion de la rencontrer
lors de différents spectacles on ne peut plus saisissants, dont ceux des théâtres Péril et
de l’Urd. Elle préfère des cas plus lourds, plus goûteux, épicés rare, avec une langue plus crue. Elle aime le troublant et le décadent et je la comprend à 100 % puisque je suis également une disciple de ces pièces qui vous rentrent dedans à coups de crosse, de balai, de pieds et de poings. Un peu comme le bouleversant VISAGE DE FEU de Marius
von Mayenburg du Théâtre Blanc qui « nous donnent une gifle en plein visage,
qui dérange, déboussole et questionne. »
Râtelier
Je reviens au
drame qu’Isabelle Hubert et Jean-Sébastien Ouellette ont choisi de monter à La Bordée; une pièce à leur goût, qui reflète leurs valeurs
humaines. J'ai pensé que c’était tout à leur honneur car je suis persuadée
qu’il n’y avait pas que des Josiane Desloges dans l’assistance ce soir mais d’anciens
abonnés du Trident, qui ont dévié vers la Bordée: des têtes blanches, qui aiment
souvent des histoires plus " classiques ", pas trop compliquées, mais qui savent les
toucher de la tête au cœur. Mais aussi des têtes grises, des intellects, des culturels, des " permanents ", qui aiment débouler dans les escaliers de secours de l'alternatif ou se faire tasser dans les ascenseurs pour l'échafaud. Et des " occasionnels ", qui de temps en temps font un move vers un théâtre pour se changer du salon où trône la 60 pouces. Et les nouveaux arrivants, ceux et celles qui pour la première fois se voient dans le miroir...
Les ailes se déploient
Je ne crois pas que la critique se foute de ce que les spectateurs en pensent mais qu’elle se dise que ceux et celles qui ont apprécié FRONTIÈRE ce soir se foutaient royalement, et en majorité, de sa critique. Fausse balle ? Strike-out ? De toute façon, on sait tous que cette partie-là est finie, mais que la saison est loin d’être terminée.
En apercevant le
programme avec le mot SUPPLÉMENTAIRES pour les 20 et 27 novembre, A. et moi
avons échangé un petit sourire en coin qui en disait long. Mais c’est sans
rancune aucune, car au pays des accommodements plus que raisonnables, on peut
bien accorder un petit pardon de temps en temps. Mais WATCH OUT si ça se répète
trop souvent. À bon entendeur, salut.
Une interview intéressante pour comprendre la critique:
http://laprincesseaupieddelescalier.wordpress.com/2013/06/05/josianne-desloges-je-critique-donc-je-suis/
Une interview intéressante pour comprendre la critique:
http://laprincesseaupieddelescalier.wordpress.com/2013/06/05/josianne-desloges-je-critique-donc-je-suis/
***
Après autant de mots, je
ferais peut-être mieux de me taire et laisser faire pour mes impressions
personnelles sur la pièce, mais je me permettrai tout de même quelques mots pour
l’auteure et le metteur en scène afin de les remercier au nom de tous ceux et
celles qui ont été touchés par leur drame émouvant et qui n’ont pas toujours
les mots pour le leur dire ou le leur écrire.:
« Merci pour cette île d’espérance au
milieu d’une terre de survivance, pour le sang précieux sur cette autre robe…Et si demain soir il y a de
la trempette mexicaine aux haricots noirs pour accompagner des chips de tortillas sur
ma table ancestrale, c’est qu’il y a eu, a et aura encore du partage au milieu d’elle. »
La Llorona
Ever away from seeing more than life
The morning lies miles away from the night
No man ever could steal her heart
But With bright gold coins I'll take my shot
And all it takes to fall
If you don't walk, might as well crawl
All it takes to fall
What a quiet world after all
Of the things that you guessed will come
What a moment it was after all
Beirut
Extrait de MARCH OF THE ZAPOTEC
2009
« Amenez du monde avec
vous, mais choisissez intelligemment votre spectacle
et surtout accompagnez-le. »
Alexandre Fecteau
VOIR 14 novembre 2013
En fin février, commence
la migration printanière du Monarque vers le nord. Femelles et mâles volent en
groupes séparés, vite et haut, jour et nuit, sans se nourrir. Il est capable de
couvrir plus de 2000 km lors de son voyage et vole une distance d’environ 30 km
par jour. LE VENT AIDE À RENDRE LE
VOYAGE PLUS FACILE.
THE BEAST
Via facebook, le 24 novembre 2013:
RépondreSupprimerMerci beaucoup...
Jean-Sébastien Ouellette