dimanche 21 février 2016

HUFF : No vacancy pour l’intensité



« Père, ce que tu as fait est bien fait. Ce que nous désirions, tu nous l’as accordé sans hésitation, tel que nous le voulions. Mon ami le Lièvre veillera à ce que notre but soit atteint. Il est le seul à pouvoir le réaliser.Tous les esprits de la cabane d’où nous venons l’écoutent et lui obéissent, car ses pensées sont bonnes. C’est lui qui auparavant secourait les hommes et ceci aussi, il le fera pour eux. »

Paul Radin
LES WINNEBAGOS ET LEUR CYCLE DU FRIPON



NANABOZO le trickster
DARK NATASHA



Trickster is about the spirit of unpredictability. Real life is completely an uncontrollable force, and trickster kind of represents that for me.

Clifford Cardinal 





Trois jeunes frères
Totems de sang et de chair
Qui font la guerre
Qui fendent l’air
Qui trompent-la-mort

WIND HUFF CHARLES
like or not MIKE, their father
comme ou pas TRACEY, mère portueuse
ou leur belle-mère DONNA
semblables ou non à KOHKUM
grand-mère de vent

Et nous, leurs amis imaginaires
qui assistons à la violence amère,
but

LOOK AT THIS




ODEURS de vent
et de tomates en boîte
Chaise violée
Sac plastifié
Sac de papier

Feu de mortels au motel
Tête de hamster décalottée
Poignées de bonbons en gelée 
Bol de céréales frostées

Jeux de mains 
Jeux de vilains
Coup de pieds
Coups de poings 


Photo: L.Langlois


« C’est un enfant qui prend le jour pour en faire sa cabane de feuillage. Il arrive à l’Horizon de la mémoire sans aucun bruit sans aucune page. Il n’a rien à nous dire. Il est la Présence même. Il éclate de tous les rires de la terre. C’est un enfant pareil à la mer et pourtant c’est un enfant soleil. Il fait chanter toutes les colombes. Il adoucit les serpents du rouge vif. Il boit la rage et donne le rêve. Un jour nous le rencontrerons. Entre deux portes coquille de l’instant. Il arrêtera notre visage. Il prolongera notre regard dans la surprise du torrent. Nous prendrons le temps du partage. C’est un enfant qui arrondit l’espoir pour le faire rouler et bleuir le monde. Il est la femme et il est l’homme entrelacés. Hélice de toute vie. Avec lui nous devenons plus humains. Avec lui fulgurante l’existence est royauté. »

René Barbier
Enfant intérieur
(wikipedia)


COCAINE FRIDAY
L.Langlois
JANVIER 1979





Dans les crevasses boréales de l’immense surface d’un pays toujours et encore inconnu, des enfants s’amusent avec de l’essence, de l’alcool, du feu, SEGA et quelques revues pornos. Une famille perd le nord, une mère ne cuisinera plus jamais dans le four magique; un père boit sa tétée et regarde la télé...Des gens passent au travers du temps comme ils le peuvent, sans trop savoir ce qui leur pendra autour du cou…C’est l’histoire de HUFF, un drame puissant avec des allures de friponneries…TRICKSTER




Contrée hard rock’N’ roll 
sans réel pêcheur ni chasseur
Réserve encastrée qui se rue 
dans le bas-cul de l’Amerika
Bourgade oubliée qui sent la mouffette 
et pue de la gueule
Pays vidé de ses bad trip 
par le fond de son pantalon
Zone de grisés qui squatte la folie en quatre 
dans les no man's land de sa terra incognita



Amérique du Nord 
1566
(wikipedia)


HUFF, pour voir combien nous sommes si près de comprendre mais en même temps si loin de ce monde de racines profondément attachées les unes aux autres, ce monde qui n’aurait peut-être jamais dû accepter les miroirs déformants des Columbus et compagnie...HUFF, pour explorer ce recoin caché en nous qui ne dépasse pas assez souvent de nos cœurs et esprits troublés…HUFF, pour faire traduire le Bienfait découlant de tout ce grand Mal, pour y distinguer la Voix intérieure d’enfants devenus grands trop vite d'avec celle de leurs parents restés éternels adolescents…HUFF, pour que cela cesse…un jour…




Cliff Cardinal, avec toute la chaleur des voix de ses quelques vingt personnages, nous parlent dans la langue de Shakespeare (avec surtitres), il nous privilégie d’un théâtre avec lequel nous ne sommes guère habitués ici dans la ville de Samuel de Champlain, « détroit dans le fleuve comme le disent les Indiens », à part ces pièces du Carrefour International...




Merci donc au Théâtre Périscope qui, avec son jeune et dynamique directeur artistique qu’est Frédéric Dubois, aura permis aux spectateurs de Kébec d’apprécier cette superbe mise en scène de Karin Randoja pour NATIVE EARTH PERFORMING ARTS. En espérant que nous reverrons une autre de leurs productions dans un avenir rapproché.

http://www.nativeearth.ca/


Photo: AKIPARI


La salle était pleine à ras bord, parsemée de jeunesses amérindiennes. Vraiment rafraîchissant d’y voir des spectateurs nouveaux. J’avais comme voisin M. Marc Gourdeau, directeur chez PREMIER ACTE. Avant que le solo de Cliff Cardinal ne commence, nous avons pu échanger quelques notes sur le sujet de la pièce, sur les cargaisons d’alcool déchargées par les marins du Sud au Nunavik, des brosses d’une semaine, de l’isolement avec comme désolante conclusion que rien n’a encore vraiment changé…


Mike Patten




Anecdote de circonstance: j’avais apporté deux spanakopitas chez May. Elle les met à réchauffer non pas dans le micro-ondes mais dans le four conventionnel, un peu magique. Étions retournées dans sa pièce lumière pour apprécier le superbe coucher de soleil. On finissait notre apéro lorsqu’après moins de dix minutes, May sent que ça doit être le temps de sortir les chaussons. J’ouvre la porte, et Ô mauvaise surprise: il y a comme un petit feu d’allumé dans le fond sur le papier aluminium. Je constate que les deux chaussons reposent directement sur la grille, ils sont donc sans plat. C’est qu’il a fondu, étant fait de…plastique !!! Vite, du sel ! Non, de l’eau…

May a 82 ans et sa mémoire commence à lui jouer de vilains petits tours. Mais nous avons ri quand même de ce léger contretemps. L’ODEUR de plastique est quand même moins pire que celle du jus de mouffette, mais sûrement plus nocif ;-).

Le feu que j’ai pu finalement éteindre avec de l’eau n’était pas LA bonne solution. J’avais bien éteint le four mais il ne fallait pas ouvrir la porte. Le feu se serait éteint tout seul et la petite pluie de suie n’aurait pas recouvert nos têtes, nos mains, les meubles, les tapis et probablement le contenus de nos assiettes. Ça aurait été moins compliqué de manger un bol de Frosted Flakes ;-)




LE RIRE POUR COMPENSER LA DOULEUR D’UN CERTAIN MAL DE VIVRE. LE RIRE POUR CONTRECARRER L’ENVIE DE MOURIR. LE RIRE POUR REPRENDRE CHACUN NOTRE « RESPIRE »…


Ron Noganosh
Shield for a modern warrior or
concession to beads feathers in indian art


Parce que l'art peut 
et doit sauver le monde




Matic Zorman
« Dans l'attente de l'enregistrement »
(camps de réfugiés en Serbie)
Prix WORLD PRESSE 2016 catégorie GENS


Chaque mémoire porte en elle la première vie du monde, les germes qui viendront et ceux qui sont venus. L’utérus humain attend toujours l’embryon libertaire, celui qui éclot seul comme un œuf de tortue. 

Jean-Marc La Frenière
LE BRUIT DE L’EAU


le dernier FUCK
d'Anthony Raymond Michel Papatie

13 février 2016
22:29
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« IL FAUT ARRÊTER DE SE METTRE 
LA TABLE DANS LE SABLE »

Michel Leroux

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/463309/drame-de-lac-simon-une-carte-pour-thierry-une-carte-pour-anthony


LYSOL RAP


RESPIRE


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