dimanche 10 mars 2013

LE 20 NOVEMBRE : E F T R M, that’s it !


LE 20 NOVEMBRE
La couleur sombre du verbe mortel





Comme l’autre         fois
Comme au grand jamais
Rien      de          déjà vu
Ni de    déjà      entendu
Que des anges
Que des ondes
Venus nous désaxer de notre centre
Venus nous écarter de tous nos sens
Le Terrifiant avec les Terrifiés !
Un résident de l'Enfer
Un Intolérant d'humanité
Le weird sans le cool
Le bien avec le mal
Le temps d’une chasse à l'inconfort 
Pour le RésistantX




Christian Lapointe ne fait jamais rien comme les autres. Il attente à nos intentions d’assistant(e)s. Il croît avec l’usage. Sa théâtralité ne s’obtient pas toute seule. Il fait participer amplement son public, celui qui est encore une fois venu vivre son nouvel objet. Le Théâtre des Sybillines en est un autre qui ne fait rien comme les autres. La qualité et l’originalité de ses productions ont le pouvoir de déranger, pour le meilleur, jamais pour le pire (dans mon cas). Il y avait un air semblable de LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS qui flottait dans la salle Multi de Méduse. Nous étions en pays de re:re:re: connaissance...

JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE TU JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE JE


Sebastian Bosse, l'auteur de l'attentat, est le seul à avoir perdu la vie dans ce terrible attentat survenu en 2006. Aucun des élèves de l’école d’Emsdetten n’est mort de son dégoût de vivre.

 I like the Simpsons.
I don’t like comics at all,
 but I love the Simpsons





Dernières pages d'une vie sans vie


Christian Lapointe a sabordé tous nos sens. La longue portée de son regard a transpercé les nôtres. Rivé dans la lumière néon, celle qui ne s’était jamais éteinte, tout son corps jouait avec la musique de l’Invisible. Des mains au bassin en passant par le nez cassé et la bouche grande ouverte des asphyxiés d’Auswiztch, le corps parlait fort quand la bouche se taisait. Le monologue intransigeant d’une durée d’une heure et douze nous est rentré dedans…en partant...C'était le 5 mars 2013.



Sebastian Bosse



Regardez-moi
Ou me regardez pas
Comme vous voudrez
Vous serez de toute façon obligés
tôt ou tard
de me regarder



BRRRRRRRRRRRR…….à donner froid dans le cœur de l’adossé…GRRRRRRRRRRRR, à faire grincer ses belles dents blanches…… CRRRRRRRRRRRRRRRRRRR…. à faire crisser ses ongles vernis sans crasse sur le tableau noir de l’ange rebelle….SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS…à faire siffler tous les serpents à sonnettes dans nos bouches muettes et désertes….AAARRRRRRRGHHHHHHH….à faire regretter toutes les paroles assassines d'enfants logotisés des grandes cours d’école commanditées by

COCA-COLA


Il n’est jamais arrivé, il était là, devant nous, sur sa chaise d’école. Il nous observait. Il nous attendait pour nous tirer...de notre long sommeil...de parvenus. Il ne nous a jamais menti. Il n’a pas joué au gentil. Il nous a seulement poussé SON cri. Il a fait sonner SON alarme. Nous n’osions trop le regarder, la peur de sa vérité donnait un peu la nausée. Une arme qui ne tire pas n’est pas une arme.


La craie mangeable du RIEN N’EST ÉTERNEL. 
Le gun du looser. Le gag du winner.
La lutte des abandonnés contre un monde
qui n’en finira jamais de se corrompre,
au gré de ses commissions d’enquêtes qui se bidonnent.
Au gré des grosses vaches qui rient des porcs qui prient.
Le temps d’une chasse à l’Homme.
Le temps de lui faire la preuve que les anges existent,
Sebastian était écœuré de vivre dans NOTRE monde,
bande de caves !

« VOUS N’ÊTES PAS INNOCENTS »


Puis il est parti comme il n’était pas arrivé.
Parce que le 20 novembre, c'était demain.




Monté voir son public pour le regarder de plus près dans les yeux. Lui trad-dire les mots de Lars Norén, des mots qui sonnent, des mots qui raisonnent. Pas de poudre aux yeux pour les merlans frits. Que du poivre de Cayenne pour asperger l’os de l’âme. La vibration d’un texte vivant pour le commun des mortels. L’appel d’un jeune condamné au peuple mou de lui ouvrir son cœur au lieu de sa portière de BM. Le plongeon d’un acteur dans une piscine–mère remplie de ses eaux meurtrières. L’atterrissage d’un ange dans la poubelle humanitaire. Un beau désastre de lumière noire. La route obligatoire pour se rendre direct au purgatoire.


 Photo: Pascal Ratthé, LE SOLEIL


Voilà ce qui ressort de ce jeu sans égal. Parce que le mal de vivre c'est LEUR affaire, merci à Brigitte Haentjens et Christian Lapointe d’être de ceux qui ne font pas les choses comme les autres parce qu'en ce moment...

C’EST LA GUERRE


LE 20 NOVEMBRE

Texte: Lars Norén
Traduction: Katrin Ahlgren
MIse ne scène: Brigitte Haentjens
Assistance à la mise en scène: Dominique Cuerrier   
Lumière: Claude Cournoyer
Costume: Yso

Maquillage et coiffure: Angelo Barsetti   
Scénographie: Anick La Bissonnière
Dramaturgie: Mélanie Dumont Crédit photo: Angelo Barsetti



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Le 20 novembre



1 commentaire:

  1. (via Facebook)
    Chère Louise,
    Bien hâte de te lire.
    Merci encore de ton accompagnement indéfectible,
    En t'espérant bien.

    Christian
    10 mars 2013

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