dimanche 11 décembre 2011

LE CARDIGAN DE GLORIA ESTEBAN (prise 2): Petit jabotage entre amis

 Jonathan Gagnon alias Marcel
photo: Nicolas Tondreau


Le pingouin est le nom portée par deux espèces d'oiseaux, le petit pingouin (qui vole), la seule espèce encore vivante, qui vit du pôle nord jusqu'en Bretagne. Et le grand pingouin, espèce éteinte depuis 1844. Le pingouin est souvent confondu avec le manchot, une espèce vivant dans l'hémispère sud, qui lui ne vole pas. Ils sont confondus, car la traduction en anglais de manchot est "penguin", et aussi parce que celui-ci ressemble beaucoup au grand pingouin. On dit que le pingouin jabote.


Jabotage: Fam., vieilli. Action de jaboter; p. méton. bavardage, caquetage. Elle conte ses affaires, dit qu'elle aime la peinture, fait des confidences à tort et à travers. Habitude d'étalage. D'ailleurs le gros monsieur a besoin de ce jabotage qui occupe les heures vides (Taine, Notes Paris, 1867, p. 243).


http://www.cnrtl.fr/definition/jabotage


Mercredi après-midi dernier, une belle surprise dans ma boîte de courriels: une invitation pour deux de chez PREMIER ACTE pour assister à la reprise de cette merveilleuse pièce qu'est LE CARDIGAN DE GLORIA ESTEBAN. Présentée dans le cadre de PREMIÈRE OVATION, ce fût avec joie que je fis aussitôt ma réservation pour le soir même. Ayant maintes fois parlé à A. de cette création du PETIT LUXE qui m'avait particulièrement émue en octobre 2010 *, il avait bien le droit d'être l'invité spécial de ce soir-là. Moi qui croyais que ma première demie de saison était bel et bien terminée, c'est donc avec empressement et enthousiasme que je pris le bord de la haute ville...

Contente d'avoir retrouvé l'émouvant Jonathan Gagnon, son super Marcel en forme de coeur grand comme une bibliothèque m'a encore une fois chavirée; contente aussi de revoir briller la Fanny Bilodeau de Joëlle Bond, toujours aussi convaincante et lumineuse. Contente de rire de et avec Benoit Cliche, son délirant prof d'éduc en shorts...trop courts, n'en rate pas une; contente d'aimahaïr Olivier Lépine, son Patrik Russell, davantage rat(am) oureux et solide comme un roc (pas de k). Contente également pour Marie-Ginette Guay, la radieuse Marthe aux couleurs d'automne, avec sa palette arc-en-ciel, sa morosité apprivoisée, son regard malicieux...

Si ce n'est que de quelques répliques assaisonnées au goût de la plus récente actualité, rien n'avait réellement changé; les intermèdes musicaux ont beaucoup plus à A.; on aurait dit qu'ils étaient plus coulants, plus enchaînés à l'histoire. Quant aux coeurs des petits pingouins de Marcel, ils battaient aussi fort qu'en octobre 2010. Les petits pingouins de Marcel...toujours aussi...jaboteux...;-)

J'ai lu sur la toile, après la pièce, que Joëlle Bond, l'auteure de la pièce, estimait beaucoup Isabelle Hubert. Vraiment plus aucun doute: ces deux-là ont beaucoup en commun. Leurs plumes, aussi légères que lourdes, j'oserais écrire de la dentelle de plomb, touchent la tête du coeur du Spectateur. Elles méritent leur place au soleil, à l'ombre de nos fauteuils. Merci pour cette autre mémorable soirée de théâtre.






* Impressions d'octobre 2010:
http://envapements.blogspot.com/2010/10/le-cardigan-de-gloria-esteban-la-magie.html




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire