ENVAPEMENTS: BONNE RETRAITE, JOCELYNE : la loi de la jungle

dimanche 3 mars 2019

BONNE RETRAITE, JOCELYNE : la loi de la jungle

Pauvre Jocelyne,

Pauvre Viviane

Pauvre Ève

Pauvre mon oncle Paul

Pauvre Jean

Pauvre Brigitte

Pauvre Jeanne

Pauvre Justin

Pauvre Keven

elquidam

2 février 2019

Une heure et quart de ce pauvre monde qui nous entoure ici et là, dans les jungles d’un monde avarié. En pays de reconnaissance, au centre, à gauche ou à droite, ou aux extrêmes, comme le vrai monde de Fabien Cloutier, celui qui nous emmène dans les profondeurs étroites de nos cavernes sentimentales. Cette famille (re)(dé) composée de re : re : re : re :, qui pète de la broue de mousseux cheap et quelques-unes des plus précieuses cordes de son arc-en-ciel de rêves unicolores. Dans le cabaret nocturne des fêtes de famille plates, pas grand lueur d’espoir…

Pauvre Jocelyne, qui voulait pourtant si bien faire en invitant les siens à venir célébrer SA retraite d’un gouvernement qui continuera pourtant à bien vivre sans elle et ses précieux services…Pauvre Brigitte, qui aurait peut-être du disparaître de la circulation familiale AVANT que le drame de chacun n’éclate en plein milieu cette belle soirée d’été. Pauvres eux autres, c’est pas parce qu’on riait de temps en temps que c’était drôle. Et que dire de cette ambiance sonore quelque peu mystifiante sinon qu'elle nous "prévenait" du fiasco familial qui nous éclaterait en pleine poire comme disait l'autre...

SOMEWHAT DAMAGED

So impressed with all you do

Tried so hard to be like you

Flew too high and burnt the wing

Lost my faith in everything

Fabien Cloutier, le maître des clefs de cette dramaturgie qui commence drôlement à nous rentrer dedans. Après son touchant BILLY, LES JOURS DE HURLEMENTS et le non moins poignant POUR RÉUSSIR UN POULET, on a presque peur de sa prochaine pièce et c’est ça qui est BIEN TANT MIEUX. Parce qu’il faut BIEN finir un jour par voir et pas toujours essayer de comprendre le paquet de travers qui nous entravent dans nos belles grandes relations, amicales et/ou familiales. Parce que c’est de ÇA qu’on parle entre nous, quand on est sur la ligne avec sa mère, son frère, son fils, son chum. Parce qu’il faut gratter le bobo jusqu’à l'os juste le temps qu’il se mette à saigner. Parce qu’il faut que ça fasse mal une fois de temps en temps. Parce que la guérison, après ÇA, c’est long longtemps…des fois…