Photo: L.L.
Saint-Roch
Saint-Roch
Prise le 13 janvier 2014,
soir de la représentation au Périscope
Think I'll buy me a football team.
Pink Floyd
Pink Floyd
Le fameux juron VIANDE À CHIEN du célèbre Séraphin de
Jean-Pierre Masson a bercé pendant longtemps mes tendres oreilles d’enfant. Je
me souviens de mon oncle Gilles qui nous l’imitait parfaitement durant le temps
des Fêtes ou à l’occasion d’une quelconque réunion familiale, nous étions
toujours aussi étonnés de l’entendre. LES BELLES HISTOIRES DES PAYS D’EN HAUT,
c’était LE téléroman, après LES PLOUFFE. La pauvre Donalda, fille de Bidou, le fringuant
Alexis, le bougonneux curé Labelle, le placotteux père Ovide, joué par Pierre Daigneault (qui habitait la
rue De Galais à Laval, la même que nous, que mon père connaissait par affaires pour y avoir joué de la trompette
dans l’une des soirées qu’il animait), et plein d'autres comédiens qui ont contribué au mythe qu'a créé Claude-Henri Grignon, mythe qui serait revu par Alexis Martin, Jonathan Gagnon et Frédéric Dubois, qui lui le mettrait en scène. De quoi nous intriguer et
comment !
Le trio infernal
Jonathan, Frédéric et Alexis
Parce que rien n’a vraiment changé. Tout est pareil ou semblable. L’or est
encore à vendre. L’argent à acheter. Le lait, la viande, les céréales, le
pétrole, le bois, la terre, tout est matière à spéculer. On achète, on vend, on
fait faillite, on emprunte, on hypothèque, on revend, on rachète, on s’amuse ou
on végète…La bourse c'est la vie quoi ! Pis le soleil....
Illustration: L.L.
Le soleil emmène au soleil
et la pluie se répand
quelque part dans un autre univers
Jean-Pierre Ferland
LE SOLEIL EMMÈNE AU SOLEIL
Séraphin est froid, sa femme belle, et leur
décor est à leur image. L’écran, l’objet le plus précieux au centre de cette maison
sans âme, qui nous instruit de la fonte des glaciers, des marchés boursiers,
des vols, des meurtres, des révolutions, des statistiques, de l’angoisse
cosmique ou du jour où Brad Pitt fût atteint de paranoïa. L’écran des jours sans
reflets, le temps qui s’y perd, le temps qui s'y gagne. Le temps, frère aîné de l'argent. La petite gorgée de vin diluée avec de l’eau
pour étirer la sauce claire de la sensation de ce semblant de bien-être social. Comment
ne pas s’être senti désillusionné devant ces vies sans vie ?
Les arbres ont-ils de quoi mentir ?
Le ciel est-il plus haut qu’ailleurs
À Sainte-Adèle P.Q. ?
La montagne a-t-elle un sourire
Et la rivière, quelques pleurs
À Sainte-Adèle P.Q. ?
Jean-Pierre Ferland
LE SOLEIL
Dans la cabane Fisher-Price du loup du Chien d’or street,
à
l’abri des regards sans lumière,
celle sur ses trésors et trophées de poussière,
scènes noires de l’usurier,
démangeaison de la varice…
Sébastien Dodge a particulièrement retenu mon attention avec son Séraphin froid et sombre; il y était
pour beaucoup dans le jeu des autres protagonistes dont la lumineuse Noémie O’Farrell
qui, comme à son habitude, nous a transportés au-delà du réel. La naïveté avec
laquelle elle jouait apportait une note humaine à ce drame domestico-social.
Quant à Jonathan Gagnon, toujours aussi convaincant et touchant, quel que soit
le genre de personnage qu’il interprète, il aura à nouveau fait reluire son talent.
C’est la voix reconnaissable à mille lieues de Robert
Lepage qui nous avait introduit dans cette nouvelle histoire des pays d’en haut. Et à
la fin, ce fût celle d’un autre Lepage, Roland, doyen des comédiens de Québec, que
nous voyons de moins en moins sur scène mais que nous côtoyons régulièrement en
tant que spectateur. C’est toujours une réjouissance de le voir aussi pétillant
de jeunesse, aussi vivant, aussi disponible. On le manque et on lui manque.
JOS (MELOCHE) DESROCHERS
VIANDE À CHIEN
« Le jeu est truqué. On ne peut pas gagner. Le loup retombe
toujours sur ses pattes parce qu’il est parvenu à nous convaincre que, s’il
s’effondre, nous aussi. »
David Desjardins
LE DEVOIR, 18 janvier 2014
DOLLARS AND
CENTS
RADIOHEAD
You don't like living in a business world
You don't have goals and you never stay
There are no more goals in our liberal world
Living in times when I could stand it
Bidou: masculin
(Québec) Argent, monnaie
Mon frère m’a donné des bidous
La danse à Séraphin
Golden boy (litt. en anglais garçon en or, ou simplement as) désigne dans son
acception commune un trader ou boursier sur les marchés financiers.
Le Fonds lance et compte lors de l'annonce
spectaculaire de l'investissement dans le club de hockey Les Nordiques de
Québec, le 29 novembre 1988. Le PDG Claude Blanchet (deuxième à droite) est
tout sourire aux côtés du président des Nordiques, Me Marcel Aubut (troisième à
gauche). (Photo Alain Gauthier)
« Les pertes dans les
élevages ont été phénoménales en 2008 et en 2012. Selon la firme CattleFax [qui
fournit des informations sur les marchés du boeuf], chaque bouvillon mis en
marché représentait un déficit de 200 $ sur leur coût de
production», explique Anne Fornasier, agro-économiste à la Fédération des
producteurs de bovins du Québec (FPBQ).
VIANDE SUSPENDUE
Hommage à « UN HOMME
ET SON PÉCHÉ »
MONEY
THE
FLYING LIZARDS
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