samedi 5 octobre 2013

LES AIGUILLES ET L'OPIUM: Coup de cœur au cube

Marc Labrèche
2013



Nous sommes  dans l’inconcevable
Mais avec des repères éblouissants

René Char


Depuis l'offrande de cette clémente et inoubliable soirée de juin, depuis cet ingénieux décor, où Miles et Moreau se fusionnaient, et dans lequel en un jet s'éclataient les 9 muses du Palais, je découvris le cinéma d'un aigle trapéziste en moins d'une heure et demie. Dans cet espace comblé de par son corps qui avec le Jeu ne firent plus qu'UN, je suis entrée au musée de l'imaginaire d'un jeune magicien où j'y capta par ses ondes stationnaires celles on ne pouvait plus révolutionnaires.

L. Langlois
Les Aiguilles et l'Opium
18 Juin 1993


***


Nouvelle mouture pour une ancienne aventure
Ravissement de l’ouïe comme de l’œil
Tout l’univers contenu dans un cube étoilé
LES AIGUILLES ET L’OPIUM revenus pour nous ré-enchanter

Dans le centre du cube:
Robert, Jean, Miles, Raymond, Juliette, JeanneLouis
et probablement plusieurs d'entre nous...



Raymond Radiguet



De l’Amérique du Nord à l’Europe
De Paris à New-York
De l’opium à l’héroïne
Le chant de la trompette des boulevards
Le chant des divas noires sur les trottoirs

Dans l’œil de cette magnifique tempête
Le Poète et le Musicien
L'Acteur et l'Acrobate
Le Danseur et l'Écrivain

Tout ce beau monde au service des secondes qui fuient
Et personne qui ne connaît vraiment personne

Une ligne blanche qui résonne
Une voix au bout du téléphone
Des mots qui s’échelonnent 
le long de l'échine de ce quelqu'un
ou
de personne…


Jean Cocteau
1949



Cocteau qui s'envole à deux heures quatre du matin
Miles qui joue de l'aiguille en me tenant par la main
Toute la peine des hommes contenue dans ce carré 3D
Toute l’humanité qui vient encore de se réinventer


Marc Labrèche et Wellesley Robertson III 
impeccables et ravissants
La grâce de leurs corps
la finesse de leurs gestes
Tout y était encore une fois
Comme il y a 20 ans
Comme avant hier quoi

Rien de plus à écrire
Sinon MERCI



Robert Lepage
1993



La fin du livre, la fin de la pièce.
Jean Cocteau 
LETTRE AUX AMÉRICAINS
(ma copie)




LES AIGUILLES ET L'OPIUM

Texte et mise en scène: Robert Lepage
Production: Ex Machina
Scénographie: Carl Fillion
Costumes: François Saint-Aubin
Éclairages: Robert Lepage
Musique: Jean-Sébastien Côté
Projections: Lionel Arnould
Assistant à la mise en scène: Normand Bissonnette
Accessoires: Claudia Gendreau
Assistance aux éclairages: Bruno Matte




« Nous vivons avec quelques arpents du passé,
Les gais mensonges du présent
Et la cascade furieuse de l'avenir. »

René Char



Photo: L.L.










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