samedi 21 avril 2012

L'ENFANT MATIERE: Allez les enfants, tuez vos parents !



Photo: Louise Leblanc

La vie, c'est bien.
La vie, c'est ce qu'il y a de mieux.
Qu'est-ce qu'on a trouvé de mieux que la vie ?
Pas possible de trouver mieux.
Larry Tremblay
L'Enfant matière

La créaNation
La vache, sacrée là.
La mer intérieure.
La swamp.





Photo: Sylvio Arriola

"L'enfant cherche sa voix. C'est le roi des grillons qui l'a,
Dans une goutte d'eau, l'enfant cherchait sa voix.
Je ne la veux pas pour parler, j'en ferai une bague
Que mon silence portera à son plus petit doigt.
Dans une goutte d'eau l'enfant cherchait sa voix"


(La voix captive, loin de là, met un costume de grillon).

Francis Poulenc a mis en musique le texte de F. Gattegno
d'après Federico Garcia Lorca: L'enfant muet


Hugues Frenette, superbe et sur/prenant, dés/articulé, au-delà du déjà vu, encore et toujours aussi transmetteur de regards sensibles, au coeur du mot, au faîte de la faille ou au pied du mur...Christian Essiambre, im-mobilisé, fragilisé, obéissant, monopolisé, dansant sur la pointe de la seringue, jouant l'enfant grandissant...Noémie O’Farrell, drapée des peaux fanées de sa naissance, débandée de la pénombre du silence de l'attente, trans(E) formée par l'éclatement des mots tremblay ...


La grisante mélopée des grillons
agonisants dans l’herbe de vie



Photo: ?
1957

L’ENFANT-MATIÈRE

Un objet théâtral mystérieusement identifié qui ne tourne pas autour du pot, un éventail de supplices qui déplacent de l’air, un accélérant qui fait frire de la vache en direct dans la poêle à combustion des pensées hachées, une grisonnante mélopée pour grillons agonisants, une dynamique de silence au cœur même de la langue, une consolidation de paroles faites chair, un signe d’intelligence, un dépôt de lumière sur la peau de l’œil ouvert, un regard inattendu mais espéré sur l’enfant bibelot, une quinte de tous pour un, une voix gisant dans le retranchement des jours à plat, une porte ouverte dans l’ouverture du risque, une musique de chemin de fers pour repasser les souvenirs du Poète, une cuillerée à soupe de sang-froid dans la veine noire de la destinée, une  simple course dans l’espace le temps d'une virée entre trop d'humains, un pas de plus vers l’avant, le prolongement d’un simple mardi, un atout pour la Poésie.

Être né puis secouru par un dépanneur de coin de rue;
Être vu d'ici par des hommes jamais pris au dépourvu.




Well it is so cold
Walk with me
Looks so old
Down by the family tree
Well it looks so old
Come with me
Looks so old
Down by the family tree
Oh my God!
THE BLACK LIPS
" FAMILY TREE "




L'enfant râpe-aïé


Merci à vous, équipe du THÉÂTRE BLANC, ce fût un moment de plaisir intense et de beau chaos comme j'aime les passer dans votre territoire de turbulences. Merci à messieurs Luc Gosselin, Jean Hazel, Christian Lapointe et Christian Essiambre pour le meeting de la " préparation d'avant-match ", le contact direct avec le Spectateur fera toujours de ces petits comme de ces grands moments uniques, de ceux qui, je l'espère, resteront gravés à tout jamais dans la matière grisonnante de ma petite tête...raide...remplie de...choses...




Allez les enfants tuez vos parents ! 
Allez les enfants !


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