vendredi 5 mars 2010

OCTOBRE 70: Dans la chaleur de la rue Armstrong

Jacques Rose à son procès

http://archives.radio-canada.ca/guerres_conflits/terrorisme/clips/12471/


Francis Simard est un homme dangereux. Il l’était, il y a trente ans. Il l’est encore aujourd’hui. Plus que jamais. C’est pour ça que je l’aime. Comme mon frère.

Pierre Falardeau




Pour une fois, il n'y avait aucun écran de télévision, qu'un simple ray-dio dans lequel on syntonisait CKAC, le poste " officiel" de la crise d'Octobre...Ce soir, dans la Caserne Dalhousie d'Ex Machina, sur trois étages, le public, et au plancher, dans l'arène, les acteurs. Un peu comme des prisonniers pris dans le feu de l'action du grand silence des hommes. La beauté d'un ensemble. Une confrérie. De la croyance. De la défaite. Du brasse-camarade, un peu comme dans une équipe de hockey, avec un gardien, des attaquants et des défenseurs. Une joute qui finit mal pour certains d'entre eux. Quatre hommes qui en détiennent un autre. Des hommes/canons. Des hommes d'action, pas des pousseux de crayon. Quelque chose comme du bon malaise. Les dernières vingt minutes de la pièce de résistance, des instants que nous, têtes grises et blanches de la moyenne vieille garde, ne sommes pas prêts d'oublier. Avec en prime les bonnes odeurs de la cuisine: spagat " à la Elvis Gratton " et poulet BB-Q délivré de ses pleumats du saint hubertlambert, mais pas celle des tripes du ministre sur la bolle, ni celle des maux de coeur à régurgites du gros. Une ride en char à cinq dans le noir qui fait peur, une autre dans le métro à travers la magie de l'éclairage. Un rond de poêle allumé. Une apocalypse de salon mortuaire. Une rage en or animée du désir de la justice, mais aussi de l'injustice et de beaucoup de... responsabilité.

OCTOBRE 70, comme si nous avions été nous aussi détenus, et libérateurs. Dans cette maison de la rue Armstrong, avec l'gros et le p'tit, nous faisions équipe...Octobre 70, un épisode sanglant dans cette maxi-série d'un automne plus rouge qu'à l'accoutumée. Une mise en scène parfaite pour nous, spectateurs, on ne pouvait mieux espérer pour... juger.

Merci à Martin Genest et à ses " joueurs ":

Vincent Champoux/Pierre Laporte
Lucien Ratio/Bernard Lortie
Éric Leblanc/Jacques Rose
Louis-Olivier Mauffette/Paul Rose
Renaud Paradis/Francis Simard

Merci également au scénographe, Jean Hazel, pour l'audace de nous avoir assis en haut dans la zone de l' (in)-confortable et au reste de son équipe: Stéphane Caron à l'environnement sonore, Louis Xavier Gagnon Lebrun aux lumières, Lionel Arnould aux projections vidéo, Huguette Lauzé aux costumes, Adèle Saint-Amand, la reine des pitons, à la régie, sans oublier François Leclerc, à la direction de production et technique, Caroline Martin et Jean Bélanger, pour l'assistance à la mise en scène.






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