samedi 3 août 2019

CHRISTINE LA REINE-GARÇON : au-delà de la royauté

Photo: Erick Labbé, LE SOLEIL


Une finale de saison tout à fait grandiose. Des comédiens ajustés sur mesure au superbe texte de Michel Marc Bouchard. De la lumière du Nord pour éclairer nos lanternes tragiques. Une autre excellente mise en scène de Marie-Josée Bastien. Merci de produire du jeu avec autant de beauté et d'intelligence. Et bien sûr, une note parfaite pour la Reine !

Jeudi le 25 avril 2019

Descartes et Christine

Pour clore la saison 2018-2019, le Théâtre de la Bordée avait mis le paquet pour éblouir son public fidèle. Avec une distribution de rêve : Marianne Marceau, Jean-Michel Déry, Réjean Vallée, Jonathan Gagnon, Simon Lepage, Eliot Laprise, Vincent Michaud, Arianne Bellavance-Fafard et Érika Gagnon, on ne pouvait certainement pas s’attendre à être déçus par cette cohorte parfaite de comédiens de Québec. Pour un tel monument d’écriture  ça prenait de l’élite et surtout de l’élocution !


Marianne Marceau, premier rôle et maîtresse de son art, nous a touchés droit au cœur avec SA Christine, une révolutionnaire sur tous les fronts avant le temps. Que dire d’Ariane Bellavance-Fafard, comtesse et sa première dame de compagnie et amante passagère, sinon toute la beauté qu’elle possède pour rendre son personnage dans toutes ses grosseurs, comme se plaisait à l’écrire mon cher Victor-Lévy Beaulieu. Et tant qu’à être du côté des femmes, je poursuis avec l’embrasante Frédérique Bradet, duchesse et seconde dame de compagnie, qui encore une fois s’est donnée à 100% avec son indéniable talent. Et finalement la sublimée Érika Gagnon, mère de Christine et veuve du roi Gustav, championne des masterpiece made in Québec. Quelle présence sur scène, une vraie générale !

Marianne Marceau & Arianne Bellavance-Fafard

Pour les mâles, qui de mieux que Jean-Michel Déry pour interpréter le philosophe Descartes ? Toujours aussi majestueux  avec son élégance verbale qui, une fois de plus, a rendu grâce à l’éminent personnage, ami de cette chère Christine. Et l'éternel envoûtant Réjean Vallée, magistral en chancelier de Suède, comme il l’est à chacune de ses précieuses présences sur scène. Et le non moindre Jonathan Gagnon, ambassadeur de France, généreux et si concentré. Les trois « jeunes vétérans » ont  somptueusement épaulé le comte Simon Lepage, le généralissime Eliot Laprise et le mystérieux albinos Vincent Michaud, celui qui hantait les ombres et lumières du splendide décor de Marie-Renée Bourget Harvey. 



Et cette magnifique robe, conçue par Sébastien Dionne, oui de quoi faire une de ces soirées des plus impeccables, une autre dont je me souviendrai encore longtemps...

Marianne Marceau & Arianne Bellavance-Fafard

Marianne Marceau & Jean-Michel Déry

Vincent Michaud

Vincent Michaud, Frédérique Bradet & Simon Lepage

Arr.: Jonathan Gagnon & Jean-Michel Déry 
Av.: Eliot Laprise, Marianne Marceau & Erika Gagnon

Réjean Vallée 

Michel Marc Bouchard nous parle de la pièce lors de sa création :



UNE EXCELLENTE CRITIQUE


CHRISTINE LA REINE-GARÇON

TEXTE : Michel Marc Bouchard
MISE EN SCÈNE : Marie-Josée Bastien
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Émile Beauchemin
DÉCOR : Marie-Renée Bourget Harvey
COSTUMES : Sébastien Dionne
LUMIÈRES : Sonoyo Nishikawa
MUSIQUE : Stéphane Caron

Les superbes photos du spectacle sont signées par nul autre que Nicola-Frank Vachon.

Félicitations à Marianne Marceau pour le Prix Paul-Hébert, qui lui a été remis le 4 juin dernier pour son étincelante performance de premier rôle. 


Pour terminer, une pièce non genrée de CHRIST(INE) & THE QUEEN, un(e) artiste qui donne des ailes à ceux qui n'en n'ont pas assez...






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire