Montréal et
ses BoBos, caste des intellects;
L’avenir de
l’Amérique des Trudeauxxxxxxx
Pour une part
équitable de leurs échecs
elquidam
Quelle édifiante mise en scène de Patrice Dubois du
Théâtre PÀP. La lumière dans les ombres,
le cru du cul, le pas tout cuit dans le bec, le tout le monde en pantalons, le
yoga, la bouffe, le vin, la table, la dernière scène avec les amis, semblable à
celle de DES ARBRES À ABATTRE de l’Autrichien Thomas Bernhard.
Photo: Rodolphe Beaulieu
LE DÉCLIN DE L’EMPIRE
AMÉRICAIN,version 2016, nous connecte directement sur le retour d’un texte qui
ne s’est à toute fin pratique jamais démodé. Un texte adapté du film de Denys
Arcand par Patrice Dubois et Alain Farah, qui nous aura à nouveau plongés dans ce monde qui n’en finit plus de se
noyer dans le confort de son indifférence…
L’éclairage,
la musique, le décor, tout y était pour nous retremper dans l’univers quelque
peu débridé de ce groupe d’amis avec qui il a fait grandement plaisir de
renouer au Théâtre de La Bordée le 9 juin dernier. Ma seule petite déception:
Alexandre Goyette n’était pas de la distribution, mais la consolation : Ô
combien agréable ! la surprise par son remplaçant, Jean-Sébastien Lavoie, qui
personnifiait le beau Marco, l’amant de Judith, époustouflante Sandrine Bisson.
Photo: Union des artistes
Marco, un vrai de vrai, un dur de dur…attendrissant. Dans la version
cinématographique, Gabriel Arcand tenait le rôle de cet être à part qui
ne « fitait » pas tellement dans le décor de ce clan quelque peu
fermé. Plus open d’esprit que certains d’entre eux, Marco a vraiment pris la
scène à lui seul lors de cet exceptionnel monologue qui en disait plus long sur le
quotidien d’un simple gars qui se bat du mieux qu’il peut en travaillant au noir
que tous les sempiternels dialogues d’intellects philosophes professeurs et autres
grands titres honorifiques qui parfois semblent aussi ennuyants que dérisoires.
La ressemblance physique entre Bruno Marcil et Pierre Curzi, l’écrivain et professeur
de littérature Bruno, était tout de même frappante.
Patrice Dubois et Eveline
Gélinas, Patrice et Catherine, la paire presque parfaite, étaient absolument craquants.
De toute beauté de les voir sombrer lorsque le crépuscule de leur couple se
lève sur le tas de mensonges et de cachettes qu’ils ont emmagasinés chacun de
leur côté durant toutes ces années. Mais on ne refera pas l’Histoire avec ça,
hein?
Je ne sais
pas si c’est le fait que nous avons pris de l’âge des ténèbres mais il m’a
semblé que l’histoire était plus triste en 2017 que gaie en 1986. Les comédiens
étant tous excellents, on ne pouvait leur en demander plus. La nécessité de
certaines scènes croustillantes (lire le massage de Sophie à Bruno) avait
toujours autant sa place qu’en 1986, ou encore celle-ci, une championne !
En résumé,
peu de choses ont réellement changé depuis trente ans pour ce qui est des
relations hommes femmes de ce pays : il y a encore beaucoup de désir et de
sexe, mais davantage de tromperies et peut-être un peu moins d’amour. Et le monde se
lèvera encore demain matin avec plusieurs gros maux de cœur, heureusement qu'il existe plusieurs remèdes pour contrer ça : Gravol, gingembre, tisane, bretzel, acupuncture,
repos…
Crédits
Avec: Sandrine Bisson, Dany
Boudreault, Marilyn Castonguay, Patrice Dubois, Éveline Gélinas, Simon Lacroix,
Jean-Sébastien Lavoie, Bruno Marcil, Marie-Hélène Thibault
Assistance à la mise en scène: Catherine La Frenière
Régie: Stéphanie Capistran-Lalonde
Décor: Pierre-Étienne Locas
Costumes: Julie Breton
Éclairages: André Rioux
Conception sonore: Larsen Lupin
Direction de production: Marie-Hélène Dufort
Direction technique: Jérémi Guilbault-Asselin
Codirection générale et direction administrative: Julie Marie Bourgeois
Codirecteur générale et directeur artistique: Patrice Dubois
Responsable du développement des publics et financement privé: Véronique Grondines
Coordination générale et responsable aux communications: Stéphanie Laurin
Concepteur graphique: Lino (assisté de Julie Gauthier)
Production: Théâtre PÀP
Régie: Stéphanie Capistran-Lalonde
Décor: Pierre-Étienne Locas
Costumes: Julie Breton
Éclairages: André Rioux
Conception sonore: Larsen Lupin
Direction de production: Marie-Hélène Dufort
Direction technique: Jérémi Guilbault-Asselin
Codirection générale et direction administrative: Julie Marie Bourgeois
Codirecteur générale et directeur artistique: Patrice Dubois
Responsable du développement des publics et financement privé: Véronique Grondines
Coordination générale et responsable aux communications: Stéphanie Laurin
Concepteur graphique: Lino (assisté de Julie Gauthier)
Production: Théâtre PÀP
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