Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes. Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps.
Adieu
Arthur Rimbaud
Arthur Rimbaud
Une saison en enfer
(message envoyé sur facebook le 22 septembre)
***
TOM À LA FERME...pour la littérature de Michel Marc Bouchard, un auteur qu'il fait toujours bon retrouver sous son toi...TOM À LA FERME...pour un superbe décor fait sur mesure, qui encastre la chaleur des muscles à fleur de peau; pour un éclairage illuminant aussi bien les graminées que la statue d'une Vierge Marie; pour une évasion de sentiments refoulés à travers les mensonges accumulés d'une bonne famille; pour une bataille à mains nues entre hommes de caractère; pour un deuil lourd à vivre par moments, plus léger à d'autres; pour l'attention particulière d'une mère à ses fils; pour le charme d'une fille venue de la ville; pour la brutalité de l'éclatement d'une bouche amoureuse; pour le rouge vin d'un crime gratuit; pour le jaune vif d'un œuf mollet; pour le lait frais d'une vache; pour le cul sur la paille; pour l'intensité des regards; pour la voracité des mots; pour une danse macabre; pour la musique d'en haut de l'étable; pour le parfum présent d'un absent...
Merci aux artisans du théâtre pour cette autre inoubliable soirée.
Texte: Michel Marc Bouchard
Mise en scène: Marie-Hélène Gendreau
DISTRIBUTION
Joëlle Bond
Frédérick Bouffard
Lise Castonguay
Steve Gagnon
CONCEPTION
Assistance à la mise en scène: Jessica Ruel-Thériault
Décor: Marie-Renée Bourget Harvey
Costumes: Maude Audet
Éclairages: Hubert Gagnon
Musique: Philip Larouche
Paris, le 2 avril (18)72.
Du café de la Closerie des Lilas.
Paul Verlaine à Arthur Rimbaud
Tu as dû depuis d'ailleurs recevoir ma lettre sur pelure rose, et probab[lement] m'y répondre. Demain j'irai à ma poste restante habituelle chercher ta missive probable et y répondrai... Mais quand diable commencerons-nous ce chemin de croix, - hein ?
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