mardi 24 novembre 2020

La mort de Mistral

 CHRISTIAN MISTRAL, écrivain, poète, parolier et pionnier des blogues littéraires québécois, est parti sans trop faire de bruit faire le plus long de ses voyages...

Je n'oublierai jamais la première fois que je l'ai vu au Salon du Livre de Québec. Il avait une grosse tache de vin sur son T-shirt blanc usé. Mais lorsque ses grands bras m'ont enserrée en signe de reconnaissance, j'ai vraiment cru qu'il était un Vautour. Nous avons développé des liens via son blogue et quelques échanges personnels. C'était l'époque des grandes correspondances entre des auteurs blogueurs professionnels et quelques admirateurs amateurs dont je faisais partie.

Des mots, beaucoup trop de mots quelques fois, comme des plumes qui chatouillent les pieds mais aussi comme des couteaux qui égratignent les cœurs des plus fragiles. Avec lui, il ne fallait pas lui parler d’un autre auteur, il fallait l’entretenir de lui et de son travail. Avec la gang d’écrivains qui foisonnaient à cette époque, pour moi, qui les aimais tous et toutes, c’était plutôt difficile.

Il ne m’a jamais insulté ni menacé de quoi que ce soit. C'était avant que la Vie avec son grand V ne le relègue aux oubliettes. Mistral gagnant, Mistral perdant. Cinquante-six ans, c'est bien trop jeune pour mourir mais dans son cas, me direz-vous, c’était pas mal « vieux ». Cette photo de lui est probablement l'une de ses meilleures...


Photo: Les Herbes Rouges

 

Dans ma bibliothèque, ses livres dédicacés laisseront quelques traces de son furtif passage sur terre. Je garde précieusement un article de La Presse papier dans lequel la journaliste Marie-Julie Gagnon m'avait interviewée à propos du phénomène des blogues. C’était le 2 décembre 2003, il y a presque 17 ans.

 

RIP Mistral. Bon repos. xx

 

elquidam

24 novembre 2020








samedi 28 mars 2020

LES MAINS D'EDWIGE AU MOMENT DE LA NAISSANCE:



Samedi 8 février 2020, comme première spectacle depuis mon retour d'Espagne: LES MAINS D'EDWIGE AU MOMENT DE LA NAISSANCE. Quoi de mieux qu'un bon vieux Wajdi Mouawad ! Une reprise que j'attendais depuis longtemps. J'ignorais à ce moment que ce serait fort probablement ma dernière pièce cette année au THÉÂTRE DE LA BORDÉE. Comme quoi on ne peut jamais présumer de l'avenir...

La lumineuse mise en scène de Jocelyn Pelletier a eu de quoi éblouir en masse le texte fort poignant de l'auteur libano-québécois. Et que dire des comédiens sinon qu'ils furent tous à la hauteur de cette histoire d'enfantement. Mais je suis fatiguée et je n'ai plus tellement le goût de parler de la déchirure, de celle de ces familles aveugles qui voient bien ce qu'elles veulent voir.

Le puissant trio des femmes composé de Marianne Marceau-Gauvin, Lorraine Côté et Annabelle Pelletier-Legros nous a emportés dans les lieux les plus secrets du corps humain tout en y sondant l'âme de la mort prochaine. Les hommes qui jouaient plus rudement sur le deuxième trio, Lucien Ratio, Samuel Corbeil et Normand Bissonnette, nous ont rappelé à quel point c'est pas toujours facile de faire des miracles...


LES MAINS D'EDWIGE AU MOMENT DE LA NAISSANCE

TEXTE : Wajdi Mouawad
MISE EN SCÈNE : Jocelyn Pelletier
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Laurence Moisan-Bédard
DÉCOR : Jean-François Labbé
COSTUMES : Virginie Leclerc
LUMIÈRES : Martin Sirois
MUSIQUE : Mykalle Bielinski
MAQUILLAGE : Vanessa Cadrin
ASSISTANCE À LA SCÉNOGRAPHIE : Jeanne Huguenin
RÉGIE GÉNÉRALE : Marc Doucet
RÉGIE DE PLATEAU : Abel Longuépée
PHOTOS DU PROGRAMME : Nicola-Frank Vachon

BEU-BYE 2019: encore et toujours du bon stock




Déménagés à l'IMPÉRIAL BELL pour leur sixième saison, PRODUCTION DU TEMPS QUI S'ARRÊTE a mis le paquet pour 2019. L'équipe comptait deux nouvelles recrues: MÉLISSA BÉDARD et NICOLAS DROLET, tous deux excellents. La grouillante mise en scène de LUCIEN RATIO a une fois de plus fait mouche. Les superbes chorégraphies d'ARIEL CHAREST déménageaient les 7 mousquetaires dans tous les sens des coups d'épées pas toujours donnés dans l'eau. Et si je me fie à ce qui se passe en ce moment dans le monde entier, j'espère qu'ils nous reviendront avec un BEU-BYE 2020 qui promet d'être probablement plus que mémorable.






CONTES À PASSER LE TEMPS 2019: 9 ans déjà


Photo: David Mendoza Helaine 


C'était le dimanche 22 décembre 2019. Déjà presque trois mois. Le temps passe, oui, le temps passe très vite. Trop excitée et occupée à préparer ce voyage en Espagne qui me sortirait de l'hiver pour quelques 25 jours, je n'avais pas tellement la tête à écrire, mais plutôt à rêver...Mais voilà, j'en suis revenue de justesse et avec tous mes morceaux. 

De cette soirée de contes je me souviens bien sûr des brillantes performances d'artistes qui en ce moment-même doivent se demander s'il y aura une dixième édition. J'ose espérer que le microbe qui terrorise la planète en ce moment, fera partie d'un passé pas trop simple à vivre. 

Mary-Lee Picknell, Marc-Antoine Marceau Lorraine Côté, Nicola-Frank Vachon et bien sûr, Sophie Thibeault et Maxime Robin, les grands manitous de cet autre magnifique après-midi, nous ont à nouveau remplis de joie, de chaleur et d'humanité. 

Il n'y aura pas d'autres mots ni photos, mais une critique du SOLEIL ainsi qu'une vidéo publiée sur facebook. Ce sera ce qui m'en restera.