jeudi 3 octobre 2019

MIRO À MAJORQUE UN ESPRIT LIBRE: l’enfance de l’or

Photo: L.Langlois
5-09-19

N’IMPORTE LEQUEL ACCIDENT EST BON.
J’ATTACHE BEAUCOUP D’IMPORTANCE AU CHOC INITIAL.
C’EST LA MATIÈRE QUI DÉCIDE. C’EST LA MATIÈRE QUI COMMANDE TOUT.
LE KÜ, C’EST LE VIDE, MAIS C’EST AUSSI LE CIEL. 

Joan Miro

Photos: L.Langlois
5-09-19

 Jeudi 5 septembre 2019, visite dans l’atelier de JOAN MIRO. Une visite que j’attendais depuis fort longtemps. Installée dans le Pavillon Lassonde du MNBAQ, dans la Catalogne du peintre natif de Barcelone, cette exposition MIRO À MAJORQUE UN ESPRIT LIBRE m’a rappelé pourquoi j’étais tombée un jour amoureuse de ses œuvres. 

Autoportrait
5-09-19

Je devais avoir seize ans lorsque je le découvris via M. Patrick J. Nestor, un artiste peintre de Laval-des-Rapides qui m’a ouvert et l’esprit et le cœur à la poésie du mouvement surréaliste dont celle de quelques  peintres catalans, dont Salvadore Dali, bien sûr. Miro faisait partie de ceux que j’admirais le plus. Il a été suivi de René Magritte, Marcel Duchamp, Francis Picabia, Pablo Picasso, Giorgio de Chirico, Paul Klee, Frida Khalo, Jean-Paul Riopelle, Henri Matisse, Jean Cocteau, Alfred Pellan, Francis Bacon et plusieurs autres. En fait, tous ceux qui interprétaient la vie autrement qu’avec des beaux grands paysages bucoliques. Et c’est probablement grâce à ces hommes si j’ai encore l’appétit de dessiner.

HEAD OF A MAN
1937
Joan Miro

Mais ce qui m’a par-dessus tout émerveillée lors de ce passage au Pavillon Lassonde fût de constater à quel point les œuvres de Miro ressemblaient parfois à quelques-unes des miennes, celles que je créé depuis ma mi-tendre adolescence. Un jour, je me promets de scanner mon matériel confiné dans un porte-folio et quelques boites et cartables. Il y en a passablement. Mais peut-être que si je me forçais un peu, je commencerais par faire un montage de ceux que j'expose au SEUIL DES FROIDURES depuis une dizaine d'années. Voici un échantillon parmi les quelques 549 déjà exposés. Aujourd’hui, je ne me salis plus les mains avec l’acrylique, l’encre et les crayons de couleurs, je pixelise, c’est plus green



MES INQUIETS
L.Langlois alias elquidam

L’exposition est en grande partie une gracieuseté de la fondation Pilar et Joan Miro, que je visiterai probablement l’hiver prochain. Barcelone faisant partie de la première escale de ce voyage de quelques 24 jours au pays des châteaux, oliveraies, vignobles, musées et cie. Arrêt qui m’emportera dans les œuvres colorées des peintres qui ont réveillé mon imaginaire. Quelques jours plus tard ce sera une virée dans Cadaquès et Figueras, là où Salvador Dali y a procréé un certain univers de montres molles.

Panneau de bois, contreplaqué, aquatinte au sucre sur plaque de cuivre, carton, masonite, tapisserie, collage, sculpture de bronze, triptyque, encre, huile, crayon, gouache, fusain, couleurs primaires, noir et blanc, fantômes, gros yeux, trait de blanc, de la métamorphose à plein ciel, TOUT ÇA rien que pour mes yeux. Je te reverrai en janvier cher Miro…À très bientôt.

Miro
1981


Fondation Pilar et Joan Miro

FEMME DANS LA RUE
1973
LA PARTIE DE PÊCHE DES AMOUREUX 
1965

sans titre 
1973

Personnage oiseau 
1976

sans titre
1973

sans titre
1908

sans titre
1960

PHOTOS DE L'EXPOSITION
IDRA LABRIE



L'un des SANS TITRE qui ressemble à l'un de mes pixelisés. 

sans titre 
1973
MIRO

DÉFICITERRE
20-03-2009
elquidam

MATERNITÉ
1969
Bronze

Terre cuite de mon fils Nelson K.

Arbre sur le terrain du MNBAQ
Photo: L.Langlois
5-09-19



Le Louisbourg sur Grande-Allée O.,
là où une certaine Line Sirois y a habité
pendant plus de quarante ans et à qui 
je pense ENCORE très souvent...

Photo: L.Langlois
5-09-19


Et pour succéder à cette grandiose exposition,  rien de mieux que de poursuivre le chaleureux voyage ensoleillé de l’Europe du Sud...Ce sera en effet le 18 septembre que j’assisterai à cette pièce tant encensée qu’est LE MIEL EST PLUS DOUX QUE LE SANG. Cette pièce de Philippe Soldevila, un autre fils de l’Espagne, et de Simone Chartrand, que je n’avais, ô sacrilège, pas encore vue.  Cette pièce qui met en vedette les jeunes Dali, Lorca et Bunuel, amorcera notre saison théâtrale 2019-2020 au PÉRISCOPE. Mais avant, dans le décor du dernier né de nos superbes théâtres, le splendide DIAMANT, nous aura fait faire un léger détour au pays des samouraïs via LES SEPT BRANCHES DE LA RIVIÈRE OTA de l’éminent Robert Lepage. Cette fresque de quelques sept heures, que j’avais vue il y a 23 ans dans la défunte église Saint-Vincent-de-Paul, là où j'y croisai pour la première fois le regard du jeune assistant de Robert Lepage, un certain Philippe Soldevila…Les boucles finissent toujours par se boucler…

LE MIEL EST PLUS DOUX QUE LE SANG
Salvador Dali


Autre autoportrait 
le même jour


Le souvenir "physique" de cette visite: 
des autocollant pour achever la toile de 
LA FERME 
1921-22
Photo: L.Langlois