Quel magnifique et désastreux constat ! Les Brad que j'ai vus le 24 octobre dernier nous en mis plein les yeux et les oreilles. À les voir s’angoisser ainsi, tout comme nous, devant leur écran géant à longueur de jour, à s’essouffler au fur et à mesure que les heures s’étirent, il a dû …ah! Et pis allez donc voir le WORLDOMETER * (plus bas) pour constater les statistiques de nos mini-méga-dégâts, c’est tout simplement...crevant !
Christian Lollike, l’auteur danois qui a écrit ce texte
(traduit par Catherine Lise Dubost), donne à réfléchir en même temps qu’il
divertit. J’ai en tête les blanchissantes PAUSES ! et cette immense tête de lapin en
peluche, comme une sorte d’extra-terrestre venu d’une forêt imaginaire, une
forêt qui contiendrait les derniers mammifères d’un monde qui fond dans la marmite
du temps. J’ai aussi en tête les échanges de perruques des trois Brad: Emmanuel Bédard, Claude Breton-Potvin et Hugues Frenette. Leur lumineuse interprétation, empreinte du cynisme
face à ce qui se passe au niveau des cons-pétant-plus-haut-que-le-trou qui
gouvernent le bateau errant de l'humanité dans lequel chacun de nous essaie tant bien que mal de naviguer sur les eaux gazeuses de son obésité croissante, aura creusé un nouveau sillon dans la caverne de mes doutes. Parce que je ne crois pas que ce soit un Brad
Pitt, ou quiconque d'autre de ces stars à systèmes, qui pourrait sauver notre tueur-monde de ce flot de fléaux explosifs, mais peut-être bien les méga-tonnes de krills qui seront transformés en huile par les nouveaux dieux de
la pharmaceutique (si entretemps ils ne sont pas trop intoxiqués par le HCB (hexachlorobenzène)) !!!
La paranoïa nous guette. Elle est là, tout près de nos pas vacillants, au centre de nos fantasmes les plus fous. Elle grandit à mesure que les continents rapetissent. Elle fait entrer ses guerriers dans les recoins sombres de nos armées en déroute. Elle se blottit contre le stress ambiant du moment. Elle accumule les dépôts salés de nos larmes refoulées en petites boules. Elle attend l'heure de l'immolation de nos douleurs à mère. Elle ouvre la porte à nos démons de carbone, leur insuffle le poison chaud des mortels que nous sommes tous. Elle finira par emporter tous les Brad qui sommeillent en chacun de vous.
Auteur
Christian Lollike
Traduction
Catherine Lise Dubost
Adaptation
Michel Nadeau
Mise en scène
Michel Nadeau
Assistance à la mise en scène
Simon Lemoine
Décor et accessoires
Marie-Renée Bourget Harvey
Costumes
Daphnée Lemieux-Boivin
Éclairages
Jean-François Labbé
Bande sonore
Yves Dubois
Vidéo
Lionel Arnould
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